Drogue : deux hommes écroués à Genève pour blanchiment entre la France et la Suisse

Publié le 13/10/2012 - 15:16
Mis à jour le 13/10/2012 - 15:16

Deux hommes ont été placés en détention à Genève, suite à l'affaire de blanchiment d'argent entre la France et la Suisse, selon un communiqué du Ministère public genevois. Ces deux hommes sont "soupçonnés dêtre impliqués dans un réseau de blanchiment dargent de la drogue. Ils sont prévenus de blanchiment en bande et par métier, dinfraction à la loi sur les stupéfiants et de faux dans les titres", 

La durée de la détention provisoire, ordonnée en raison de l'importance des charges et des risques de fuite, a été fixée à 3 mois. La police suisse avait interpellé mercredi 10 octobre trois personnes à Genève dans le cadre du démantèlement dun réseau de blanchiment entre la Suisse et la France. La 3ème personne interpellée a été remise en liberté, mais doit se tenir à la disposition de la justice. Selon la presse suisse, la société financière genevoise soupçonnée d'être au centre de ce trafic avait pignon sur rue, et a été fondée en 1977. Selon le journal Le Temps, les principaux protagonistes sont deux frères, citoyens suisses d'origine marocaine, qui auraient participé au recyclage de l'argent collecté en France par un troisième frère.

Concrètement, l'argent liquide provenant de la vente de la drogue aurait été remis à Paris aux clients français de la société genevoise, qui ne "sont pas forcément au courant des dessous des transactions", indique Le Temps. Ces clients français sont des évadés fiscaux français, parmi lesquels "des architectes, des galeristes et autres commerçants".   En recevant l'argent liquide, ces clients évitaient de faire faire un  virement, forcément suspect pour le fisc français, à partir de la société vers  leurs comptes en France. Une fois qu'ils avaient reçu l'argent en liquide, les comptes suisses de ces clients français étaient débités, d'un montant équivalent, au profit d'un compte de la société genevoise auprès de HSBC à Londres.

L'enquête en Suisse est menée par 4 magistrats, sous la direction du premier procureur Yves Bertossa.  Selon l'avocate d'un des deux frères, Me Josiane Stickel-Cicurel, son client, administrateur délégué de la société genevoise, "tombe des nues". Il explique "avoir fait de la gestion de fortune et admet avoir pratiqué des opérations en pensant que l'argent était propre". C'est dans sa villa, située dans un quartier résidentiel de Genève, que les enquêteurs ont trouvé 1 million de francs suisses (800.000 euros) en liquide, 160 montres et des bijoux de grande valeur, déposés dans une chambre forte, dissimulée derrière une penderie. Le tout est estimé à 3 millions de francs suisses (2 M euros), et "il a fallu plus de 4 heures pour inventorier tout cela", selon le juge Bertossa, cité par Le Temps.  Le frère de cet adminstrateur délégué, également impliqué dans le trafic, travaille pour HSBC-Genève, selon Le Temps.

(sourve : AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Justice

Procès Péchier : Sandra Simard raconte son “calvaire”

"Je vis comme dans le corps d’une vieille personne” : une première victime présumée de l'anesthésiste Frédéric Péchier, Sandra Simard, a témoigné jeudi 18 septembre 2025 devant la cour d'assises du Doubs, décrivant un "calvaire" depuis son empoisonnement pendant une opération.
 

Procès Péchier : un collègue décrit un personnage de “sauveur” qui “s’occupait de tout”

"Un personnage charismatique de sauveur": un ancien collègue de Frédéric Péchier, accusé de 30 empoisonnements, dont 12 mortels, a décrit jeudi 18 septembre 2025 devant la cour d'assises du Doubs le rôle de "leader" que jouait l'accusé parmi les anesthésistes au sein de la clinique Saint-Vincent de Besançon.

