L’affaire décrite ici par Etienne Manteaux dans la bibliothèque du tribunal de Besançon concerne une enquête en cours visant un homme de 24 ans, déjà condamné à cinq reprises pour des faits de violences et de vente de stupéfiants par la justice française. Il est accusé cette fois-ci d’avoir organisé un trafic de drogues en utilisant des véhicules comme abri pour la drogue, dont une Citroën C3 perquisitionnée à Larnod et contenant plusieurs kilos de drogues.
"Après le dossier Zepeda, retour à la vie pénale normale à Besançon et ce qui fait la normalité d’une affaire judiciaire à Besançon, ce sont les stupéfiants" - Étienne Manteaux
17 kg de cannabis, 28 000€ et des armes à feu saisies
Dans le véhicule, les policiers ont retrouvé 17,2 kg de résine de cannabis ainsi qu’un fusil à pompe de calibre 12, des balles de 9mm et 9.500€ de liquidités. D’autres investigations ont eu lieu par la suite, notamment au domicile de la compagne de l’interpellé avec comme découvertes plusieurs dizaines de grammes d’héroïne et de cocaïne ainsi qu’une autre arme à feu chargée de type 9mm.
Dans le garage du domicile de la compagne, les enquêteurs ont retrouvé un scooter à gros cylindré flambant neuf venant d’être acheté par le prévenu à hauteur de 12.000€. Enfin, le jeune homme de 24 ans a été interpellé au volant d’une Audi A3, accompagné d’un mineur de 17 ans, avec à son bord 16.700€, pour un total de 28.000€ de liquidités à travers les différentes perquisitions.
Une ubérisation des trafics
Le procureur ainsi que la commissaire de police présents lors de la conférence ont évoqué plus longuement "l’ubérisation" des modes de trafics de drogues. Cette pratique consiste à ne plus avoir de points de vente fixe mais d’utiliser des véhicules contenant drogues et argent afin de se déplacer en permanence et rapidement au détriment des forces de l’ordre qui rendent leurs tâches d’enquête plus compliqué.