Le parquet conteste au Dr Péchier la possibilité d'exercer la médecine

Publié le 12/01/2023 - 18:01
Mis à jour le 13/01/2023 - 08:28

Suite à l’arrêt rendu par la chambre d’instruction le lundi 11 janvier, qui autorise le docteur Péchier a exercer la médecine, le procureur de la République de Besançon Etienne Manteaux a tenu à réagir et à faire un point d’étape sur l’information judiciaire dans laquelle le médecin est mis en examen. 

Nous avons récemment évoqué dans un article publié sur maCommune.info, le fait que le Dr Péchier puisse, à nouveau, exercer la profession de médecin en dehors de sa spécialité d’anesthésiste. Au lendemain de cette décision, le procureur de la République a souhaité prendre la parole, ce jeudi 12 janvier lors d’une conférence de presse disponible en vidéo sur maCommune.info. 

Etienne Manteaux clarifie : "la chambre d’instruction a considéré, à la lecture stricte des termes du contrôle judiciaire de monsieur Péchier, qu’il ne lui était pas, jusqu’alors, interdit d’exercer la profession de médecin. Il lui était simplement interdit d’exercer la profession de médecin anesthésiste". Il n’y a donc, selon le magistrat, pas de "main levée" du contrôle judiciaire en tant que tel, mais une interprétation stricte du juge des libertés et de rétention.

Là où la chambre d’instruction a "allégé le contrôle judiciaire auquel il était astreint", c’est dans le fait de lui autoriser à pouvoir revenir ponctuellement à Besançon "uniquement dans le cas du maintien des liens familiaux afin de pouvoir voir ses enfants". Sa résidence en revanche, reste fixée à Poitiers.  

Le magistrat a également précisé que la chambre d’instruction "réaffirme que la mise en examen, pour les 24 cas d’empoisonnement à ce jour, est justifiée". 

Le procureur demande un alourdissement du contrôle judiciaire

Pour autant, selon le procureur, "envisager que cet homme puisse exercer la profession de médecin, c’est-à-dire porter secours à autrui pour le soigner est absolument inenvisageable". Raison pour laquelle, le parquet va saisir le magistrat instructeur en charge de cette affaire en vue d’un "alourdissement du contrôle judiciaire pour qu’il soit interdit à monsieur Péchier d’exercer la profession de médecin au regard des faits pour lesquels il est mis en examen". 

Convoqué le 14 décembre dernier pour être interrogé sur les huit nouveaux cas d’empoisonnements qui lui sont reprochés, le docteur Péchier avait alors demandé un renvoi, puis présenté un test Covid positif. Il sera donc à nouveau convoqué en mars 2023 pour neuf interrogatoires successifs (8, 9, 10 mars / 21, 22, 23 mars et 28, 29, 30 mars) par le juge d’instruction. Au cours de ces interrogatoires, le juge d'instruction le réinterrogera sur la totalité des cas afin de "rentrer dans une phase terminale de cette information judiciaire". 

Vers une fin de l'information judiciaire à l'été 2023

Le procureur a précisé que les experts mandatés se sont engagés "à remettre la totalité des expertises médicales en cours pour le début du mois de février 2023". L’objectif étant de faire en sorte qu’ "à l’été 2023, cette information judiciaire soit achevée". Le souhait du parquet est désormais qu’un procès puisse se tenir concernant cette affaire "hors normes ". 

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Justice

Un maghrébin binational “n’a pas sa place en hauts-lieux” : un député ex-RN condamné

Le député Daniel Grenon (ex-RN) a été condamné à une amende de 3.000 euros, vendredi 2 mai 2025 à Sens (Yonne), pour avoir déclaré qu'un maghrébin binational n'avait "pas sa place dans les hauts-lieux". Le tribunal correctionnel a assorti la peine de dommages-intérêts de 1.500
euros pour chacune des trois parties civiles, le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (Mrap) de l'Yonne, la Ligue des droits de l'Homme (LDH) et la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra).

L’ancien maire de Besançon et sa directrice de cabinet convoqués devant le tribunal correctionnel de Besançon

Le parquet de Besançon a été saisi le 25 juillet 2024 d’un signalement de la procureure financière de la Chambre régionale des comptes de Bourgogne-Franche Comté. Ce signalement a été effectué à l’issue du contrôle des comptes et de la gestion de la commune de Besançon, qui a révélé des faits susceptibles, selon la procureure, de constituer une prise illégale d’intérêt et un détournement de fonds publics, annonce dans un communiqué en date du 18 avril 2025, Etienne Manteaux, le procureur de Besançon.

Quatre morts sur la route, des pneus de camion en cause : Goodyear soupçonné de dissimulation…

Deux entités du géant américain du pneumatique Goodyear sont convoquées devant un juge d'instruction de Besançon le 13 mai "en vue d'une éventuelle mise en examen", dans le cadre d'une enquête pour homicides involontaires, après des éclatements de pneus de camions à l'origine d'accidents mortels en France, a annoncé jeudi 17 avril 2025 le procureur de Besançon.

À la tête d’une entreprise de terrassement, il étend son domaine sans permis de construire

Un chef d’entreprise de 33 ans a installé son entreprise en 2014 entre son domicile située à La Chevillotte et la route amenant à Mamirolle dans une zone classée en zone agricole sur le plan local d’urbanisme… Il a continué ses travaux d’envergure jusqu’en 2024 malgré le refus du permis de construire en 2023. Il sera présenté devant le tribunal correctionnel de Besançon le 17 novembre 2025.

Avec 90.000 euros de rémunération annuelle, il ne payait ni charges sociales ni patronales…

Présenté jeudi 10 avril 2025 devant le parquet de Besançon, le chef d’entreprise des sociétés "Construction du Haut-Doubs" et "Rosema Invests" sera convoqué le 16 mai 2025 pour abus de confiance aggravés au préjudice de l’Urssaf dans le cadre des activités professionnelles. Au total, le chef d’entreprise n’a pas payé 1,6 million d’euros de charges sociales.

Procès au civil pour dénonciation calomnieuse : Jonathann Daval fixé en juin

La cour d'appel de Besançon décidera le 13 juin 2025 si Jonathann Daval, condamné à 25 ans de réclusion pour avoir tué son épouse Alexia, doit verser des dommages et intérêts à son ancienne belle-famille pour l'avoir injustement accusée du meurtre, a-t-elle annoncé vendredi 11 avril.

Scandale Number Wok à Pontarlier : les patrons menaient la grande vie avec des salariés étrangers dans le grenier

C’est une affaire hors norme que les autorités ont révélée ce jeudi 10 avril à Besançon. Le procureur de la République Étienne Manteaux, accompagné de Laurent Perraut, directeur interdépartemental de la police nationale du Doubs, et Patrick Le Barre, chef du service interdépartemental de la police aux frontières (SIPAF), a détaillé une enquête visant le couple dirigeant du restaurant Number Wok à Pontarlier.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 18.47
partiellement nuageux
le 11/05 à 18h00
Vent
2.91 m/s
Pression
1008 hPa
Humidité
67 %