Meurtre d'Anaïs : le père condamné à 18 ans de réclusion

Publié le 15/02/2025 - 17:46
Mis à jour le 16/02/2025 - 09:18

Un homme a été condamné vendredi 14 février 2025 à 18 ans de réclusion pour avoir enlevé en 2022 sa fille Anaïs, 9 ans, du foyer où elle était placée, avant d'assister passivement au meurtre de l'enfant par sa mère.

A la barre, Jérôme Mauvais, 50 ans, a reconnu l'enlèvement de sa fille. "La mort, je ne la reconnais pas", a-t-il dit. "L'impuissance a bon dos, pourtant, c'est ce que je ressens", a-t-il encore dit.  Le 4 avril 2022, il avait été retrouvé blotti dans un coin du camping-car où Anaïs venait d'être abattue de sang froid par sa mère. Celle-ci s'était ensuite suicidée.

En ouverture de son procès lundi devant les assises de l'Yonne, il a assuré n'avoir "rien pu faire pour l'empêcher" de tuer la fillette. "M. Mauvais se voit comme une victime collatérale, mais (...) il a accepté que Nathalie Lerouge ait un droit de vie ou de mort sur leur enfant", a rétorqué l'avocate générale en requérant 20 ans de réclusion.

Le fils de Nathalie Lerouge condamné à quatre ans de prison dont trois avec sursis

Les jurés de la cour d'assises de l'Yonne ont finalement retenu une peine de 18 ans. "C'est dur", a réagi l'avocat de la défense, Florian Grigis. "C'est une peine lourde qui est assimilée par mon client à celle d'un meurtrier", a-t-il ajouté, précisant envisager de faire appel.

"Je suis plutôt satisfaite" de cette peine "correcte" qui rend justice à Anaïs, a au contraire estimé Me Mélinda Devidal Garompolo, avocate de l'association La voix de l'enfant, partie civile dans ce dossier. Par ailleurs, le fils de Nathalie Lerouge, jugé pour complicité, a été condamné à quatre ans de prison dont trois avec sursis, un couple qui avait arrangé la location du terrain où la famille se cachait à trois ans, dont deux avec sursis.

Née le 7 février 2013, Anaïs a connu un parcours émaillé de placements et de cavales avec ses parents, au statut très marginal. Dès 2016, les conditions insalubres dans lesquelles vit la fillette sont signalés aux services sociaux, qui n'arrivent pas à mener de visites de contrôle, les parents déménageant sans cesse. En avril 2019, les gendarmes parviennent à les localiser et la fillette est placée en foyer.

Un mois plus tard, les parents profitent d'une autorisation de sortie pour la récupérer. Ce n'est qu'en novembre 2021, qu'ils sont arrêtés de manière fortuite. Pour ce premier enlèvement, Jérôme Mauvais a été condamné à 18 mois de prison. De son côté, Anaïs retourne en foyer. Elle a huit ans. Non scolarisée, elle ne sait ni lire ni écrire. Le 22 février 2022, son éducatrice veut lui faire plaisir et l'emmène dans un fast-food. Sur le parking, les parents enlèvent Anaïs une nouvelle fois.

Ils se cachent dans la Marne, où ils vivent à trois dans un camping-car jonché de détritus. C'est là que le corps sera retrouvé devant le père hébété.

(Source AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Justice

Procès Péchier : “J’attends 20 jours de procès avant de pouvoir commencer à m’expliquer”

+ PRISE DE PAROLE DE FRÉDÉRIC PÉCHIER + ME SCHWERDORFFER + PARTIE CIVILE • Le septième jour du procès de Frédéric Péchier s’est poursuivi cet après-midi du 16 septembre 2025 avec l’audition de Vincent Bailly, chirurgien de Jean-Claude Gandon, victime présumée. Plusieurs témoins, notamment des infirmières présentes durant l’opération, ont également été entendus. Pour rappel, le Docteur Péchier est soupçonné de 30 faits d’empoisonnement, dont 12 mortels. En images, il exprime son impatience...

