Résidus de pesticides dans l'air en Bourgogne Franche-Comté : "la ville n’échappe pas aux pesticides"

Publié le 06/07/2020 - 14:15
Mis à jour le 09/07/2020 - 11:33

ETUDE • Une campagne nationale de mesures des résidus de pesticides dans l’air a été réalisée en partenariat avec l’Anses, l’Ineris et Atmo France, la fédération des associations agréées pour la surveillance de la qualité de l’air, dont Atmo Bourgogne-Franche-Comté fait partie.

La mise en œuvre de cette campagne, organisée de juin 2018 à juin 2019, a porté sur 75 substances actives recherchées sur 50 sites de mesures, en France métropolitaine comme dans les départements et régions d’outre-mer.

La répartition des sites de prélèvements a été choisie afin de prendre en compte les différents types de zones d’habitation (52% de sites urbains/péri-urbains et 48% de sites ruraux) et de productions agricoles (40% de sites en grandes cultures, 22% de sites viticoles, 22% de sites arboricoles, 14% de sites en maraichage et 6% de sites d’élevage). Ainsi 1 à 6 sites par région ont été retenus afin de couvrir les différentes situations d’exposition aux pesticides dans l’air. A terme, cette campagne permettra de définir une stratégie de surveillance pérenne des résidus de pesticides dans l’air.

75 substances étudiées

Les substances ciblées entrent dans la composition des produits phytopharmaceutiques ainsi que de certains biocides, médicaments vétérinaires et antiparasitaires à usage humain. Elles ont été priorisées par l’Anses sur la base de leurs caractéristiques de danger et de critères d’utilisation, d’émission et de persistance dans l’air. Parmi ces 75 substances figurent le glyphosate et son ou ses dérivés.

3 sites passés au crible en BFC

Les 3 sites retenus dans la région étaient tous en zone rurale mais d’affectations différentes : un site "Grande culture" en centre de village, un site "Viticulture", en centre de village, et un site "Elevage", au cœur de l’exploitation. Ces sites étaient volontairement éloignés des parcelles potentiellement exposées aux substances.

L’interprétation nationale des résultats 

Au total, ce sont près de 1 800 échantillons qui ont été analysés pour cette campagne. L’interprétation des résultats de cette campagne a été diffusée  jeudi 2 juillet, via un rapport de l’Ineris, membre du laboratoire central de surveillance de la qualité de l’air (LCSQA) relatif aux résultats des prélèvements complété par celui de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses), apportant les éléments d’interprétation sanitaire.

Cet état des lieux était nécessaire afin d’établir des comparaisons avec les données recueillies dans le cadre d’études spécifiques, visant à évaluer l’exposition de populations vivant à proximité des sources d’émission de pesticides.

Le nombre de substances actives quantifiées est resté faible. Sur les 75 substances :

  • 19 n’ont jamais été quantifiées,
  • 41 ont été quantifiées moins de 5%,
  • 9 ont été quantifiées plus de 20 % (5 herbicides, 2 fongicides, 2 insecticides).

Les sites ruraux ont présenté plus de substances quantifiées que les sites urbains et périurbains, toutefois les substances actives ayant une fréquence de quantification supérieure à 20% ont été comparables. Les concentrations ont été cependant plus faibles en typologie urbaine qu’en typologie rurale, et les niveaux ont été comparables entre les sites urbains et périurbains.

La ville n’échappe pas aux pesticides : les résultats obtenus sur les 10 sites « sans profil agricole majoritaire » à 90% urbain ont montré des évolutions temporelles proches de celles de la grande culture (profil agricole secondaire de ces sites). Cependant, leurs niveaux étaient plus faibles qu’en zone rurale.

Focus sur les résultats de Bourgogne Franche-Comté

Les résultats de la région corroborent les résultats nationaux : les pesticides sont présents toute l’année dans l’atmosphère avec des périodes marquées par des niveaux plus élevés correspondant aux périodes de traitement.
Quelle que soit l’affectation des sites, et donc selon les types de traitements adaptés (herbicides, fongicides, insecticides...) des différences ont pu émerger :

  • Grandes cultures : des niveaux plus élevés d’octobre à novembre et de mai à juin.
  • Viticulture : des niveaux plus élevés de juin à août et en mars/avril.
  • Élevage : des niveaux de concentrations parmi les plus faibles, en légère hausse en octobre/novembre.

Les autres secteurs d’activité, maraîchage et arboriculture, n’ont pas été étudiés dans notre région.
Les valeurs observées en Bourgogne Franche-Comté sont du même ordre de grandeur que celles observées sur le territoire national. Reste en suspens la question de leur toxicité, qui est en cours d’étude par l’Anses.

