Un restaurant Loiseau s’installe à Besançon pour une ouverture début 2023

Publié le 11/10/2022 - 11:50
Mis à jour le 13/10/2022 - 16:13

EXCLUSIVITÉ • C’est désormais officiel : un restaurant Loiseau s’installe à Besançon et plus précisément dans Le Conservatoire rénové par le groupe SMCI, place de la Révolution. Les travaux ont commencé le 10 octobre pour une ouverture programmée au premier semestre 2023. Il portera le nom poétique de Loiseau du Temps en clin d’oeil à Besançon, cité du temps… Entretien exclusif avec Bérangère Loiseau, vice-présidente du groupe Bernard Loiseau et fille du chef.

La famille Loiseau a eu un véritable coup de coeur pour "Le Conservatoire" place de la Révolution à Besançon. Ancien grenier à blé, puis école horlogère et enfin conservatoire régional, le restaurant, voulu comme un bistrot chic, ouvrira ses portes au premier semestre de l’année prochaine sous le nom de Loiseau du Temps.

Pourquoi cette envie d’installer un restaurant Loiseau à Besançon ?

Bérangère Loiseau : "Ma soeur Blanche et moi-même, nouvelle génération du groupe Bernard Loiseau, avons manifesté auprès de notre mère, (Dominique Loiseau, présidente du groupe ndlr), le souhait de nous impliquer davantage à la direction de la maison en 2021 et nous avons écrit une stratégie, qui s’appelle - Ancrage 2023 - , dans laquelle nous avons une année post-covid pendant laquelle nous avons consolidé la maison et affirmé à nouveau ses valeurs. Le deuxième temps de cette stratégie portait sur le développement du groupe avec comme priorité être dans un ancrage. Cela signifie que notre présence à Besançon a toute sa cohérence par rapport à notre stratégie dans le territoire régional, en Bourgogne Franche-Comté."

Comment avez-vous connu "Le Conservatoire", place de la Révolution ?

Bérangère Loiseau : "L’histoire commence en 2019, avant le Covid. Ma mère est mise en relation avec le groupe SMCI et son président Fabrice Jeannot, qui a rénové Le Conservatoire, par l’intermédiaire de Patrick Ayache, vice-président de la Région Bourgogne Franche-Comté, qui aime Besançon du fond du coeur et y voit un potentiel. Une première visite est organisée en 2019 et maman découvre ce lieu extraordinaire qu’est Le Conservatoire, et elle en tombe folle amoureuse. Ensuite arrive le Covid et là, les priorités sont autres : on a dû fermer pendant 12 mois tous nos établissements à Paris, Dijon, Beaune et la maison-mère à Saulieu. On se prend un traumatisme professionnel avec ce Covid que personne n’a vu venir, donc on n’est plus dans cette optique de dévouement et encore moins dans la restauration, tout le monde doit fermer.

En avril 2021, je deviens vice-présidente du groupe Bernard Loiseau. Alors que nous étions dans notre stratégie de consolidation de la maison, je me souviens de cette visite dont maman m’avait parlé à Besançon en disant que - c’était exceptionnel, magnifique, le cadre est magique, va voir cette ville -, etc. Et tout revient dans ma tête et je me dis : il faut que je recontacte monsieur Ayache, avec un peu de chance, les locaux sont encore sur le marché… Et effectivement c’était le cas.

Je visite donc Le Conservatoire. Je suis également complètement séduite, on est extrêmement bien accueillis par monsieur Jeannot et ses équipes et je découvre Besançon, une ville avec un caractère et un patrimoine très forts, une architecture superbe, ces petites rues commerçantes, ces pierres de Chailluz bleutées très authentiques, le Doubs… et tout de suite, on a dit que ça faisait sens pour nous, il faut qu’on y aille. Voilà la genèse intégrale.

