"Courbet, le Bisontin" au Musée des Beaux-Arts de Besançon : une formule qui ne passe pas pour le maire d'Ornans…

Publié le 19/12/2018 - 09:33
Mis à jour le 19/12/2018 - 09:51

Sylvain Ducret, le maire d’Ornans, a adressé une lettre ouverte ce mercredi 19 décembre 2018 à Nicolas Surlapierre, le conservateur du Musée des Beaux-Arts et d’Archéologie de Besançon. Il y est notamment question de l’intitulé : « Courbet, le Bisontin » qui, pour le maire, « frise le ridicule ».
 

© Hélène Loget ©
© Hélène Loget ©

Lettre ouverte du maire d’Ornans au conservateur du Musée des Beaux-Arts et d’Archéologie de Besançon :

"Monsieur le Conservateur,  Nombreux sont les Ornanais qui ont déjà eu la possibilité de se rendre Place de la Révolution à Besançon, et de pénétrer dans le magnifique Musée inauguré le mois dernier par le président de la République après plusieurs années de fermeture pour travaux. L’opinion la plus répandue est l’admiration pour cette réalisation, même s’il est inévitable que, çà et là, des critiques ponctuelles se fassent entendre.

Il n’est pas surprenant que les visiteurs ornanais portent un regard particulièrement attentif à tout ce qui est fait pour introduire les curieux à l’œuvre de leur concitoyen, surtout quand on sait que le Musée a rouvert ses portes moins de deux mois avant le début de l’année 2019.

Or il se trouve, et vous ne pouvez pas l’ignorer, qu’en 2019 sera célébré le bicentenaire de la naissance de l’artiste à Ornans. Et pourtant, ceci n’empêche nullement le Musée de Besançon d’afficher, à l’entrée d’une salle consacrée à l’Ornanais : « Courbet Le Bisontin". Et de le confirmer, plus ou moins adroitement, en anglais et en allemand !

Vous me permettrez de vous dire que cette affirmation frise le ridicule, et ne manquera pas d’interpeler les connaisseurs sur votre sens de l’histoire. Est-il besoin de vous rappeler que Courbet n’a pas passé plus de cinq ans de sa vie de lycéen au Collège royal de Besançon, qu’il n’a eu de cesse d’obtenir de ses parents l’autorisation (ainsi que les moyens) de monter à Paris, qu’il les a obtenus avant d’avoir vingt ans. Les grandes villes comme Besançon ont la grotesque manie d’accaparer tous ceux qui y passent quelques années de leur vie, et il eut sans doute été beaucoup plus juste de dire « Courbet, le Parisien ». Ce n’est pourtant pas ce que dit le Musée d’Orsay.

La forme de kleptomanie à laquelle vous avez accepté de vous prêter, en préférant « Bisontin » à « Ornanais », ne fait honneur ni à votre ville ni à son Musée. Nous ne manquerons pas de le rappeler aux nombreux visiteurs que nous attendons l’année prochaine, en leur parlant de l’attachement de Courbet pour le pays d’Ornans, et de l’absence de tableau connu représentant Besançon, signé de la main du maître d’Ornans."

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