Agriculture : appel à une nouvelle mobilisation à partir de mi-novembre

Publié le 23/10/2024 - 10:06
Mis à jour le 23/10/2024 - 09:40

Moins d’un an après la fronde des agriculteurs, qui a tenu le pays en haleine pendant plusieurs semaines, les syndicats majoritaires ont appelé mardi 23 octobre 2024 à une nouvelle mobilisation nationale à partir de mi-novembre.

 © Hélène Loget
© Hélène Loget

Cet appel intervient sur fond de négociations d’un accord de libre-échange UE-Mercosur et de mobilisations en cours dans plusieurs départements, selon les syndicats. L’alliance syndicale agricole majoritaire formée par la FNSEA et Jeunes Agriculteurs (JA), qui a notamment organisé des blocages d’autoroutes en début d’année, a décidé d’"une action nationale qui prendra effet à partir de la mi-novembre", a déclaré le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau, lors d’une conférence de presse, sans donner de date précise.

Son homologue des Jeunes Agriculteurs, Pierrick Horel, a estimé que cette mobilisation pourra servir à "remettre un petit peu de pression dans le tube pour arriver au bout de ce qu’on demande".

Ces formations entendent notamment obtenir de la "clarté" sur leur demande de prêts garantis par l’Etat, à taux réduit, pour les agriculteurs à court de trésorerie.

Mercosur

Mais le sujet qui a fait "déborder le vase", selon M. Horel, est la crainte des organisations agricoles de voir les discussions sur un accord de libre-échange entre l’UE et le Mercosur (Argentine, Brésil, Uruguay, Paraguay et Bolivie) approcher d’une conclusion. "L’accord ouvrirait la porte à 99.000 tonnes de viandes bovines, à 180.000 tonnes de viandes de volaille, à l’équivalent de 3,4 millions de tonnes de maïs, à 180.000 tonnes de sucre", s’étaient alarmés les deux syndicats le 18 octobre, dans un communiqué.

Le texte pointait du doigt une"absence de réciprocité concernant les conditions de production" de part et d’autre de l’océan Atlantique, appelant Emmanuel Macron et le Premier ministre Michel Barnier à "mettre définitivement fin" aux discussions. La semaine dernière, le chef de l’Etat a une nouvelle fois répété qu’à ses yeux l’accord avec le Mercosur n’était pas acceptable "en l’état".

Mardi, dans un communiqué commun, sept organisations agricoles européenne ont qualifié de "provocation" l’idée d’un fonds d’indemnisation pour les agriculteurs, sur laquelle serait en train de plancher la Commission européenne selon le média Politico.

Actions en Occitanie

En France, la situation sur le terrain est potentiellement plus explosive qu’il y a un an. Après une campagne marquée par des pluies quasi incessantes, le pays a connu sa pire récolte de blé en 40 ans, des pertes considérables dans les vignobles, un regain d’épidémies animales et les semis de blé d’hiver pourraient être menacés si les sols restent gorgés d’eau.

Les syndicats ont lancé ces dernières semaines des "avertissements", se disant prêts à revenir dans la rue, tout en se défendant de pousser à la surenchère alors que se profilent leurs élections professionnelles fin janvier. Ces scrutins détermineront leurs poids respectifs au sein des chambres d’agriculture, aujourd’hui largement dominées par l’alliance FNSEA-JA, devant la Coordination rurale et la Confédération paysanne.

Une source à la FNSEA remarquait la semaine dernière auprès de l’AFP que les fédérations régionales avaient "des fourmis dans la jambe" pour repartir en manifestations.

Mais, avant "d’appuyer sur le bouton" de la mobilisation nationale selon l’expression d’une autre source, la fédération nationale soupesait ses chances d’obtenir de nouveaux engagements dans un cadre budgétaire contraint, sans s’aliéner la globale bienveillance des Français à l’égard des mobilisations d’agriculteurs. Des actions d’agriculteurs ont été constatées ces derniers jours en Occitanie d’où était parti le mouvement de contestation l’hiver dernier.

