Disparues de l’A6 : le troisième homme suspecté du meurtre d’une adolescente en 1990 remis en liberté

Le troisième homme mis en examen pour le meurtre et le viol d'une adolescente de 13 ans en 1990 en Saône-et-Loire, l'une des affaires du dossier des disparues de l'A6, a été remis en liberté sous contrôle judiciaire, a indiqué lundi 20 octobre 2025 le parquet de Nanterre, sollicité par l'AFP.

La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Versailles a ordonné jeudi la libération de cet homme qui avait été mis en examen et placé en détention provisoire en octobre 2024. L'homme est toujours mis en examen pour viol et meurtre sur mineur de 15 ans dans le cadre de l'information judiciaire rouverte en mars 2023 par le pôle national des crimes sériels ou non élucidés, selon le parquet.

Carole Soltysiak, 13 ans, avait été retrouvée le 18 novembre 1990, violée, étranglée et tuée à coups de couteau, dans un bois à quelques kilomètres de Montceau-les-Mines (Saône-et-Loire) au lendemain de sa disparition. Sa famille est représentée par Me Corinne Herrmann.

"Notre client a été remis en liberté et c'est bien normal car non seulement aucune charge ne pèse sérieusement sur lui, mais plus encore, des éléments prouvent son innocence", a commenté Me Fabien Arakelian, qui assiste le mis en cause aux côtés de Me Melody Blanc.

Une série de meurtres non élucidés depuis les années 80-90

La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Versailles a par ailleurs été "saisie d'une requête en nullité de (sa) mise en examen", a précisé le parquet. Elle rendra sa décision le 27 novembre. Deux hommes d'une trentaine d'années écroués en 2000 pour ces faits avaient reconnu s'être trouvés sur les lieux du crime, puis s'en étaient rejeté la responsabilité. En juin 2001, ils avaient été libérés sous contrôle judiciaire et n'ont jamais été jugés depuis.

Ces deux hommes sont toujours mis en examen dans ce dossier, a indiqué lundi le parquet de Nanterre à l'AFP. Cette affaire fait partie d'une série de meurtres non élucidés dans les années 1980/1990 en Saône-et-Loire, connue sous le nom des disparues de l'A6, dont le seul point commun jusqu'à aujourd'hui demeure la proximité territoriale.

Après le meurtre de Christelle Blétry, 20 ans, tuée de 123 coups de couteau en 1996 à Blanzy (Saône-et-Loire), une partie des familles des victimes s'étaient regroupées au sein de l'association Christelle, représentée par Me Didier Seban.

Il s'agissait des familles, entre autres, de Sylvie Aubert, étranglée en 1986, Nathalie Maire, étranglée en 1987, Carole Soltysiak, Virginie Bluzet, assassinée en 1997, et Vanessa Thiellon, droguée et battue à mort en 1999.

(AFP)

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