Travail des éboueurs : deux syndicats interpellent J-L Fousseret et G. Baulieu

Publié le 14/05/2018 - 14:25
Mis à jour le 12/04/2019 - 11:48

Les syndicats CFTC et UNSA interpellent Jean-Louis Fousseret, maire de Besançon et président du Grand Besançon ainsi que Gabriel Baulieu, son Premier vice-président, afin que « des mesures urgentes » soient prises en matière de reclassement et de reconnaissance en termes d’évolution de carrière de cette profession. Jacques Desoche, président du syndicat CFTC, nous parle des conditions de travail des ripeurs.

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"Incontestablement, nous avons tous été amenés à suivre des camions de collecte des déchets ménagers. Derrière ces "bennes à ordures" des employés, nommés ripeurs, appelés autrefois éboueurs.

Qui n’a pas été gagné par cette contrariété convertie en jurons et coups de klaxon, aussi inutiles que stupides, liés au ralentissement provoqué par ce maudit véhicule qui n’avance pas assez vite.
Au cours de ces quelques minutes, qui ont traumatisé notre cher emploi du temps, nous avons pourtant eu le temps d’observer le ballet des conteneurs qui viennent un par un vomir leur contenu dans les entrailles des camions".

"Des hommes levés dans la nuit à l’heure où même le coq dort encore"

"En maître de ce ballet, des hommes levés dans la nuit à l’heure où même le coq dort encore et qui n’ont d’autre horizon que le "cul" d’un poids lourd. Chaque jour, par tous les temps, (pluie, grands froids, canicule), ceux-ci partent en tournée comme ils disent, pas celle des grands-ducs, non, mais celle des maisons et bâtiments pour enlever "nos" ordures.

"Le danger est partout"

"Pour ces funambules du marchepied, le terrain est hostile et le danger partout.Travail au milieu de la circulation dans un flux incessant de voitures, substances dangereuses déposées volontairement ou par erreur, projectiles lancés des fenêtres, risques de chutes lors des déplacements.

À cela s’ajoute un cocktail d’odeurs pestilentielles et de pollution qui ne laissent pas indifférentes les narines et encore moins les poumons. Et puis le bruit, ce bruit incessant qui oblige à parler fort et qui abîme l’audition".

Un ripeur a chuté le mois dernier

"Alors le cœur fatigue à force de stress et d’horaires décalés, l’horloge biologique est déréglée.
Une étude franco-britannique a démontré que travailler en horaires décalés accélère le vieillissement cognitif (problème de mémoire, d’attention et de vitesse de réaction).
Les lumbagos, les entorses et autres troubles musculo-squelettiques sont fréquents et finissent par devenir invalidants.

Au-delà des procédures de sécurité mise en place, la chute d’un ripeur, tombé du marchepied il y a quelques mois, doit amener chacun à prendre conscience que la pénibilité de ce métier et facteur de risque majeur pour la santé mentale et physique de ces employés (risques psychosociaux).

Abimés par des années à "courir" derrière un camion, les corps sont usés. Les réflexes s’amenuisent et la force de l’habitude gomme parfois l’attention. Les comportements deviennent épidermiques, voire irascibles. La fatigue accentue les tensions". 

ll n’est pas concevable que leur métier soit "sous-considéré" 

"Cela peut amener à des sanctions que certains trouveront justifiées, quand d’autres trouveront cela révoltant au regard de circonstances "exténuantes ".

C’est pourquoi les syndicats CFTC et UNSA interpellent le Maire de Besançon, Jean-Louis Fousseret, président du Grand Besançon ainsi que son Premier vice-président Gabriel Baulieu, afin que des mesures urgentes soient prises en matière de reclassement et de reconnaissance en termes d’évolution de carrière de cette profession.
Il n’est pas acceptable pour ces employés fatigués et « cabossés » d’envisager la retraite comme seul espoir de pouvoir enfin apaiser et réparer un organisme fragilisé et de (re)trouver une vie simplement normale. 

De même qu’il n’est pas concevable que leur métier soit "sous-considéré " en termes de carrière. Alors la prochaine fois que nous serons tentés par un comportement agressif, voire dangereux confortablement assis dans notre véhicule…Ayons simplement une pensée pour ces forçats du déchet sans qui les villes et villages ressembleraient à de grandes décharges…"

Pour les syndicats CFTC/UNSA, Jacques DESOCHE Président syndicat CFTC.

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