La demande de remise en liberté de Claude Guéant examinée le 19 janvier 2022

Publié le 21/12/2021 - 16:14
Mis à jour le 21/12/2021 - 16:31

L’ex-ministre de l’Intérieur et ancien préfet du Doubs et de Franche-Comté (1998-2000) est incarcéré depuis le 13 décembre 2021 en lien avec une condamnation de 2017.

L’ancien ministre de 76 ans a paye le 16 décembre 2021 292 000 euros pour solder la dette due au Tresor public a la suite d’une condamnation de 2017 dont la justice a estimé qu’il ne respectait pas les obligations.

Claude Guéant va encore devoir patienter quelque temps en cellule avant que ne soit étudiée sa demande de remise en liberté. L’ancien ministre de l’Intérieur de Nicolas Sarkozy est incarcéré depuis le 13 décembre dernier, en lien avec une condamnation remontant à 2017. Il n’avait pas réglé à temps une dette dans le cadre de cette affaire. Dette toutefois réglée depuis la mi-décembre. Son avocat a confirmé, mardi 21 décembre, que sa demande de remise en liberté ne sera examinée par la justice que le 19 décembre.

"Je m’étonne d’un délai aussi long alors que tout a été réglé en trois jours", a déclaré à l’Agence France-Presse son avocat Me Philippe Bouchez El-Ghozi. Claude Guéant "passera non seulement les fêtes en prison, mais aussi son anniversaire […], il le vit très, très mal". L’ancien ministre de 76 ans a payé le 16 décembre 292 000 euros pour solder la dette due au Trésor public à la suite d’une condamnation de 2017 dont la justice a estimé qu’il ne respectait pas les obligations.

Une dette réglée grâce à des prêts consentis par des proches

Il a aussitôt fait une demande d’aménagement de peine visant à sa libération et espérait que le juge de l’application des peines l’étudierait plus rapidement. Dans le détail, "Claude Guéant a payé 133 315,95 euros pour placer sa dette à zéro", mais a aussi réglé celle d'"un des co-condamnés [qui] n’avait pas payé toute sa part et il s’agit d’une dette solidaire donc due à 100 % par chaque condamné", avait-il expliqué dimanche. D’après lui, cela a été fait grâce à des prêts consentis par des proches.

Claude Guéant est placé depuis une semaine en détention au centre pénitentiaire de Paris-La Santé en application de la condamnation de 2017, une première pour un ancien ministre de l’Intérieur. Dans l’affaire des primes en liquide du ministère de l’Intérieur, l’ancien bras droit de Nicolas Sarkozy avait été condamné le 23 janvier 2017 en appel à deux ans d’emprisonnement, dont un an avec sursis probatoire, et 75 000 euros d’amende.

Il purgeait cette peine – devenue définitive deux ans plus tard après le rejet de son pourvoi en cassation – sous le régime de la liberté conditionnelle. Début novembre cependant, la cour d’appel de Paris avait révoqué une partie de son sursis (3 mois) et de sa liberté conditionnelle (6 mois), estimant que Claude Guéant ne réalisait pas les versements nécessaires pour payer l’amende et les dommages et intérêts qu’il s’était vu infliger. C’est en exécution de ces décisions que Claude Guéant a été placé sous écrou, pour neuf mois, avait précisé à l’Agence France-Presse Me Bouchez El-Ghozi.

(AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Justice

Au procès Péchier, des plaidoiries pour “mettre des mots” sur la douleur des victimes

Son crime était "tellement énorme": les avocats des 30 personnes que l'anesthésiste Frédéric Péchier est accusé d'avoir empoisonnées au bloc opératoire, et de leurs proches, ont commencé à plaider lundi 8 décembre 2025 devant la cour d'assises du Doubs, pour "mettre des mots" sur la douleur des victimes.

Procès Péchier : organisation de la fin du procès et modalités d’accès à la Cour d’assises pour le public

Le procès de Frédéric Péchier par la Cour d’assises du Doubs arrive à son terme. On fait le point sur l’organisation et les modalités d’accès à la Cour pour les deux dernières semaines de procès à Besançon, du 8 au 19 décembre 2025. 

