Afin de réduire la consommation énergétique tout en développement des énergies renouvelables, Grand Besançon Métropole souhaite mettre en place deux nouvelles unités de méthanisation.
À ce stade, les emplacements ne sont pas choisis, mais les installations devront être de préférence "proches du réseau de gaz existant" afin de le connecter directement à ce dernier. Du côté des désagréments olfactifs, Anthony Nappez, conseiller communautaire délégué aux bâtiments, se veut rassurant : "Le digestat, substitut aux engrais chimiques, a la particularité d’avoir perdu tout problème olfactif".
Actuellement, GBM compte une seule unité de méthanisation. Elle se trouve à Port Douvot. "Sa production représente 1 % du gaz qui passe dans les tuyaux de GBM. À terme, avec les nouvelles unités, nous aimerions être entre 5 à 10 % de gaz produit sur le territoire (…) l’objectif est de se doter de biogaz sur le territoire en faisant de la méthanisation", précise l’élu.
Un partenariat avec les agriculteurs ?
Ce processus, GBM veut le mettre en place avec les agriculteurs. "Cette méthanisation pourra être agricole ou agroalimentaire" "Il y a d’une part des effluents d’élevage (lisier), et d’autre part des cultures intermédiaires (à vocation énergétique ou piège à nitrate, principalement en hiver pour couvrir les sols). Ces dernières ont tout intérêt à entrer dans les unités de méthanisation", indique Anthony Nappez en rappelant la loi des biodéchets entrant en vigueur le 1er janvier 2024. "Toutes les collectivités doivent fournir une solution aux particuliers pour traiter leurs biodéchets".
À la sortie de l’unité de méthanisation, on pourra retrouver du "digestat" : "Un retour sur investissement. Il peuvent faire d’une pierre trois coups : à l’entrée, être actionnaire et récupérer le digestat", selon l’élu.
Zoom sur le cahier des charges
Il s’agira de développer soit :
- Des démarches collectives entre plusieurs exploitations agricoles capables de construire, maintenir et exploiter une unité de méthanisation en injection,
- Des installations privées, alimentées par des intrants provenant du territoire,
- Les intrants devront être au plus proche du méthaniseur :
- Un rayon d’approvisionnement de 40 km pour les intrants, hors biodéchets (75 km)
- Les CIVES (cultures intermédiaires à vocation énergétiques) ne sont autorisées qu’à hauteur de 30 % de la SAU (surface agricole utile) des porteurs de projets (les apporteurs de matières ne peuvent pas apporter de CIVES) et dans le strict respect de la réglementation en vigueur.
À noter : les candidats devront se positionner sur la valorisation du CO2 biogénique, émission résiduelle du processus de méthanisation.