Deux décès survenus dans la capitale franc-comtoise pouvaient laisser penser à un lien éventuel avec la canicule, celui d'un ouvrier mort en rentrant chez lui après une journée sur un chantier lundi soir, et celui d'un sans domicile fixe retrouvé inconscient mardi matin.
"En l'état des éléments en ma possession il m'est impossible de confirmer que les deux décès soient en lien avec la canicule", a déclaré la procureure de la République par intérim, Margaret Parietti. Concernant l'ouvrier, âgé de 35 ans, "ce que je peux confirmer c'est que son décès n'est absolument pas en lien avec la chaleur", a-t-elle ajouté. Les résultats de l'autopsie ne "permettent pas de faire ressortir une déshydratation".
Pas encore d'éléments du côté du SDF décédé
La magistrate n'avait pas encore d'éléments supplémentaires concernant le SDF. Mardi, la maire écologiste de Besançon Anne Vignot avait annoncé la mort d'un sans-abri d'une cinquantaine d'années, "très certainement en lien avec la canicule en cours".
Mme Pannier-Runacher avait annoncé mercredi matin que deux personnes étaient mortes en France "à la suite de malaises liés à la chaleur", avant que son entourage précise qu'il n'y avait à ce stade "aucune confirmation officielle". "On a plus de 300 personnes qui ont été prises en charge en urgence par les pompiers et deux décédées à la suite de malaises liés à la chaleur", a déclaré la ministre.
Son entourage a ensuite précisé que la ministre avait seulement repris une information "sur la place publique", en référence à des informations de presse. "Il n'y a eu aucune confirmation officielle des autorités et le propos de la ministre ne valait pas confirmation des autorités car nous ne sommes pas l'autorité compétente en la matière", a ajouté le cabinet de la ministre, plaidant une "maladresse".
Une première estimation d'ici deux semaines
Sur BFMTV/RMC, la ministre de la Santé Catherine Vautrin a jugé qu'il était "trop tôt pour faire un bilan" de la canicule. "Ce que je peux dire, c'est qu'on a eu hier une augmentation de l'activité du Samu en Île-de-France, une augmentation sérieuse, 15% d'augmentation".
Le ministère de la Santé ne publiera pas immédiatement de nombre de morts imputables à la canicule, en raison de la complexité de ce calcul. Selon le ministère, deux semaines environ après la fin de la canicule, on aura une première estimation de la surmortalité pendant la période. Et ce n'est qu'à l'automne que des données détaillées sur le nombre de morts imputables à la canicule, basées sur l'exploitation des données médicales, seront publiées.
(AFP)