Dijon : six faucheurs d'OGM condamnés à des amendes avec sursis

Publié le 06/03/2023 - 18:35
Mis à jour le 07/03/2023 - 12:33

Six faucheurs d'OGM ont été condamnés, lundi 6 mars à Dijon, à une amende avec sursis de 800 euros chacun, pour destruction de colza supposé OGM, a-t-on appris auprès de leur avocat. Le tribunal correctionnel de Dijon a également condamné les six "faucheurs volontaires" à verser solidairement près de 11.800 euros de préjudice moral et dommages-intérêts. 

Le procureur de la République, Olivier Caracotch, avait requis une peine sous forme d'un stage de citoyenneté, regrettant que le tribunal ait été transformé en une "tribune anti-OGM". Les six hommes étaient poursuivis pour avoir détruit le 15 avril 2017, à Villy-le-Moutier (Côte d'Or), une parcelle de colza utilisée par le semencier allemand KWS pour des recherches sur les OGM, selon eux.

"Le verdict revient à légitimer les firmes semencières"

"Malgré la faible condamnation pénale, le verdict revient à légitimer les firmes semencières et leur volonté de passer en force pour imposer leurs semences OGM, au mépris des droits des paysans et des consommateurs", a réagi le Collectif des faucheurs volontaires dans un communiqué. "Les Faucheurs et Faucheuses volontaires d'OGM restent déterminés, et continueront à jouer leur rôle de lanceurs d'alerte, autant par des actions de désobéissance civile que devant les tribunaux", poursuit le collectif.

L'avocat des faucheurs, Guillaume Tumerelle, a précisé à l'AFP que ses clients "prenaient le temps de réfléchir à un appel" pour lesquels ils disposent d'un délai de dix jours. Lors de leur procès, le 14 décembre dernier, ces militants anti-OGM avaient tenté de faire le procès des semenciers, mais les victimes avaient assuré qu'ils s'étaient "trompés" affirmant que les parcelles n'étaient pas transgéniques. "Nous sommes des lanceurs d'alerte contre les OGM. La société civile les refuse massivement", s'était justifié à la barre l'un des six prévenus, Roland Essayan, déjà condamné pour des faits similaires.

"Les KWS s'accaparent les semences pour imposer leurs brevets et faire du fric"

"Les BASF, Monsanto, KWS s'accaparent les semences pour imposer leurs brevets et faire du fric", avait ajouté un autre, Nicolas Millet. Me Tumerelle avait affirmé que sur cette parcelle KWS "se cachait derrière une nouvelle technique, la mutagénèse", produisant des variétés mutées rendues tolérantes aux herbicides souvent qualifiées "d'OGM cachés", pour contourner la loi actuelle interdisant les OGM commerciaux. "Il n'y avait aucun OGM sur ma parcelle. KWS menait des recherches conventionnelles", avait répliqué le propriétaire du champ concerné, Nicolas Joigneault, assurant que, "jamais", il n'aurait accepté d'OGM.

(AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Justice

Montbéliard : un an ferme pour des menaces contre un chroniqueur de CNews

Un homme de 29 ans, déjà condamné pour apologie du terrorisme, a écopé de deux ans de prison, dont un ferme, pour de multiples menaces adressées, via le réseau X, au chroniqueur de CNews Erik Tegnér, à qui il reprochait ses positions sur le conflit à Gaza, a indiqué mercredi 15 octobre 2025 à l'AFP le procureur de Montbéliard (Doubs).
 

Procès Péchier : l’accusé admet un nouvel empoisonnement mais dont il n’est pas responsable

L'empoisonnement est la seule explication possible à l'arrêt cardiaque suspect d'un patient au bloc opératoire en 2009, a admis lundi 13 octobre 2025 devant la cour d'assises du Doubs l'ex-anesthésiste Frédéric Péchier, qui a continué toutefois à nier fermement en avoir été à l'origine.

Procés Péchier : syndrome rarissime ou empoisonnement, une double énigme médicale à la barre

Syndrome rarissime, ou intervention malveillante ? La cour d'assises du Doubs, qui juge l'ancien anesthésiste Frédéric Péchier pour 30 empoisonnements, a remonté le temps jeudi 9 octobre 2025 pour tenter d'expliquer les arrêts cardiaques de deux patients en 2009 dans une clinique de Besançon.

Procès Péchier : “il n’y a pas de cas d’empoisonnement à la Polyclinique de Franche-Comté” selon l’anesthésiste

L'ex-anesthésiste Frédéric Péchier a contesté que trois arrêts cardiaques suspects survenus en 2009 à la Polyclinique de Franche-Comté, un établissement où il a exercé seulement six mois, aient été des empoisonnements, mardi 7 octobre 2025 devant la cour d'assises du Doubs.

Procès de Frédéric Péchier : un mois de procès et une défense fragilisée

Une défense ébranlée et un comportement abrupt à l'audience : après un mois de procès, l'ancien anesthésiste Frédéric Péchier clame toujours son innocence dans 30 cas d'empoisonnements de patients, dont 12 mortels. Cet homme de 53 ans est soupçonné d'avoir frelaté des poches de produits anesthésiants de patients âgés de 4 à 89 ans afin de provoquer un arrêt cardiaque, dans deux établissements de Besançon.

Procès Péchier : la série noire de 2009 qui aurait dû alerter…

L'ex-anesthésiste Frédéric Péchier, jugé à Besançon pour 30 empoisonnements de patients, dont 12 mortels, commis avant 2017, aurait-il pu être mis en cause dès 2009 ? La question était au coeur des débats jeudi 2 octobre 2025 devant la cour d'assises, où d'anciens collègues ont raconté leur désarroi face à une série noire de trois arrêts cardiaques inexpliqués.

Prison avec sursis requise contre Jean-Louis Fousseret, ancien maire de Besançon

Huit mois de prison avec sursis ont été requis mercredi 1er octobre 2025 à l'encontre de Jean-Louis Fousseret, maire de Besançon de 2001 à 2020, et un an avec sursis contre sa collaboratrice de cabinet, Alexandra Cordier, jugés pour détournements de fonds publics et prise illégale d'intérêt.  

Le tribunal judiciaire de Vesoul accueillera la Nuit du Droit 2025 le 2 octobre 2025

La Nuit du Droit 2025 se déroulera le 2 octobre, une date choisie pour permettre au plus grand nombre de participer à cet événement. Elle coïncide avec l'anniversaire de la Constitution de la Ve République, célébré le 4 octobre, offrant ainsi une occasion unique de dialoguer avec des professionnels du droit dans une ambiance conviviale.

Procès : un expert confirme l’empoisonnement de Damien Iehlen, première victime imputée à Péchier

"Le seul scénario possible". Un expert a confirmé vendredi 26 septembre 2025 la piste de l'empoisonnement pour la première des 12 victimes retenues par l'accusation au procès de l'anesthésiste Frédéric Péchier, convaincant jusqu'à l'avocat de la défense.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 9.53
couvert
le 19/10 à 09h00
Vent
3.12 m/s
Pression
1018 hPa
Humidité
89 %