"Le Mouvement Franche-Comté constate depuis plusieurs années les bouleversements écologiques récurrents et progressifs qui modifient les équilibres biocénotiques d’eau douce", annonce le président du MFC. "Ils conduisent au remplacement des peuplements ancestraux par d’autres, qui font perdre à nos rivières tout intérêt halieutique voire touristique."
Jean-Philippe Allenbach ajoute que "L’Université, les Etablissements publics et les Administrations semblent parfaitement impuissants pour ne serait-ce que déterminer la nature même de ces modifications ; quant aux causes de celles-ci, ceux qui sont censés savoir se perdent en conjectures, voire restent muets face aux inquiétudes légitimes des Francs-comtois" Selon lui, "Les mouvements écologistes locaux, dont les compétences sont loin d’être avérées mais les objectifs politiques parfaitement clairs, sont aujourd’hui malheureusement les seuls à pouvoir accéder aux organes de décision de notre Région."
"Trop basiques, trop salées et trop réductrices"
Pour le Mouvement Franche-Comté qui a entrepris "depuis de nombreux mois" l’étude thermodynamique de la Loue, "le mal dont souffrent la plupart des rivières comtoises a pour principale cause le fait qu’elles sont devenues aujourd’hui trop basiques, trop salées et trop réductrices, signes de la maladie d’écosystème appelée dystrophie. De ce constat il ressort que la politique d’aménagement rural, en place depuis plusieurs décennies s’avère être la cause déterminante du déclin halieutique de tous nos cours d’eau." Monsieur Allenbach cite notamment : "la sur-forestation à l’échelle communale ou privée subventionnée ou anarchique qui touche les départements comtois et prive leurs rivières de l’eau qui leur serait indispensable en été ; on mentionnera aussi l’insuffisance voire l’inefficacité quasi permanente de nombreux systèmes de traitement des eaux usées communales ou industrielles (lait)."
D’une manière générale, le Mouvement Franche-Comté, face aux spécificités locales, estime que "la politique d’aménagement du territoire régional devrait être confiée, en application du principe constitutionnel de subsidiarité (art. 72), aux représentants locaux réunis au sein d’un Conseil régional franc-comtois rétabli dans sa légitimité."
"Dans de nombreuses rivières d’autres Régions, on pêche encore la truite et on devrait pouvoir encore exercer cette pratique sur quelques cours d’eau comtois." - J-P Allenbach
Selon le président du MFC, "il faut faire face à l’urgence et seul le Préfet peut y pourvoir en décidant de mettre en place une commission ad hoc avec toutes les parties concernées et compétentes (Administration et Société civile) afin de pouvoir décider des mesures à prendre pour la sauvegrade des rivières comtoises. Dans de nombreuses rivières d’autres Régions, on pêche encore la truite et on devrait pouvoir encore exercer cette pratique sur quelques cours d’eau comtois." Pour J-P Allenbach, "Il faut simplement bien articuler les mesures de moyen terme (création d’une entité environnementale comtoise autonome) et les mesures d’urgence permettant de sauver ce qu’il est encore possible de sauver."