Procès Péchier : “J’attends 20 jours de procès avant de pouvoir commencer à m’expliquer”

+ PRISE DE PAROLE DE FRÉDÉRIC PÉCHIER + ME SCHWERDORFFER + PARTIE CIVILE • Le septième jour du procès de Frédéric Péchier s’est poursuivi cet après-midi du 16 septembre 2025 avec l’audition de Vincent Bailly, chirurgien de Jean-Claude Gandon, victime présumée. Plusieurs témoins, notamment des infirmières présentes durant l’opération, ont également été entendus. Pour rappel, le Docteur Péchier est soupçonné de 30 faits d’empoisonnement, dont 12 mortels. En images, il exprime son impatience...

Rentrée du TA de Besançon : “La justice administrative est attaquée parfois de manière violente, ce qui interroge sur l’État de droit”

L’audience de rentrée solennelle du tribunal administratif de Besançon s’est tenue ce mardi 16 septembre 2025. Elle a été animée par la présidente Cathy Schmerber, en présence des magistrats, personnels de la juridiction, ainsi que le préfet du Doubs, la maire de Besançon, ainsi que plusieurs élus et représentants des forces de l’ordre et de l’armée.

Procès Péchier : “Avez-vous vu d’autres médecins vous demander du potassium en 11 ans ?”. “Jamais” : une infirmière à la barre du tribunal de Besançon

Le premier témoin entendu ce 16 septembre 2025 lors de l’ouverture du septième jour d’audience à la cour d’assises de Besançon est une ancienne infirmière en cardiologie de la clinique Saint-Vincent. Pour rappel, Frédéric Péchier est accusé de 30 faits d’empoisonnement, dont 12 mortels.

Procès Péchier : le deuxième avocat de l’accusé, Lee Takhedmit, jette l’éponge

Lors du septième jour du procès de Frédéric Péchier, anesthésiste soupçonné de 30 empoisonnements, dont 12 mortels, dans deux cliniques de Besançon, ce mardi 16 septembre, le deuxième avocat de l’accusé, Me Lee Takhedmit, n’était pas présent aux côtés de son client. Pourquoi ? Randall Schwerdorffer nous explique.

Revivez la première semaine du procès de l’anesthésiste Frédéric Péchier à Besançon

La première semaine du procès du docteur Frédéric Péchier, anesthésiste bisontin accusé de 30 empoisonnements, dont 12 mortels, s'est tenu du 8 au 12 septembre 2025 à Besançon. Revivez chronologiquement les cinq jours de ce premier procès hors normes. 

Procès Péchier à Besançon : “Soit Frédéric Péchier était incompétent, soit il savait ce que la patiente avait”

La cour d'assises du Doubs a examiné vendredi 12 septembre 2025 les secours apportés par l'anesthésiste Frédéric Péchier à une femme en arrêt cardiaque, selon un protocole qui, pour l'accusation, prouve qu'il connaissait la nature du poison qui lui avait été administré. Des débats techniques se sont ainsi enchaînés autour d’un poison et d’un remède.

“Arrêter l’hécatombe” : le rôle clé des lanceurs d’alerte dans le procès Péchier

Deux anesthésistes, qualifiés de "lanceurs d’alerte", ont mis en lumière ce que la justice décrit comme le "tabou de l’assassinat médical". Jeudi 11 septembre 2025, quatrième jour du procès, la cour d’assises du Doubs s’est penchée sur l’origine de l’affaire des 30 empoisonnements dont 12 mortels reprochés au docteur Frédéric Péchier.

“Un alibi monté de toutes pièces” : les débats s’intensifient au procès de Frédéric Péchier à Besançon

La cour d’assises du Doubs poursuit l’examen du dossier de Frédéric Péchier, l’ancien anesthésiste bisontin accusé de 30 empoisonnements présumés entre 2008 et 2017. Ce mercredi 10 septembre, troisième jour du procès, les débats ont porté sur les cas de deux patients : Sandra Simard et Jean-Claude Gandon.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 24.88
ciel dégagé
le 18/09 à 15h00
Vent
0.87 m/s
Pression
1024 hPa
Humidité
48 %