Un programme à 12,3 millions d'euros pour continuer à "réparer" les tourbières du massif du Jura sur 7 ans

Publié le 06/02/2023 - 14:33
Mis à jour le 06/02/2023 - 11:49

C’est à l’occasion de la Journée mondiale des zones humides sur le thème "Il est urgent de restaurer les zones humides !" jeudi 2 février dernier, que le programme Life Climat tourbières du Jura a été lancé officiellement. Objectif : conserver l’eau et le carbone dans les tourbières du massif du Jura.

 © Godin/PNR Haut-Jura
© Godin/PNR Haut-Jura

S’appuyant sur l’expérience acquise lors du Life tourbières du Jura mené de 2014 à 2021, le nouveau programme européen Life Climat tourbières du Jura, d’une durée de 7 ans, est encore plus ambitieux. Il mobilise d’importants moyens afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre issues de la dégradation des tourbières du Jura franc-comtois. Les tourbières sont en effet de puissants pièges à carbone.

Les tourbières, des milieux naturels aux multiples fonctions, mais dégradés 

Le Conservatoire d’espaces naturels de Franche-Comté estime que la quasi-totalité des tourbières franc-comtoises ont été dégradées, à des degrés divers, par les activités humaines. Ces milieux humides aux multiples fonctions rendent pourtant de nombreux services au territoire : réservoirs de biodiversité, régulation et filtration des eaux, paysages remarquables, archives scientifiques sur l’histoire de l’humanité et des climats... mais aussi d’importants stocks de carbone. 

Les tourbières, de puissants pièges à carbone 

Les tourbières représentent 3% des terres émergées du globe, mais contiennent à elles seules 30% de tout le carbone mondial piégé dans les sols. Lorsqu’elles fonctionnent correctement, elles accumulent lentement et fixent durablement du carbone. À l'inverse, lorsqu’elles sont dégradées, elles relâchent rapidement dans l’atmosphère ce carbone stocké durant des milliers d’années sous forme de gaz à effet de serre, elles contribuent alors au changement climatique. "Une tourbière dysfonctionnelle peut émettre jusqu’à 30 tonnes équivalent CO2 par hectare et par an, ce qui correspond à un trajet en voiture d’environ 4 fois le tour de la Terre", souligne le Conservatoire d’espaces naturels de Franche-Comté, et d'ajouter que "le massif du Jura, l’un des territoires français les plus riches en tourbières, a un rôle essentiel à jouer pour réhabiliter ces milieux rares et menacés." 

Les résultats attendus 

Les structures impliquées dans ce second programme restent les mêmes que pour le précédent Life : le Conservatoire d’espaces naturels de Franche-Comté, à nouveau bénéficiaire-coordinateur, l’EPAGE Haut-Doubs Haute-Loue, le Parc naturel régional du Haut-Jura, l’EPAGE Doubs Dessoubre et les Amis de la Réserve naturelle du lac de Remoray. Ils mettront en œuvre d’importants travaux de réhabilitation fonctionnelle sur 70 tourbières.

Ce programme vise notamment :

  • la neutralisation de 36 km de fossés de drainage,
  • la restauration de 18 km de cours d’eau,
  • la réhabilitation de 27 ha d’anciennes zones d’extraction.

Des actions de sensibilisation sont également prévues pour différents publics : habitants, élus, scolaires, lycées agricoles... 

Une opportunité pour le massif du Jura 

Ce programme de 12,5 millions d’euros est financé à 60 % par l’Union européenne, 27 % par l’Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse, et le reste par le ministère de la Transition écologique, la Région Bourgogne-Franche-Comté, les Départements du Doubs et du Jura, l’Ademe Bourgogne Franche-Comté et les bénéficiaires. Il a été retenu parmi plus de 600 propositions par la Commission européenne qui avait souligné par ailleurs les excellents résultats et la réussite peu commune du premier programme finalisé en 2021. 

(Communiqué)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Nature

Le Sénat adopte un plan de lutte contre le frelon asiatique qui met fin à 20 ans d’inaction publique 

Le Sénat a adopté à l'unanimité, le 11 avril 2024, un plan de lutte contre le frelon asiatique qui met fin au désengagement de l’État en la matière et qui met à mal la filière apicole et les pollinisateurs sauvages. ”Une victoire importante et une avancée majeure, vingt ans après la détection de cette espèce sur le territoire national”, pour Jean-François Longeot, sénateur du Doubs. 

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 7.04
pluie modérée
le 19/04 à 21h00
Vent
3.97 m/s
Pression
1017 hPa
Humidité
93 %