Effectivement, cette ville de Besançon présente pour nous l’intérêt de célébrer le terroir franc-comtois et d’être un trait d’union entre la Bourgogne et la Franche-Comté qui est une même région dont on est fier. Il y a une complémentarité extrêmement forte : les vins sont différents, les fromages sont différents, l’architecture aussi… il y a tout un ensemble de choses différentes, mais qui se marient parfaitement bien. Et au-delà de ça, il y a un réel intérêt culinaire pour nous."

Loiseau du Temps sera un "bistrot chic". Ça veut dire quoi ? 

Bérangère Loiseau : "Un bistrot chic, c’est un établissement authentique, convivial avec une cuisine de qualité, gourmande. Nous ne sommes pas nécessairement dans la quête d’une étoile, si elle arrive tant mieux, mais ce n’est pas l’objectif numéro 1. Ce qu’on veut, c’est être accessible à un maximum de personnes, que tous les Bisontins et au-delà, puissent avoir une expérience Loiseau chez nous, on veut vraiment s’adresser au plus grand nombre. On réfléchit justement au positionnement tarifaire avec des menus déjeuner compétitifs et on prévoit un petit salon privé pour les rendez-vous d’affaires. Un bistrot chic, c’est ça, de beaux matériaux, de bons produits dans une belle convivialité, une authenticité."

Côté cuisine, pouvez-vous d'ores et déjà nous mettre l'eau à la bouche ?

Bérangère Loiseau : "Pour l’instant, pas encore. Les travaux ont commencé lundi donc on est focalisé là-dessus, mais on lance déjà un appel à candidatures. On a d’ailleurs déjà reçu quelques CV, nous avons déjà identifié des talents en interne, susceptibles de véhiculer les valeurs Loiseau à Besançon."

Quel univers esthétique imaginez-vous pour Loiseau du Temps ?

Bérangère Loiseau : "Dans le cadre du projet intérieur, on va donner une touche de modernité au lieu, mais tout simplement, pour faire ressortir l’ancien. On va remettre du bois, un marqueur fort de notre maison, faire que ces voûtes et cette luminosité fabuleuses ressortent, la pierre également, on veut mettre ce lieu à l’honneur, on veut mettre le terroir bisontin et franc-comtois à l’honneur, avec évidemment notre ADN bourguignon, nos bons vins et notre signature culinaire."

Qui sera le/la chef(fe) de cuisine ?

Bérangère Loiseau : "Pour l’instant, rien n’est confirmé."

Pensez-vous proposer une terrasse ?

Bérangère Loiseau : "Oui, c’est effectivement notre souhait, nous discutons avec la mairie en ce sens. Mais oui, je pense que c’est un peu l’objectif de cette grande place de la Révolution, de la rendre vivante, je sais aussi que la mairie travaille sur la végétalisation de cette place, ce sera, je pense, un très bel emplacement pour une terrasse bien sûr. Nous, on a été vraiment scotchés par ce lieu classé, les voûtes en arête, c’est incroyable, une hauteur sous plafond comme ça, c’est fabuleux. 

Quand on a ouvert à Beaune et à Dijon, à chaque fois, c’est un lieu qui nous a fait quelque chose au coeur et qui nous a parlé en terme de taille, d’authenticité des matériaux, l’histoire du lieu… Nous, on ne se déplace pas quand un lieu ne fait pas sens pour nous et quand il ne communique pas avec nos valeurs. Nous, c’est l’authenticité, la convivialité, l’ancrage, l’innovation quand même, et tout ça dans la tradition. Pour nous, c’est important d’avoir du charme, du caractère, qui raconte quelque chose."

Combien de personnes pensez-vous embaucher à l’ouverture ?

Bérangère Loiseau : "Pour l’instant, rien n’est encore complètement acté. Nous avons une petite idée de la configuration générale du restaurant, les travaux ont commencé lundi, donc c’est un peu prématuré de nous pencher là-dessus. D’expérience avec nos établissements à Beaune et Dijon, on imagine qu’il y aura une bonne dizaine d’emplois créés."