Interrogé sur sa personnalité, Frédéric Péchier se dévoile enfin…

"On a dépiauté toute ma vie": souvent décrié par les parties civiles pour son manque apparent d'émotion, l'anesthésiste Frédéric Péchier, jugé à Besançon pour 30 empoisonnements (dont 12 mortels) au bloc opératoire, s'est livré de manière inédite vendredi 5 décembre 2025 devant la cour d'assises, en évoquant notamment sa famille.

Au Procès Péchier, des avis psy divergents sur le profil de l’accusé

L'anesthésiste Frédéric Péchier, jugé depuis trois mois à Besançon pour 30 empoisonnements, dont 12 mortels, a-t-il le profil habituel d'un tueur en série? "Oui", a estimé une "profileuse" de la police devant la cour d'assises du Doubs, "non", a répondu à l'inverse un expert psychiatre jeudi 4 décembre 2025.

Procès Péchier : un psychologue dit n’avoir rien perçu d’alarmant chez l’accusé

L'anesthésiste Frédéric Péchier, jugé à Besançon pour l'empoisonnement de 30 patients, dont 12 sont morts, "ne m'est pas apparu, pas une seule seconde, comme narcissique, manipulateur ou pervers", s'est étonné mercredi 3 décembre 2025 devant la cour d'assises du Doubs un psychologue qui l'a reçu en consultation pour "épuisement professionnel". 

Frédéric Péchier, un anesthésiste “extrêmement brillant” à “l’ego démesuré” selon d’anciens collègues

Frédéric Péchier, jugé depuis trois mois pour 30 empoisonnements, dont 12 mortels, est un anesthésiste "extrêmement brillant" mais à "l'ego démesuré", ont témoigné mardi 2 décembre 2025 des praticiens qui l'ont cotoyé.

Procès Péchier : “J’en ai marre bon sang, dis-moi la vérité !”

Le frère de l'anesthésiste Frédéric Péchier, accusé de 30 empoisonnements, dont 12 mortels, a confié lundi 1er décembre 2025 devant la cour avoir été "chamboulé" par plus de deux mois de procès, qui ont révélé "la réalité des empoisonnements", dont l'accusé réfute être l'auteur.

Procès Péchier : “Jamais on n’a pu douter de son innocence”, assure sa mère

"Jamais, jamais on n'a pu douter de son innocence": Marie-José Péchier, la mère de l'ex-anesthésiste jugé depuis septembre par la cour d'assises du Doubs pour 30 empoisonnements, s'est employée lundi 1er décembre 2025 à défendre son fils.

Évasion de Dijon : un complice interpellé à Besançon, le dernier fugitif toujours en fuite

Un complice présumé de l'évadé encore en fuite, après la double évasion de la prison de Dijon jeudi, a été interpellé dimanche 30 novembre 2025 à Besançon lors d'une vaste opération policière qui n'a cependant pas permis de retrouver le dernier fugitif, a indiqué le parquet.

Procès Péchier : des “failles” évocatrices d’un tueur en série selon un enquêteur

"Manipulateur" et "menteur pathologique", Frédéric Péchier a agi pour combler des "failles personnelles" qui évoquent le profil d'un "tueur en série", a affirmé vendredi 28 novembre 2025 devant la cour d'assises du Doubs un enquêteur chargé d'éclairer la personnalité de l'ex-anesthésiste, accusé de 30 empoisonnements, dont 12 mortels.

Interrogé une dernière fois sur les faits, Frédéric Péchier maintient être innocent

"Je maintiendrai toujours que je ne suis pas l'empoisonneur": inébranlable depuis près de trois mois de procès, l'ex-anesthésiste Frédéric Péchier a une énième fois clamé son innocence, jeudi 27 novembre 2025 à Besançon, lors de son dernier interrogatoire sur les faits.

Procès Péchier : “je regrette de ne pas avoir pu protéger mon patient de la folie d’un homme” (Loubna Assila)

VIDÉO • La cour d’assises du Doubs a abordé ce mercredi 26 novembre 2025 les deux derniers décès du dossier Péchier actuellement jugé pour 30 faits d’empoisonnements dont 12 mortels entre 2008 et 2017. L’anesthésiste Loubna Assila qui avait refusé l’entrée de son bloc à Frédéric Péchier lors de l’arrêt cardiaque d’une des deux victimes, a livré un témoignage poignant et accablant l’ex-anesthésiste ce mercredi devant la cour. 

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 10.44
couvert
le 08/12 à 18h00
Vent
1.2 m/s
Pression
1020 hPa
Humidité
93 %