questions-réponses
Le budget prévisionnel tournait autour des 450.000 euros. Il faudra certainement ajouter 50.000 euros supplémentaires. Un surcout essentiellement lié directement et indirectement à la météo. Du vent mercredi retardant l'entrée du festival, de la pluie et des averses avant un vendredi plus calme et de la fraicheur, une petite dizaine de degrés la nuit à la fin des concerts.
Environ 24 000 spectateurs ont donc foulé le site des Forges provenant à 50% de Franche-Comté, Bourgogne, Alsace et à 50% du reste de la France, de Suisse, d'Espagne, de Belgique, etc. Toujours une base de reggae, le festival s'est ouvert avec les voix du Sahara de Tinariwen, Irma ou Patrice.
Cette année, le confort des festivaliers a été privilégié. Plus d'espace : le site est passé à 9.300 m2, c'est 2.500 de lus comparé à 2013. Autres nouveautés : la mise à disposition de navettes, des douches dans le camping, plus de points buvette. Michel Jovanovitch et Florent Sanseigne, les deux cofondateurs du festival ont toujours une pensée pour les festivaliers lorsqu'il prennent une décision. Parmi les exemples, les organisateurs ont ramené trois tonnes de paille sur le site le vendredi pour qu'il ne pataugent pas trop dans la boue.
Questions à Florent Sanseigne, cofondateur du "No Logo Festival"
Comment arrivez-vous à boucler votre budget sans aucune subvention ?
On a effectivement un festival sans subvention publique, mécénat ou sponsoring privé. Tout d'abord, notre festival est en semaine, sur un mercredi jeudi vendredi, donc pas en concurrence avec les festivals européens. Par ailleurs, on demande tout le monde de faire des efforts. Tous les groupes sont payés bien entendu, mais on arrive à grappiller quelques milliers d'euros à droite à gauche. Jimmy Cliff ? C'est très cher ! Mais, nous avons des relations dans le milieu, car nous sommes tourneurs et nous connaissons bien nos confrères à qui on parle du concept du festival qui séduit…
Le site des Forges de Fraisans est loué à la mairie. Pour les champs, on calcule avec les agricultures leur taux de rendement en fonction de la culture qu'il font pour les rémunérer et nous n'avons pas de bénévoles. Tout le monde est payé ... donc le festival doit être remplis pour qu'il soit viable.
Et malgré tout, le festival se veut très abordable…
C'est un savant calcul. Tout est budgétisé et on fait attention à toutes les dépenses. On rend le tarif le plus accessible possible comme les 1.500 premiers Pass 3 jours à 39 euros ou les 1.000 premières places journée à 14 euros. Le festival est basé sur l'adhésion des festivaliers. On doit tout faire pour être complet (jauge de 10.000 festivaliers par soirée). C'est donc le festivalier qui décide si oui ou non ce festival va perdurer…
Et pour 2015 ?
C'est encore un peu tôt pour faire un bilan complet, mais on peut dire que, compte tenu des conditions climatiques, le public (24.000 festivaliers) était au rendez-vous et nous soutient…
En seulement deux éditions, on peut dire, tout en restant humble, que le festival fait désormais partie du patrimoine du Jura et de la Franche-Comté et qu'il est déjà identifié autour de la date du 15 août. Pour nous, c'est clair qu'il y a une réelle volonté de poursuivre l'aventure pour une 3e édition en 2015.