Enfant battu à mort : une peine de 12 ans requise contre son frère

Publié le 09/02/2024 - 15:25
Mis à jour le 09/02/2024 - 15:25

Une peine de 12 ans de réclusion a été requise vendredi 9 février 2024 à Besançon contre un homme de 26 ans accusé d'avoir battu à mort son petit frère de 9 ans pour le "punir" de ne pas avoir fait ses devoirs, en 2018 à Mulhouse (Haut-Rhin).

 © mCi
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Depuis mercredi, Dylan Owana Bodo est jugé en appel pour "violences volontaires sur mineur de 15 ans ayant entraîné la mort sans intention de la donner". La cour d'assises du Doubs doit rendre son verdict vendredi après-midi. Le ministère public, représenté par Marie-Christine Tarrare, a requis une peine inférieure à la condamnation à 15 ans de réclusion criminelle prononcée en première instance.

L'accusé, qui a lui-même grandi au Cameroun dans un contexte de violences, reconnaît avoir battu son frère sur ordre de sa mère, en déplacement à Paris, mais il soutient que les coups n'ont pas tué l'enfant. Le 16 septembre 2018, Seal-Evan, garçon de 9 ans joyeux et enthousiaste, essuie une volée de gifles et de coups de ceinture dans l'appartement familiale à Mulhouse de la part de son frère aîné, Dylan Owana Bodo, et de sa soeur. L'enfant crie et insulte son frère qui, empreint de croyances Vaudou, le pense alors "possédé" et "voit rouge, très rouge" : les coups redoublent, à coups de manche à balai, frappé si fort qu'il se brise en trois morceaux sur le corps du petit garçon.

Son autre frère de 11 ans, auquel Seal-Evan est très lié, et la compagne de l'aîné, enceinte, assistent impuissants aux faits. La séance de correction, en partie enregistrée par la grande soeur, dure de la fin d'après-midi à minuit, avant que Seal-Evan perde connaissance, puis décède.

Les causes du décès sont imprécises mais résultent des conséquences des violences

Selon l'autopsie, les causes du décès sont imprécises mais résultent des conséquences des violences. L'enfant a notamment été asphyxié par l'inhalation du contenu de son estomac pendant un malaise. La soeur de Seal-Evan, âgée de 25 ans, jugée en première instance aux côtés de son grand frère par la cour d'assises du Haut-Rhin en 2023, avait été condamnée à six ans de prison.

La mère de cette fratrie livrée à elle-même, tout le temps absente du domicile familiale, avait été condamnée à quatre ans de prison pour "complicité de violences volontaires". Enfin, l'ex-petite amie de l'accusé avait reçu une peine de trois ans de prison avec sursis pour "non-empêchement d'un crime". Seul Dylan Owana Bodo avait fait appel.

(Source AFP)

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