Dans un communiqué ferme, l’élu bisontin rappelle que "le conflit israélo-palestinien est une tragédie et un drame humanitaire" et exprime sa "profonde douleur pour les victimes israéliennes et palestiniennes, pour les 49 otages encore détenus par le Hamas à Gaza, et pour les Palestiniens pris au piège de la violence et du cynisme de l’organisation terroriste islamiste".
Pour Laurent Croizier, l’affichage d’un seul drapeau envoie un signal partisan, contraire à l’esprit républicain : "Par ce geste, les élus de la municipalité choisissent d’afficher une posture partisane et rompent avec le devoir de neutralité qui s’impose à la Ville de Besançon". Il estime que ce choix "ne peut qu’attiser les tensions", dans un contexte national marqué par "une recrudescence très inquiétante des actes antisémites depuis les attaques du 7 octobre 2023".
"Un message véritablement humaniste aurait consisté à faire figurer, côte à côte, les drapeaux israélien et palestinien"
Le député déplore également que ce geste symbolique relègue au second plan "les attaques du 7 octobre 2023 au cours desquelles les terroristes du Hamas se sont rendus responsables du pire massacre antisémite de notre histoire depuis la Shoah", rappelant que "48 de nos compatriotes français y ont perdu la vie".
À ses yeux, un message plus équilibré et pacificateur aurait été préférable : "Un message véritablement humaniste aurait consisté à faire figurer, côte à côte, les drapeaux israélien et palestinien, en témoignage d’un appel à la paix et au respect de toutes les victimes".
Souhaitant réaffirmer le caractère rassembleur et apaisé de l’espace public, Laurent Croizier conclut : "J’ai saisi le préfet du Doubs pour demander le retrait du drapeau, au nom du respect des valeurs républicaines et de la neutralité des institutions". Et de rappeler : "Nous devons tous veiller à ce que Besançon reste un lieu de solidarité, d’apaisement, et non d’affrontements".