Quelque 200 agriculteurs ont déposé lundi soir devant la préfecture de l’Ariège des panneaux de signalisation, tandis qu’une soixantaine d’agriculteurs ont déversé dans la nuit de vendredi à samedi de la laine de mouton, des bottes de foin et de la paille devant plusieurs bâtiments de l’État à Auch, dans le Gers.

(Source AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Social

Service civique : des jeunes recherchés en Bourgogne-Franche-Comté pour créer du lien avec les aînés

L’association nationale pour le développement du service civique solidarité seniors (AND-SC2S) de Bourgogne-Franche-Comté recrute des jeunes en Bourgogne-Franche-Comté. Actuellement 200 missions de service civique sont disponibles sur toute la région et d’ici l’été 2026, 290 missions seront lancées au total.

À Besançon, des baptêmes de l’air offerts aux enfants malades

Le Rotary club Besançon Boucle en partenariat avec Domergue Aviation renouvelle son opération solidaire “Avions de Rêves”, qui aura lieu le mercredi 17 septembre 2025 après-midi à l’aérodrome de Besançon la Vèze. En 2024, « les regards émerveillés et l’émotion des enfants avaient marqué les esprits et confirmé la nécessité de reconduire l’opération » ont confirmé les organisateurs de l’événement.

“Bloquons tout” : entre 2850 et 5.500 manifestants à Besançon et un deuxième rassemblement annoncé

Le mouvement ”Bloquons tout”, lancé ce mercredi 10 septembre à Besançon, a débuté dès 6h du matin au rond-point de Chalezeule, rassemblant plus de 250 manifestant(e)s. La journée s’est ensuite poursuivie avec différents blocages, assemblées générales et rassemblements. Dès 13h place de la Révolution à Besançon, ils étaient 5.500 à avoir pris part au mouvement selon la CGT, 2850 selon la police.

“Bloquons tout !” : les AED du lycée Pergaud en grève, un internat fermé

Les assistants d’éducation (AED) du lycée Pergaud ont répondu à l’appel national à la grève et à la mobilisation du mercredi 10 septembre. Dans un communiqué de l’intersyndicale CGT Éducation, Snes-FSU et Sud Éducation, ils expliquent agir ”afin de dénoncer la casse sociale et le budget du gouvernement”.

10 septembre : pas de jour chômé et rémunéré pour les agents de la Ville de Besançon

Le 5 septembre dernier, l’intersyndicale CFDT, CFTC, CGT, FO, SUD et UNSA avait interpellé la maire de Besançon pour lui demander une journée chômée et rémunérée pour tous les agents de la ville lors de la journée de mobilisation du 10 septembre 2025. Une demande à laquelle Anne Vignot a répondu par la négative le 8 septembre 2025. Une réponse qui déçoit mais "ne surprend pas" les syndicats. 

“Pot de départ” de François Bayrou à Besançon : prochaine mobilisation le 10 septembre

Ce lundi 8 septembre à 20h, plus de 200 personnes se sont retrouvées place du 8 Septembre à Besançon, pour marquer la fin du mandat de François Bayrou et de son gouvernement, écartés après le vote de confiance. L’occasion, pour les participants, de "fêter" ce départ mais aussi de préparer la mobilisation prévue le 10 septembre.

10 septembre : les syndicats demandent une journée “chômée et rémunérée” pour les agents à la maire de Besançon

Dans une lettre ouverte rendue publique ce vendredi 5 septembre, l’intersyndicale CFDT, CFTC, CGT, FO, SUD et UNSA interpelle la maire de Besançon au sujet du mouvement social prévu le 10 septembre pour lui demander une journée chômée et rémunérée pour tous les agents de la municipalité...

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 13.81
peu nuageux
le 17/09 à 21h00
Vent
1.51 m/s
Pression
1025 hPa
Humidité
85 %