(Communiqué)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Santé

16 structures labellisées “France Santé” en Haute-Saône

Sous la conduite du préfet de la Haute-Saône et de l’agence régionale de santé, et en partenariat avec le conseil départemental et les acteurs locaux, seize structures ont été labellisées France Santé en Haute-Saône. Il s’agit d’une offre de soins de proximité rapide, lisible et équitable, apprend-on dans un communiqué de la préfecture le 23 décembre 2025. 

En France, la grippe s’invite aux fêtes de d’année

L’activité des infections respiratoires aiguës (IRA) a connu une nette augmentation en France durant la semaine 50, comprise entre le 8 et le 14 décembre 2025, selon le dernier bulletin national de Santé publique France. Cette hausse concerne l’ensemble des classes d’âge et est principalement portée par la circulation des virus grippaux.Dans ce contexte, les autorités sanitaires alertent sur un risque accru de recours aux soins dans les semaines à venir et rappellent l’importance des mesures de prévention à l’approche des fêtes de fin d’année.

Plus de 100 structures labellisées “France santé” en Bourgogne-Franche-Comté : quelles sont les promesses ?

Le réseau "France santé", destiné à renforcer l’accès aux soins de proximité sur l’ensemble du territoire, est désormais opérationnel en Bourgogne-Franche-Comté. À l’issue d’une première phase de labellisation, plus de 100 structures de santé ont obtenu le label à l’échelle régionale, a-t-on appris dans un communiqué du 19 décembre 2025.

Fêtes de fin d’année : l’ARS appelle à la vigilance face aux épidémies hivernales

À l’approche des rassemblements de fin d’année, l’Agence régionale de santé (ARS) Bourgogne-Franche-Comté appelle à une vigilance accrue face aux épidémies hivernales. L’agence rappelle "l’importance de la mobilisation générale contre toutes les infections respiratoires aiguës : gestes barrières et vaccination", soulignant la nécessité de protéger l’ensemble de la population, et en particulier les personnes les plus fragiles.

L’ARS BFC et l’agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé renforcent leur collaboration

L’ARS Bourgogne-Franche-Comté et l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) ont officialisé le 16 décembre 2025 un cadre commun de collaboration à Dijon, en marge d’une journée d’échange. A l’ordre du jour ? bon usage du médicament, impact environnemental, innovation et recherche…

Un nouveau centre médico-psychologique installé à Besançon

VIDEO • Ouvert depuis le mois de septembre 2025, le centre médico-psychologique Jules Verne située rue Gisèle Halimi dans le quartier du pôle Viotte à Besançon, a officiellement été inauguré ce 17 décembre. L’occasion de rencontrer les différents acteurs du centre et de découvrir leurs nouveaux locaux.

Haute-Saône : fermeture administrative pour le restaurant Frety’s Food à Fretigney-et-Velloreille

Le service de la protection sanitaire des consommateurs de la direction départementale de l’emploi, du travail, des solidarités et de la protection des populations (DDETSPP) a procédé, vendredi 5 décembre 2025, à un contrôle sanitaire du restaurant rapide Frety’s Food, situé à Fretigney-et-Velloreille.

Une équipe dijonnaise met au jour un nouveau mécanisme impliqué dans les troubles du neurodéveloppement

Une avancée scientifique majeure a été annoncée ce jeudi 11 décembre par l’Université Bourgogne Europe. Les chercheurs de l’équipe GAD (Genetics of rAre Diseases) du laboratoire CTM, Unité Mixte de Recherche 1231 associant l’Université Bourgogne Europe et l’INSERM, ont identifié un mécanisme inédit impliqué dans certaines formes de troubles du neurodéveloppement. Ces travaux sont menés sous la direction du Professeur Antonio Vitobello, spécialiste en génétique médicale.

Cas groupés de légionellose à Port-sur-Saône : une source possible de contamination identifiée

Les autorités sanitaires poursuivent leurs investigations après l’identification d’une source possible de contamination liée à un épisode de légionellose ayant touché Port-sur-Saône entre août et septembre derniers, apprend-on dans un communiqué de l'ARS Bourgogne Franche-Comté ce jeudi 11 décembre.

Objectif fêtes : se préparer sans stress et arriver à Noël sans redouter la dinde

Conseils nutrition • Les fêtes de fin d'année sont rarement l'occasion rêvée pour garder la ligne. Mais notre diététicienne Valentine Caput vous livre quelques conseils pour aborder les fêtes de fin d'année avec sérénité en mettant en place de bonnes habitudes. 

Téléthon : Plus de 990.000€ récoltés en Bourgogne-Franche-Comté

Les trente heures du Téléthon 2025 se sont achevées dimanche 7 décembre 2025 sur un compteur de 83 504 259 euros récoltés partout en France. En Bourgogne-Franche-Comté, le montant de la collecte s’élève à 990.125 €. C’est dans le département du Doubs que les donateurs se sont montrés les plus généreux.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 2.02
couvert
le 23/12 à 18h00
Vent
2.12 m/s
Pression
1011 hPa
Humidité
88 %