Rentrée du TA de Besançon : “La justice administrative est attaquée parfois de manière violente, ce qui interroge sur l’État de droit”

L’audience de rentrée solennelle du tribunal administratif de Besançon s’est tenue ce mardi 16 septembre 2025. Elle a été animée par la présidente Cathy Schmerber, en présence des magistrats, personnels de la juridiction, ainsi que le préfet du Doubs, la maire de Besançon, ainsi que plusieurs élus et représentants des forces de l’ordre et de l’armée.

Procès Péchier : “Avez-vous vu d’autres médecins vous demander du potassium en 11 ans ?”. “Jamais” : une infirmière à la barre du tribunal de Besançon

Le premier témoin entendu ce 16 septembre 2025 lors de l’ouverture du septième jour d’audience à la cour d’assises de Besançon est une ancienne infirmière en cardiologie de la clinique Saint-Vincent. Pour rappel, Frédéric Péchier est accusé de 30 faits d’empoisonnement, dont 12 mortels.

Procès Péchier : le deuxième avocat de l’accusé, Lee Takhedmit, jette l’éponge

Lors du septième jour du procès de Frédéric Péchier, anesthésiste soupçonné de 30 empoisonnements, dont 12 mortels, dans deux cliniques de Besançon, ce mardi 16 septembre, le deuxième avocat de l’accusé, Me Lee Takhedmit, n’était pas présent aux côtés de son client. Pourquoi ? Randall Schwerdorffer nous explique.

Revivez la première semaine du procès de l’anesthésiste Frédéric Péchier à Besançon

La première semaine du procès du docteur Frédéric Péchier, anesthésiste bisontin accusé de 30 empoisonnements, dont 12 mortels, s'est tenu du 8 au 12 septembre 2025 à Besançon. Revivez chronologiquement les cinq jours de ce premier procès hors normes. 

Procès Péchier à Besançon : “Soit Frédéric Péchier était incompétent, soit il savait ce que la patiente avait”

La cour d'assises du Doubs a examiné vendredi 12 septembre 2025 les secours apportés par l'anesthésiste Frédéric Péchier à une femme en arrêt cardiaque, selon un protocole qui, pour l'accusation, prouve qu'il connaissait la nature du poison qui lui avait été administré. Des débats techniques se sont ainsi enchaînés autour d’un poison et d’un remède.

“Arrêter l’hécatombe” : le rôle clé des lanceurs d’alerte dans le procès Péchier

Deux anesthésistes, qualifiés de "lanceurs d’alerte", ont mis en lumière ce que la justice décrit comme le "tabou de l’assassinat médical". Jeudi 11 septembre 2025, quatrième jour du procès, la cour d’assises du Doubs s’est penchée sur l’origine de l’affaire des 30 empoisonnements dont 12 mortels reprochés au docteur Frédéric Péchier.

“Un alibi monté de toutes pièces” : les débats s’intensifient au procès de Frédéric Péchier à Besançon

La cour d’assises du Doubs poursuit l’examen du dossier de Frédéric Péchier, l’ancien anesthésiste bisontin accusé de 30 empoisonnements présumés entre 2008 et 2017. Ce mercredi 10 septembre, troisième jour du procès, les débats ont porté sur les cas de deux patients : Sandra Simard et Jean-Claude Gandon.

“On tombait systématiquement sur le Dr Péchier” : l’enquête sous la loupe

Vidéos Me Schwerdorffer et Me Berna • L’après-midi du deuxième jour du procès du Dr Frédéric Péchier, ce mardi 9 septembre, a été consacrée à la suite de l’exposé du commissaire Olivier Verguet, directeur d’enquête, sur la genèse et l’évolution des investigations ouvertes en 2017 autour des arrêts cardiaques suspects à la clinique Saint-Vincent. La présidente de la cour, les deux avocates générales, deux avocats de la partie civile et me Randall Schwerdorffer ont également posé leurs questions au policier à la barre.

Procès de Frédéric Péchier : deux seringues pour “armes du crime”

Le procès de Frédéric Péchier, anesthésiste bisontin accusé de 30 empoisonnements, dont 12 mortels, s’est poursuivi ce mardi matin au palais de justice de Besançon. Cette deuxième audience a consacrée à l’enquête préliminaire ouverte en 2017, présentée par le directeur d’enquête Olivier Verguet, de la police judiciaire.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 12.02
ciel dégagé
le 18/09 à 03h00
Vent
1 m/s
Pression
1025 hPa
Humidité
85 %