Pénurie de carburant : accord trouvé entre TotalEnergies et deux syndicats, la CGT claque la porte

Publié le 14/10/2022 - 11:02
Mis à jour le 14/10/2022 - 09:59

Dans la nuit de jeudi 13 à vendredi 14 octobre, dans le contexte national de grève et de pénurie de carburant, un compromis sur les salaires a été trouvé entre deux syndicats et TotalEnergies. La CGT a cependant claqué la porte.

 © D Poirier
© D Poirier

Le groupe TotalEnergies et deux syndicats majoritaires semblaient, vendredi 14 octobre, en voie de s’accorder sur une augmentation des salaires dans le groupe, mais la CGT, à l’origine de l’arrêt de travail qui a provoqué une rare pénurie d’essence en France, a refusé tout accord et promis de continuer la grève.

Sous pression du gouvernement et d’une grève qui dure depuis 18 jours, la direction du groupe pétrolier avait convié les quatre syndicats représentatifs à négocier en urgence dans la nuit de jeudi 13 à vendredi 14 octobre. Ce n’est qu’à 03 h 30 du matin que les représentants des deux syndicats réformistes CFDT et CFE-CGC sont sortis du siège de TotalEnergies à La Défense, pour annoncer qu’ils étaient favorables à la dernière proposition de la direction, selon eux de 7 % d’augmentation de salaire et 3.000 à 6.000 euros de prime.

La CGT claque la porte

"L’équipe de négociation CFDT donne un avis favorable aux mesures qui sont sur la table", a déclaré Geoffrey Caillon, coordinateur CFDT. L’avis est également "plutôt favorable" à la CFE-CGC, selon son coordinateur Dominique Convert. Chaque syndicat va désormais consulter ses adhérents pour décider de signer, ou non, l’offre, avant vendredi midi.

"On a soumis un accord pour signature avant midi", a confirmé Namita Shah, membre du comité exécutif de TotalEnergies, sans corroborer le chiffre de 7 %, qui est supérieur aux 6 % proposés jeudi.

La CGT, elle, avait déjà quitté l’immeuble, non sans avoir préventivement dénoncé l’accord des deux autres syndicats, forts de 56 % de représentativité à eux deux. "Ça ne changera rien à l’état d’esprit et à la détermination des grévistes", a prédit Alexis Antonioli, espérant désormais "la généralisation du mouvement".

Une "grande journée de grève nationale" mardi prochain

Le mouvement des raffineries s’est de fait déjà mué en appels à la grève générale, et mardi prochain devrait être l’occasion d’une grande journée de grève nationale, des transports aux fonctionnaires, suite à l’appel jeudi de quatre grands syndicats (CGT, FO, Solidaires, FSU) et de plusieurs organisations de jeunesse. La grève de mardi touchera en particulier la SNCF et la RATP.

Le gouvernement avait fait fortement pression pour que ces négociations commencent, et Emmanuel Macron a assuré que le retour à la normale interviendrait "dans le courant de la semaine qui vient".

"La catastrophe"

Dans les Hauts-de-France, en Île-de-France et dans le Centre-Val-de-Loire, particulièrement touchés par les pénuries créées par les grèves dans les raffineries et dépôts de carburants, les automobilistes ont continué jeudi leur quête d’essence et de diesel, chassant les ravitaillements de camions-citernes et surveillant les applications. Une pénurie qui fait perdre un temps considérable aux professionnels qui dépendent de leur véhicule : transporteurs routiers, artisans, ambulanciers…

"Depuis quatre-cinq jours, c’est la catastrophe", s’exclame Françoise Ernst, monitrice d’auto-école à Paris. "On ne peut plus travailler." "C’est un vrai problème, pas que pour les chefs d’entreprise, pour tout le monde", témoignait aussi Enzo Rougès, chef d’entreprise dans l’automobile, à une station BP de Paris prise d’assaut. Les routiers sont "sur le fil du rasoir", assure auprès de l’AFP le secrétaire général de l’organisation professionnelle Otre, Jean-Marc Rivera.

Seule une raffinerie a vu la grève s’arrêter jeudi, celle de Fos-sur-Mer appartenant à Esso-ExxonMobil, où un accord a été signé lundi avec CFDT et CFE-CGC mais est rejeté par la CGT. Les grévistes de celle de Gravenchon-Port-Jérôme l’ont en revanche reconduite jeudi. Cinq raffineries, sur sept en France, restent à l’arrêt, ainsi que plusieurs dépôts dont un immense près de Dunkerque, appartenant à TotalEnergies.

(AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Economie

Collecte solidaire de jouets dans les centres de tri du Sybert

Du 17 au 30 novembre 2025, le Sybert s’associe à Ecosystem et Ecomaison, pour organiser une grande collecte de jouets d’occasion dans les éco-centres de Besançon-Tilleroyes, Saint-Vit et de Thise-Chalezeule à travers sa "Grande collecte solidaire des jouets". Les centres partenaires de l'opération disposeront chacun d’un point de collecte accessible à tous les habitants lors des heures d’ouverture pour venir y déposer des jouets inutilisés, en vue de leur réemploi ou à défaut de leur recyclage.

Le centre de la Toison d’Or de Dijon comme terrain de sport les 17 et 18 janvier 2026

Le centre de la Toison d’Or de Dijon se transformera en terrain de sport et de convivialité les 17 et 18 janvier 2026 à l’occasion de l’Altaya, une épreuve mixant un enchaînement de courses et de mouvements fonctionnels pensés pour tous les niveaux et donc "accessible à tous" promet l’organisation. Les inscriptions sont ouvertes.  

Projet de loi de finances 2025 : Jérôme Durain alerte les parlementaires sur un ”risque de tsunami destructeur” pour les collectivités

Le président du conseil régional de Bourgogne Franche-Comté, Jérôme Durain, a adressé un courrier aux parlementaires de la région le 24 octobre 2025 pour attirer leur attention sur les conséquences financières du projet de loi de finances (PLF) 2025 et des orientations budgétaires envisagées pour 2026. Dans cette lettre, l’élu socialiste met en garde contre un ”risque de tsunami destructeur pour les collectivités” si les dispositions actuelles du texte ne sont pas modifiées.

Influenza aviaire : Annie Genevard relève le niveau de risque sur l’ensemble du territoire national

La ministre de l’Agriculture, a décidé de relever le niveau de risque sur l’ensemble du territoire national. À compter du mercredi 22 octobre, le risque est qualifié "élevé" et s’accompagne d’un renforcement de la surveillance des élevages de volailles et des mesures de protection.

L’Union des commerçants répond aux “râleurs” : les braderies, “un moments clé” pour le centre-ville de Besançon

La braderie d’automne vient de se terminer à Besançon, marquant une nouvelle édition de ces journées populaires qui transforment les rues de la ville en un marché à ciel ouvert. Organisées par l’Union des Commerçants de Besançon (UCB), ces braderies ne sont pas seulement un rendez-vous commercial : elles jouent un rôle central dans la vie économique et associative du centre-ville. C’est justement ce que souhaite clarifier l’UCB dans un communiqué du 23 octobre 2025 après avoir reçu des retours de personnes ”sceptiques”, ”réfractaires”, ”râleuses” et celles qui disent que ”c’était mieux avant”.

France 2030 : de premiers résultats encourageants pour la Bourgogne-Franche-Comté

Le 4e comité stratégique France 2030, tenu le 22 octobre 2025 à Dijon, a permis de dresser un premuer bilan régional. Il était présidé par Paul Mourier, préfet de la région Bourgogne Franche-Comté, Jérôme Durain, président de la Région Bourgogne Franche-Comté et Nathalie Albert-Moretti rectrice de la région académique Bourgogne Franche-Comté et de l'académie de Besançon.

Tadaaam ! Solène Futelot shake la mixologie à Besançon

Après huit années passées derrière les comptoirs de bars et d’hôtels, dont un quatre étoiles en Suisse, Solène Futelot, 32 ans, a décidé de se lancer dans l’aventure entrepreneuriale. En août 2025, elle a créé sa micro-entreprise “Tadaaam”, spécialisée dans les prestations de mixologie à domicile et lors d’événements dans la région de Besançon.

Une convention entre quatre régions européennes dont la Bourgogne-Franche-Comté

Patrick Molinoz, vice-président de la Région Bourgogne-Franche-Comté en charge de l’Europe, des relations internationales, de l’export, du numérique et de l’intelligence artificielle, s’est rendu en Rhénanie-Palatinat (Allemagne) le 10 octobre 2025 pour la rencontre politique annuelle de la "Convention quadripartite".

Atelier textile jurassien : “nous avons capitalisé assez de commandes pour finir l’année 2025”

Lancée en 2020 suite à un important besoin de fabrication locale de masques pour lutter contre le Covid-19, L’Atelier textile Jurassien s’est réinventée depuis, mais s’est trouvé en difficulté financière en juillet dernier, date à laquelle un appel à commandes avait été lancé. On fait le point…

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 9.3
nuageux
le 28/10 à 03h00
Vent
2.78 m/s
Pression
1018 hPa
Humidité
96 %