TGV: une horloge de six tonnes pour la gare Besançon Franche-Comté

Publié le 26/01/2011 - 07:51
Mis à jour le 26/01/2011 - 07:51

Le Bisontin Philippe Lebru est en train de concevoir une œuvre horlogère de poids qui sera installée dans la nouvelle gare TGV à Auxon à une douzaine de kilomètres au nord de Besançon.

Elle s'appelera « La Matrice ». L'horloge qui donnera l'heure aux voyageurs dans la nouvelle gare Besançon Franche-Comté TGV sera immense. Accrochée dans la salle des pas perdus, au coeur de l'édifice, elle pèsera 6 tonnes et mesurera plusieurs mètres de haut. « Ce n'est pas un petit projet », concède son inventeur Philippe Lebru, fondateur il y a 17 ans d'Utinam, petite entreprise de montres et d'horloges installée à Besançon et vouée à la création « d'une horlogerie conceptuelle et subversive ».

Chaudronnier au départ, avec la passion du métal, la connaissance des matériaux et de ses transformations, il avoue être passé « du très gros au très petit pour revenir au très gros » et de faire « du temps une matière ». Dernier exemple en date l'horloge du compte à rebours avant le lancement du TGV Rhin-Rhône le 11 décembre 2011 accrochée au musée de Beaux-Arts de Besançon et qui a déjà une belle taille et une indéniable complexité. Ce n'est rien à côté du projet de la nouvelle gare qui va tourner avec un moteur de TGV !

« C'est une des plus grandes œuvres au monde liée à la mesure du temps. Il n'y a pas, à ma connaissance, un système horaire qui va aussi loin dans le gigantisme. C'est également une illustration des savoir-faire de la région: l'excellence dans le domaine des mécaniques, du ferroviaire et de la tradition horlogère », explique Philippe Lebru qui travaille exclusivement avec des sous-traitants de la région. Plus d'une dizaine d'entreprises sont mobilisées pour construire cette horloge hors du commun, sous laquelle les voyageurs pourront passer et qui constituera sans aucun doute une attraction de la nouvelle gare bisontine. Le coût de l'opération? L'évaluation finale n'est pas encore faite. « C'est la SNCF et des mécènes privés qui asurent le financement », précise Philippe Lebru.

« Je passe mon temps à chercher à maitriser le temps. J'ai toujours eu un rapport au temps un peu compliqué et j'ai souvent été en retard », justifie Philippe Lebru pour expliquer sa passion. «Il me plait d'approfondir le rapport intime de l'individu à la mesure du temps. Créer une horloge comtoise contemporaine, une véritable météorite ou une montre qui tourne à l'envers, c'est raconter des histoires », peut-on lire sur son site.

Pour l'heure, « La Matrice » existe sous forme de maquette. Il ne reste plus que 320 jours à Philippe Lebru pour passer du rêve, qui le travaille depuis trois ans, à sa réalisation. Ce n'est pas le moment d'arriver en retard...

Un moteur de TGV comme source d'énergie

Difficile de décrire techniquement l'œuvre monumentale imaginée par Philippe Lebru. « L'engrenage tourne sous l'impulsion d'une énergie électrique asservissant un moteur TGV. Il est constitué de quatre roues (roue d'heure, roue de minute, roues et pignon de friction...) montées sur roulement et d'un échappement d'horlogerie, élément de régulation du système. Le châssis sera intégré à même la structure de la gare et diffusera la sève du temps par pulsions lumineuses pour alimenter les 10 indications horaires de la gare », explique la notice.

La pulsion lumineuse est notamment destinée à un cadran situé à 200 mètres de la gare visible à 800 mètres, rétro-éclairé la nuit. Les autres cadrans bénéficiant de la lumière se situent à l'intérieur de la gare et sur les quais.

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