Coeurdor à Mamirolle et Maîche : 38 personnes menacées de licenciement, des élus montent au créneau

Publié le 19/02/2025 - 17:13
Mis à jour le 19/02/2025 - 17:20

L’avenir de l’entreprise Coeurdor, spécialisée dans la fabrication d’ornements pour l’industrie du luxe, est en suspens. Un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) menace 38 salariés, soit un quart des effectifs, sur les sites de Maîche et Mamirolle. Une annonce qui suscite la colère des élus locaux et des représentants du personnel. Une rencontre s'est tenue lundi 17 février à Maîche.

Les élu(e)s signataires du communiqué : Matthieu Bloch, député du Doubs, Arnaud Marthey, conseiller délégué de la Région Bourgogne-Franche-Comté, Nicolas Bodin, vice-président du Grand Besançon, Christine Bouquin, présidente du Département du Doubs, Régis Ligier, maire de Maîche et Franck Villemain, président de la Communauté de Communes du Pays de Maîche.

Cette rencontre s’est tenue en mairie de Maîche entre les élus du Doubs et les représentants du Comité social et économique (CSE) de Coeurdor. Alors que le Groupe Oerlikon, propriétaire de l’entreprise depuis 2021, avait assuré la pérennité de la société lors de son rachat, la réalité s’avère bien différente. "Une organisation structurelle défaillante a entraîné des difficultés bien supérieures à la légère inflexion du secteur du luxe", dénoncent les élus, soulignant que si le marché du luxe connaît une baisse de 5 %, Coeurdor, elle, subit une chute de 27 %.

Des licenciements jugés injustes

L’annonce de ce plan social est d’autant plus mal perçue que l’entreprise affiche une trésorerie de 12 millions d’euros et a bénéficié d’aides publiques. "Le contribuable français a contribué à hauteur de 40 % au financement de deux décolleteuses sur le site de Mamirolle, nous trouvons inacceptable et profondément injuste le Plan de Sauvegarde de l’Emploi, présenté aux salariés par la direction du Groupe", dénoncent les élu(e)s qui s’interrogent sur les véritables intentions du groupe suisse Oerlikon. "Les salariés et leurs familles ne doivent pas payer le prix d’une gestion hasardeuse, ni d’une volonté dissimulée de délocalisation" , alertent-ils. Ils craignent que la fermeture progressive des sites français ne serve qu’à maximiser la rémunération des actionnaires, au détriment du savoir-faire local.

Un appel à l’intervention de l’État

Face à cette situation, les élus du Doubs appellent l’État à intervenir pour empêcher une éventuelle délocalisation et préserver l’outil industriel de Coeurdor. "Alors que le gouvernement prône la réindustrialisation, il serait incompréhensible de voir disparaître une entreprise au savoir-faire reconnu", déclarent-ils. Unis derrière les salariés, les signataires du communiqué – députés, élus régionaux et locaux – demandent au Groupe Oerlikon de renoncer à ce projet de licenciement et d’explorer des alternatives pour assurer l’avenir de Coeurdor et de ses employés.

Mattieu Bloch et Jean-François Longeot montent au créneau

Face à ce risque de licenciements sur les sites Coeurdor de Maîche et de Mamirolle, le député du Doubs Matthieu Bloch a adresse une lettre au ministre de chargé de l'Industrie et de l'Énergie, Marc Ferracci. Après lui avoir exposé la situation, il demande au ministre les engagements qu'il compte prendre "pour éviter à tout prix cette délocalisation qui porterait un coup non négligeable à l'attractivité du territoire".

De son côté, le sénateur du Doubs Jean-François Longeot a posé une question écrite au ministre de l'Économie : il le questionne sur  ses intentions "face à ce projet de délocalisation de l'outil de travail de l'entreprise Coeurdor qui laisserait échapper les savoir-faire issus d'années d'expériences des salariés."

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Economie

Les sorcières du film Hocus Pocus sorties du chaudron de Marotte et Charlie pour Halloween

Comme chaque année, les deux soeurs du salon de thé Marotte et Charlie, situé place Victor Hugo à Besançon, attendent Halloween avec impatience. Cette année, leur décoration et nouvelles gourmandises rendent hommage à trois autres soeurs bien connues de l’univers Disney. Plusieurs biscuits à l’effigie des soeurs Sanderson du film Hocus Pocus sont ainsi à déguster jusqu’à la fin de la semaine où plusieurs événements viendront clôturer la saison halloweenesque ! 

