"On a très peu de temps devant nous car le vote du texte est prévu pour fin décembre donc c'est maintenant qu'il faut se battre", a déclaré à l'AFP la bâtonnière de Dijon, Me Dominique Clémang.
En grève au moins jusqu'à mardi, les avocats dijonnais, vêtus de leur robe noire, ont distribué dans la matinée des tracts aux habitants, qui leur ont réservé, selon Me Clémang, "un accueil chaleureux".
Actuellement en plein examen à l'Assemblée nationale, cette réforme prône une révolution numérique et la "simplification des procédures" civile et pénale mais ses grands axes sont vivement critiqués.
Jeudi, les barreaux de France avaient observé une "journée morte". Leurs principaux griefs sont la fusion des tribunaux d'instance (TI, rebaptisé "tribunal de proximité") et des tribunaux de grande instance (TGI) et une réforme pénale qui renforce encore les pouvoirs du procureur, au détriment du juge et des droits de la défense, selon avocats et magistrats.
Les principaux syndicats de magistrats ont apporté leur soutien au mouvement. Les avocats de Dijon tiendront une nouvelle assemblée générale mardi à 11H00 pour décider de la suite de leur mouvement et ils délivreront dans la matinée des "consultations gratuites" pour "montrer qu'on est aux côtés" des justiciables, a ajouté la bâtonnière.
(Source AFP)
