"Les indices convergent tous vers M. Mura", a estimé le procureur Christophe Rode, qui a dit avoir "la conviction absolue" de la culpabilité de l'accusé. Celui-ci comparaît depuis le 10 juin pour le meurtre de Christelle Maillery, une collégienne de 16 ans, tuée d'une trentaine de coups de couteau dans une cave de son immeuble.
L'enquête a piétiné pendant une grosse quinzaine d'années avant qu'un détective privé n'évoque, en 2003, la piste de Jean-Pierre Mura, reconnu schizophrène depuis 1990, âgé désormais de 47 ans. Ce dernier nie les faits. L'avocat général a admis que dans ce dossier "hors norme" par son ancienneté, il n'y avait "pas d'aveux", "pas de preuve irréfutable", "pas de témoin direct".
Selon lui, "ce dossier, c'est comme un paysage : un élément séparé n'a pas de signification mais, mis en perspective, tous les éléments prennent du sens" : l'obsession de M. Mura pour le meurtre de Christelle, sa passion pour les couteaux ou encore ses aveux au début des années 1990 auprès de l'ancien petit-ami de la victime. Le verdict est attendu dans la journée.