Étonner la catastrophe, la nouvelle exposition du Frac à découvrir jusqu’au 30 mars 2025 !

Publié le 18/11/2024 - 10:21
Mis à jour le 20/12/2024 - 15:06

Quoi de neuf ? • L’exposition Étonner la catastrophe, dont le titre est emprunté aux Misérables, rassemble cinq jeunes artistes : June Balthazard, Mégane Brauer, Mathilde Chavanne, Hippolyte Cupillard et Jordan Paillet qui tous ont fait leurs études à l’Institut supérieur des beaux-arts de Besançon (ISBA). Chacune et chacun, à sa façon embrasse de grands thèmes qui traversent l’œuvre de Victor Hugo. Ils évoquent ainsi, à travers leurs productions, l'enfance ou la jeunesse en proie à des questions actuelles d'ordre environnemental, sociétal et politique. Pour chacun des artistes qui composent cette exposition, il est proposé un dialogue avec une œuvre d’un autre artiste figurant dans la collection du Frac.

June Balthazard

Millennials (2024) est composée d’un film vidéo tourné dans le Morvan et d’une sculpture. L’œuvre figure dans la collection du Frac Franche-Comté.

Pour sa réalisation, June Balthazard s’est inspirée du mouvement des jeunes pour le climat, créé en 2018 par Greta Thunberg, mais aussi de l’occu­pation par des écologistes, en 2020, d’une forêt vieille de 250 ans, la Dannenröder Forst, située en Allemagne dans le Land de la Hesse. L’artiste a imaginé une communauté d’enfants vivant en quasi-au­tarcie dans une forêt qu’ils s’emploient à défendre à l’instar des militantes et militants allemands. En ce sens, le film s’avère un récit d’anticipation qui se déroule dans un futur proche. Au péril de leur vie, les enfants s’opposent à une gestion industrielle de la forêt et notamment à la coupe rase, telle qu’elle se pratique notamment dans le Morvan, une aberration écologique ayant pour conséquence de dévaster en quelques minutes des hectares de forêt.

Visuel : June Balthazard, Millennials, 2022-2024, collection Frac Franche-Comté. © Adagp, Paris 2024.

Mégane Brauer

Dans son travail qui prend la forme de sculp­tures, d’installations et de textes, Mégane Brauer s’emploie à révéler les rapports sociaux de classe en mettant en lumière le vécu des personnes précarisées. L’artiste donne à voir ainsi les conditions de vie des personnes éco­nomiquement marginalisées à partir de leurs tranches de vie et témoignages, de leurs attentes, rêves et vexations, en empruntant à leurs décors, codes esthétiques et références culturelles, en détournant leurs objets, maté­riaux bon marché, et les paillettes dont elles se parent et qui les font rêver. Il en résulte une œuvre à l’esthétique clinquante, un univers féérique composés de rebuts, de plastique et de strass qui sous ses atours séduisants dénonce ce que la société cherche à invisibiliser.

Mégane Brauer, J’ai essayé d’être gentille, mais ça me tue de l’intérieur, 2020, vue de l’exposition De toi à moi, 2022, Fondation Fiminco, Romainville. © Mégane Brauer. Photo : Andreas B. Krueger - Studio Gomme

Hippolyte Cupillard

En brouillant les frontières entre réalité et fiction, Hippolyte Cupillard nous livre des films d’animation à l’univers onirique, au sein des­quels il aborde les thèmes de la fin de vie, de l’enfance dans sa relation au monde des adultes, de la passation qui s’opère entre les généra­tions, un monde en transition en somme. Un dessin mural, intitulé Les Rudérales, fait direc­tement écho au film intitulé La Chute qu’il vient d’achever. Il évoque la résilience et la vie qui reprend ses droits après le chaos. Dans l’expo­sition, le jeune artiste présente également deux autres films : La séance et L’île d’Irène.

Hippolyte Cupillard, Rudérales, 2024. © © Hippolyte Cupillard. Photo : Nicolas Waltefaugle

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Culture

Une cagnotte solidaire pour la compagnie du Colibri, victime d’un cambriolage à Besançon

Solidarité • Le 2 décembre 2024, les locaux de la Compagnie du Colibri ont été victimes d'une cambriolage à Besançon. Quatre spectacles sont particulièrement impacté en raison des vols de costumes et d'accessoires. Une cagnotte de soutien est en ligne pour lui donner un coup de pouce afin de poursuivre ses spectacles.

Les activités à tester en février aux musées d’Arts et du Temps de Besançon

Les musées d’Arts et du Temps de la Ville de Besançon proposent un programme riche et varié à découvrir et à redécouvrir lors de ce mois de février 2025. Parmi les nouvelles activités suggérés, une soirée placée sous le signe de l'amour ou encore un afterwork culturel. 

Le No Logo festival dévoile sept nouveaux noms…

Légendes jamaïcaines, têtes d’affiches ou prodiges de la dub… Les organisateurs du No Logo festival dévoilent sept nouveaux noms qui s’ajoutent à la programmation 2025. Pour rappel, l’événement se déroulera du 8 au 10 août et sera la dernière aux Forges de Fraisans.

Nouvelle collaboration entre le Cercle et Madrigal

Cette année encore, le duo associatif gagnant entre Le Cercle et Madrigal, organise un nouveau gala samedi 8 février 2025 au grand Kursaal à Besançon. Au programme : bingo, drag queer, défilé de mode, clubbing et pole dance ! Corentin Germaneau, directeur artistique du Cercle, et Margot Bissonnet, présidente de Madrigal, nous en parlent.

Le CLA propose de devenir famille d'accueil cet été pour ses étudiants

Le Centre de linguistique appliquée (CLA) de l'Université Marie et Louis Pasteur recherche pour cet été des familles d’accueil bisontines pouvant héberger un étudiant ou un professeur international du 29 juin au 30 août 2025. Une "belle opportunité" de vivre "une expérience exceptionnelle de partage et d’échanges culturels". 

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 3.26
couvert
le 09/02 à 00h00
Vent
1.73 m/s
Pression
1026 hPa
Humidité
89 %