La BA 116 de Luxeuil rend hommage aux 40 années de vie opérationnelle du Mirage 2000

VIDÉO • La base aérienne "Lieutenant-colonel Papin" de Luxeuil-Saint-Sauveur a rendu hommage le 17 septembre 2025 à plus de 40 années d’opérations du célèbre appareil au fuselage en taille de guêpe, le mirage 2000. À cette occasion, une cérémonie officielle a eu lieu en présence des hautes autorités de l’armée de l’Air et de l’Espace dont le général d’armée aérienne Jérome Bellanger. 

Le mercredi 17 septembre 2025, la base aérienne 116 de Luxeuil-les-bains fêtent les 40ANS+ du Mirage 2000. © Vincent Folisi - armée de l'Air et de l'Espace

Organisée par l’armée de l’Air et de l’Espace, la BA 116 Luxeuil-Saint-Sauveur a accueilli une journée consacrée aux 40 ans de la mise en service du Mirage 2000. 40 ans + 1 en réalité, puisque celle-ci remonte en réalité au 8 juillet 1984 à Dijon. Une date qui marquait l’entrée de l’armée de l’air dans une nouvelle ère de l’aviation de combat. 

Or en 2024, le calendrier de l’armée de l’Air et de l’Espace était déjà bien chargé avec la célébration de ses 90 ans, la protection des Jeux Olympiques et l’opération Pégase. Mais pour le colonel Emmanuel Roux, commandant la BA 116, "peu importe la date du jour", un anniversaire "n’est qu’un alibi". Cette journée, en plus de célébrer les plus de 40 années de vie opérationnelle du mirage 2000 était avant tout "l’occasion de nous retrouver tous ensemble, se remémorer nos souvenirs communs, écouter l’histoire de nos aînés, se détacher du quotidien pour observer le chemin parcouru et prendre de la hauteur". 

Il faut "toute une armée pour faire voler un mirage 2000"

Lors de son discours, le général d’armée aérienne Jérome Bellanger, chef d’état-major de l’armée de l’Air et de l’Espace a décrit le mirage 2000 comme un "appareil unique à tort décrit comme un avion facile". Son pilotage basique "très sûr" et "très intuitif" ne le rend pour autant pas facile à manier en combat.

Le général d’armée aérienne Jérome Bellanger, chef d’état-major de l’armée de l’Air et de l’Espace. © Élodie R.

"Tous les jeunes pilotes en font l’expérience. Il faut quelques années et quelques "copy kill" en combat à vue pour comprendre cette particularité" a insisté le général, "que celui qui ne s’est jamais retrouvé à l’agonie à 100 noeuds au plancher lève la main", a-t-il lancé à la foule massée sous le hangar de la BA 116. 

Le général Bellanger a poursuivi son hommage aux 40 années d’opérations du mirage 2000 sous la cocarde française, à celui qu’il a décrit comme un "vrai raceur dont le dard en anneau de haute combustion et le vacarme étourdissant font de chaque décollage un spectacle prodigieux". La particularité de l’appareil est notamment qu’il est le premier à avoir été équipé de commandes de vol électriques "si précises et si réactives" pour le général qu’elles semblent "touchées par une main divine" et permettent de "dompter son instabilité naturelle". Dans notre vidéo, le lieutenant-colonel Quentin, commandant le groupe de chasse 1/2 Cigognes de la BA 116, revient sur cette particularité.

Depuis son entrée en service, le Mirage 2000 contribue à la protection de l’espace aérien français et prend part à des missions de défense aérienne et d’attaque au sol. Il a également participé à la mission de dissuasion nucléaire jusqu’en 2018, avant de céder sa place au Rafale. Cet anniversaire a ainsi été l’occasion de rendre hommage à l’ensemble de la famille Mirage 2000 au travers de démonstrations aériennes et d’expositions au sol, mais aussi, aux aviateurs qui depuis 40 ans, assurent la disponibilité et l’efficacité de cet aéronef au service de la France.

La BA 116, berceau du Mirage 2000

Présidée par le général Bellanger, la cérémonie a notamment récompensé tout l’escadron du groupe de chasse 1/2 cigognes de la médaille aéronautique française. Commandé par le lieutenant-colonel Quentin, le groupe de chasse mythique a été la première unité équipée par le Mirage 2000 en 1984. 

Le général d’armée aérienne Jérome Bellanger, chef d’état-major de l’armée de l’Air et de l’Espace récompense tout l’escadron du groupe de chasse 1/2 cigognes, commandé par le lieutenant colonel Quentin, de la médaille aéronautique française. © Élodie R.

Pour accueillir un tel événement, la BA 116 n’a ainsi pas été choisie par hasard. Berceau du Mirage 2000, elle est l’une des cinq bases de l’aviation de chasse de l’armée de l’Air et de l’Espace spécialisée dans la défense aérienne. 

Le colonel Emmanuel Roux, commandant la BA 116. © Élodie R.

"Tous les jours environ 14.000 avions survolent la France" a rappelé le colonel Emmanuel Roux, et "tous les jours il y a au moins un avion de chasse qui va intercepter un avion au-dessus du ciel français qui est soit un appareil en perdition, soit qui a survolé une zone qu’il n’aurait pas dû survoler, soit un de nos compétiteurs à qui il faut signaler qu’il faut s’éloigner de nos frontières". 

Retour de la mission de dissuasion nucléaire

Le 18 mars dernier, le président de la République Emmanuel Macron avait d’ailleurs annoncé lors de sa visite à Luxeuil, que la BA 116 redeviendrait une base aérienne nucléaire avec l’arrivée de deux escadrons nucléaires qui reprendront la mission de dissuasion nucléaire. Un "enjeu majeur et territorial à gérer pour la base" a rappelé le colonel Emmanuel Roux. À l’horizon 2035, la base passera alors progressivement au "tout Rafale" en accueillant une nouvelle version de l’appareil équipé de son missile nucléaire hypersonique. 

Le mercredi 17 septembre 2025, la base aérienne 116 de Luxeuil-les-bains fêtent les 40ANS+ du Mirage 2000. © Vincent Folisi - armée de l'Air et de l'Espace
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