Drapeau palestinien à Besançon : Laurent Croizier saisit le préfet

Le député du Doubs, Laurent Croizier (MoDem), dénonce vivement la décision de la municipalité de Besançon d’avoir hissé, le lundi 23 juin, le drapeau palestinien sur l’esplanade des Droits de l’Homme. Il déplore une initiative prise "sans consultation préalable des élus ni aucun débat démocratique", regrettant avoir été informé "uniquement par le biais de la presse et des réseaux sociaux".

© Alexane Alfaro

Dans un communiqué ferme, l’élu bisontin rappelle que "le conflit israélo-palestinien est une tragédie et un drame humanitaire" et exprime sa "profonde douleur pour les victimes israéliennes et palestiniennes, pour les 49 otages encore détenus par le Hamas à Gaza, et pour les Palestiniens pris au piège de la violence et du cynisme de l’organisation terroriste islamiste".

Pour Laurent Croizier, l’affichage d’un seul drapeau envoie un signal partisan, contraire à l’esprit républicain : "Par ce geste, les élus de la municipalité choisissent d’afficher une posture partisane et rompent avec le devoir de neutralité qui s’impose à la Ville de Besançon". Il estime que ce choix "ne peut qu’attiser les tensions", dans un contexte national marqué par "une recrudescence très inquiétante des actes antisémites depuis les attaques du 7 octobre 2023".

"Un message véritablement humaniste aurait consisté à faire figurer, côte à côte, les drapeaux israélien et palestinien"

Le député déplore également que ce geste symbolique relègue au second plan "les attaques du 7 octobre 2023 au cours desquelles les terroristes du Hamas se sont rendus responsables du pire massacre antisémite de notre histoire depuis la Shoah", rappelant que "48 de nos compatriotes français y ont perdu la vie".

À ses yeux, un message plus équilibré et pacificateur aurait été préférable : "Un message véritablement humaniste aurait consisté à faire figurer, côte à côte, les drapeaux israélien et palestinien, en témoignage d’un appel à la paix et au respect de toutes les victimes".

Souhaitant réaffirmer le caractère rassembleur et apaisé de l’espace public, Laurent Croizier conclut : "J’ai saisi le préfet du Doubs pour demander le retrait du drapeau, au nom du respect des valeurs républicaines et de la neutralité des institutions". Et de rappeler : "Nous devons tous veiller à ce que Besançon reste un lieu de solidarité, d’apaisement, et non d’affrontements".

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