L'ex-directeur de l'usine Ikea Industry France relaxé après le décès d'un salarié

Publié le 01/04/2021 - 15:10
Mis à jour le 01/04/2021 - 11:46

L’ancien directeur de la société Ikea Industry France, basée à Lure en Haute-Saône, poursuivi pour homicide involontaire après le décès d’un salarié écrasé par un engin en 2018, a été relaxé jeudi 31 mars 2021 par le tribunal correctionnel de Vesoul.

 © Ikea Industry
© Ikea Industry

L'entreprise, également poursuivie, et son ancien directeur, Nikolaus Schug, étaient jugés pour "homicide involontaire dans le cadre du travail", par négligence ou manquement à une obligation de sécurité.

Mais le tribunal correctionnel de Vesoul a estimé que l'entreprise, qui comptait à l'époque 163 salariés, et son ancien directeur n'avaient commis "ni faute ni imprudence". Il a prononcé la relaxe pour les deux.

Rappel des faits

Le 21 août 2018, le responsable du parc à bois de l'usine Ikea Industry de Lure, Mickäel Minella, père de famille de 42 ans, a été écrasé par une chargeuse de 34 tonnes alors qu'il travaillait sur le site.

Le conducteur de l'engin, dont la visibilité était réduite, n'a pas vu son responsable quand il l'a renversé. Il s'est rendu compte que son corps gisait au sol seulement en revenant sur place pour chercher un autre chargement. Il a immédiatement prévenu les secours.

Le parquet avait requis lors de l'audience, le 4 mars, une peine de huit mois de prison avec sursis à l'encontre de M. Schug et 50.000 euros d'amende avec sursis à l'encontre de l'entreprise. Celle-ci était représentée en tant que personne morale par le directeur de la société CF2P, qui a racheté Ikea Industry France en 2019. La nouvelle entité n'entretient plus de liens commerciaux avec le géant Suédois.

"Si la sécurité est l'affaire de tous, c'est d'abord celle de l'employeur", avait estimé la procureure Julie Bressand, dénonçant "un cumul de manquements" et des "négligences imputables à l'entreprise Ikea et au directeur du site".

Les avocats de la défense avaient plaidé la relaxe, car "aucune faute caractérisée" n'était selon eux imputable à leurs clients: "Il y avait un protocole de sécurité, le parc à bois est une zone dangereuse, c'était écrit partout, mais ça n'empêchera jamais qu'il y ait des accidents", avaient-ils souligné.

(AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Justice

Procès Péchier : après les arrêts cardiaques, la cour sur la piste du crime par hémorragie   

"L'empoisonneur" a-t-il voulu changer de méthode pour moins attirer l'attention? Au procès de l'ex-anesthésiste Frédéric Péchier, les assises du Doubs ont commencé jeudi 23 octobre 2025 à examiner deux cas qui dénotent parmi les 30 retenus au total : les patients concernés n'ont pas subi un arrêt cardiaque, mais une hémorragie massive.

Procès Péchier : l’ex-anesthésiste n’hésite pas à enfoncer l’une de ses collègues

Empoisonner des patients au bloc opératoire pour nuire à l'anesthésiste chargée de les endormir? "C'est délirant", a balayé mercredi 22 octobre 2025 devant la cour d'assises de Besançon l'accusé Frédéric Péchier, sans cacher pour autant son peu d'estime pour la collègue concernée.

Nicolas Sarkozy est arrivé à la prison où il sera incarcéré, une première historique

L'ancien président Nicolas Sarkozy a quitté mardi matin son domicile pour se rendre à la prison parisienne de la Santé pour y être incarcéré, près d'un mois après sa condamnation pour association de malfaiteurs dans le procès libyen, une détention inédite dans l'histoire de la République. Une demande de mise en liberté a d'ores et déjà été déposée par ses avocats.

Au procès Péchier, une anesthésiste “dévastée” par l’arrêt cardiaque de ses patients

Autrefois "pétillante", elle a quitté la clinique "dévastée" après l'empoisonnement présumé de sept de ses patients: le "lourd tribut" payé par une ancienne collègue de Frédéric Péchier, qu'il aurait en outre voulu évincer, a été au centre des débats lundi 20 octobre 2025 devant la cour d'assises du Doubs.

Disparues de l’A6 : le troisième homme suspecté du meurtre d’une adolescente en 1990 remis en liberté

Le troisième homme mis en examen pour le meurtre et le viol d'une adolescente de 13 ans en 1990 en Saône-et-Loire, l'une des affaires du dossier des disparues de l'A6, a été remis en liberté sous contrôle judiciaire, a indiqué lundi 20 octobre 2025 le parquet de Nanterre, sollicité par l'AFP.

Montbéliard : un an ferme pour des menaces contre un chroniqueur de CNews

Un homme de 29 ans, déjà condamné pour apologie du terrorisme, a écopé de deux ans de prison, dont un ferme, pour de multiples menaces adressées, via le réseau X, au chroniqueur de CNews Erik Tegnér, à qui il reprochait ses positions sur le conflit à Gaza, a indiqué mercredi 15 octobre 2025 à l'AFP le procureur de Montbéliard (Doubs).
 

Procès Péchier : l’accusé admet un nouvel empoisonnement mais dont il n’est pas responsable

L'empoisonnement est la seule explication possible à l'arrêt cardiaque suspect d'un patient au bloc opératoire en 2009, a admis lundi 13 octobre 2025 devant la cour d'assises du Doubs l'ex-anesthésiste Frédéric Péchier, qui a continué toutefois à nier fermement en avoir été à l'origine.

Procés Péchier : syndrome rarissime ou empoisonnement, une double énigme médicale à la barre

Syndrome rarissime, ou intervention malveillante ? La cour d'assises du Doubs, qui juge l'ancien anesthésiste Frédéric Péchier pour 30 empoisonnements, a remonté le temps jeudi 9 octobre 2025 pour tenter d'expliquer les arrêts cardiaques de deux patients en 2009 dans une clinique de Besançon.

Procès Péchier : “il n’y a pas de cas d’empoisonnement à la Polyclinique de Franche-Comté” selon l’anesthésiste

L'ex-anesthésiste Frédéric Péchier a contesté que trois arrêts cardiaques suspects survenus en 2009 à la Polyclinique de Franche-Comté, un établissement où il a exercé seulement six mois, aient été des empoisonnements, mardi 7 octobre 2025 devant la cour d'assises du Doubs.

Procès de Frédéric Péchier : un mois de procès et une défense fragilisée

Une défense ébranlée et un comportement abrupt à l'audience : après un mois de procès, l'ancien anesthésiste Frédéric Péchier clame toujours son innocence dans 30 cas d'empoisonnements de patients, dont 12 mortels. Cet homme de 53 ans est soupçonné d'avoir frelaté des poches de produits anesthésiants de patients âgés de 4 à 89 ans afin de provoquer un arrêt cardiaque, dans deux établissements de Besançon.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 17.81
partiellement nuageux
le 05/11 à 15h00
Vent
1.12 m/s
Pression
1017 hPa
Humidité
57 %