Une start-up de Besançon veut offrir un implant à chaque enfant atteint de fente faciale en 2026

L’entrepreneur et créateur de contenus Mikaël Demenge a annoncé sur ses réseaux sociaux lundi 28 octobre 2025 un nouvel engagement solidaire en faveur des enfants porteurs de fentes faciales, en partenariat avec la start-up bisontine Ennoïa et le service de chirurgie maxillo-faciale et plastique de l’hôpital Necker-Enfants Malades.

Octobre rose : Et si vous donniez vos cheveux pour confectionner des perruques ?

Les perruques médicales sont souvent utilisées lors de chimiothérapies. Elles peuvent avoir un coût élevé même si certaines sont en partie remboursées par la sécurité sociale. Il n’empêche qu’il peut y avoir un reste à charge important pour les patients suivant la qualité de la perruque… Il existe toutefois des moyens pour réduire ces coûts, comme le don de cheveux… On en parle ce mois d’octobre 2025 avec Johanna Dornier gérante de Beauty Hair, un salon de coiffure partenaire de l’association "Fake hair don’t care*".

Doubs : l’association Action Philippe Streit et Orona Alma récompensées aux Trophées de l’ascenseur 2025

La Fédération des ascenseurs a dévoilé les lauréats de la 10e édition des Trophées de l'ascenseur, qui mettent en lumière des projets innovants au service de la mobilité et de l'inclusion. Parmi les distinctions, le prix de la Responsabilité sociétale a été attribué à l'association Action Philippe Streit en partenariat avec Orona Alma pour leur projet "L'accessibilité au coeur de l'Action", mené dans le département du Doubs.

Collecte solidaire de jouets dans les centres de tri du Sybert

Du 17 au 30 novembre 2025, le Sybert s’associe à Ecosystem et Ecomaison, pour organiser une grande collecte de jouets d’occasion dans les éco-centres de Besançon-Tilleroyes, Saint-Vit et de Thise-Chalezeule à travers sa "Grande collecte solidaire des jouets". Les centres partenaires de l'opération disposeront chacun d’un point de collecte accessible à tous les habitants lors des heures d’ouverture pour venir y déposer des jouets inutilisés, en vue de leur réemploi ou à défaut de leur recyclage.

Le centre de la Toison d’Or de Dijon comme terrain de sport les 17 et 18 janvier 2026

Le centre de la Toison d’Or de Dijon se transformera en terrain de sport et de convivialité les 17 et 18 janvier 2026 à l’occasion de l’Altaya, une épreuve mixant un enchaînement de courses et de mouvements fonctionnels pensés pour tous les niveaux et donc "accessible à tous" promet l’organisation. Les inscriptions sont ouvertes.  

Projet de loi de finances 2025 : Jérôme Durain alerte les parlementaires sur un ”risque de tsunami destructeur” pour les collectivités

Le président du conseil régional de Bourgogne Franche-Comté, Jérôme Durain, a adressé un courrier aux parlementaires de la région le 24 octobre 2025 pour attirer leur attention sur les conséquences financières du projet de loi de finances (PLF) 2025 et des orientations budgétaires envisagées pour 2026. Dans cette lettre, l’élu socialiste met en garde contre un ”risque de tsunami destructeur pour les collectivités” si les dispositions actuelles du texte ne sont pas modifiées.

Influenza aviaire : Annie Genevard relève le niveau de risque sur l’ensemble du territoire national

La ministre de l’Agriculture, a décidé de relever le niveau de risque sur l’ensemble du territoire national. À compter du mercredi 22 octobre, le risque est qualifié "élevé" et s’accompagne d’un renforcement de la surveillance des élevages de volailles et des mesures de protection.

L’Union des commerçants répond aux “râleurs” : les braderies, “un moments clé” pour le centre-ville de Besançon

La braderie d’automne vient de se terminer à Besançon, marquant une nouvelle édition de ces journées populaires qui transforment les rues de la ville en un marché à ciel ouvert. Organisées par l’Union des Commerçants de Besançon (UCB), ces braderies ne sont pas seulement un rendez-vous commercial : elles jouent un rôle central dans la vie économique et associative du centre-ville. C’est justement ce que souhaite clarifier l’UCB dans un communiqué du 23 octobre 2025 après avoir reçu des retours de personnes ”sceptiques”, ”réfractaires”, ”râleuses” et celles qui disent que ”c’était mieux avant”.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 14.32
couvert
le 29/10 à 12h00
Vent
4.02 m/s
Pression
1008 hPa
Humidité
86 %