Vous souhaitez postuler ? Envoyez votre CV et lettre de motivation à recrutement@bernard-loiseau.com 

Infos +

La maison mère de Saulieu, Le Relais Bernard Loiseau (Relais&Châteaux 5 étoiles, table 2 étoiles La Côte d’Or, spa&bistrot Loiseau des Sens) continue donc d’essaimer, après Loiseau des Vignes bistrot de vins à Beaune ouvert en 2007 et Loiseau des Ducs 1 étoile à Dijon ouvert en 2013.

Infos pratiques

Soyez le premier à commenter...

Un commentaire

Laisser un commentaire

Economie

Festival de la Paille : une dernière danse en 2026 avant de tirer sa révérence

Après un quart de siècle d’histoire, le festival de la Paille vivra finalement sa dernière édition en 2026. Face aux coûts de production de plus en plus élevés et à la diminution de leurs recettes, le Collectif Organisation en charge du festival est arrivé à la décision "lucide" de vivre un dernier été les 24 et 25 juillet prochain à Métabief. Pour autant, pas question de nostalgie, ni de se morfondre, le festival de La Paille 2026 sera "une apothéose, une célébration vivante, impertinente et lumineuse" promettent les organisateurs… qui envisagent déjà de renaître sous d’autres formes en 2027. 

Océane Godard dénonce l’implantation de Shein à Dijon : “le symptôme criant de l’abandon de nos valeurs”

L’ouverture prochaine d’un magasin Shein dans le centre-ville de Dijon provoque de vives réactions politiques. La députée de la Côte-d’Or, Océane Godard (PS), a publié le 4 novembre 2025 un communiqué dans lequel elle dénonce "un symbole de la faiblesse politique de l’Union Européenne et une menace pour nos territoires".

Grande exposition du Fabriqué en France : quels entreprises représenteront la Bourgogne Franche-Comté à l’Elysée ?

Huit entreprises de chaque département de Bourgogne Franche-Comté représenteront leur territoire et l’excellence du savoir-faire français lors de la Grand exposition du Fabriqué en France les 15 et 16 novembre 2025 au palais de l’Elysée à Paris.
 

Arnaud Marthey reprend la présidence de l’AER Bourgogne-Franche-Comté

Lundi 3 novembre 2025, à l’issue du conseil d'administration de l'Agence économique régionale de Bourgogne-Franche-Comté (AER BFC) et d’une visite de l’entreprise Cryla située à Besançon, le président de Région, Jérôme Durain, et le président de l'AER BFC, nouvellement élu, ont rappelé les orientations et les enjeux en matière de développement économique ainsi que le rôle de l'AER BFC dans la mise en œuvre de la politique économique régionale.

En Franche-Comté, les Casques Bleus lancent un appel aux dons pour soutenir les entreprises

Le dispositif Casques Bleus, qui accompagne les dirigeants d’entreprise en difficulté partout en Bourgogne-Franche-Comté depuis 2018, fait face à une véritable crise de croissance : "jamais les sollicitations n’ont été aussi nombreuses, jamais les besoins n’ont été aussi pressants, jamais un soutien n’a été aussi crucial", écrit l’association ce mois d’octobre 2025 dans un communiqué. Elle lance un appel aux dons.

À Geneuille, un nouveau centre de bien-être pour les parents et leurs bébés

Un centre d’accompagnement en périnatalité a ouvert ses portes le 9 octobre dernier à Geneuille. Centre de bien-être à destination des parents et des bébés, Doux ce Moman, propose plusieurs prestations délivrées par deux infirmières de formation et mamans toutes les deux, Marie Amet et Morgane Darbon. 

Salon MIF Expo 2025 : 16 artisans bourguignons franc-comtois ambassadeurs du “Fabriqué en France”

Du 6 au 9 novembre 2025, le Salon du Made in France (MIF Expo) revient à Paris Porte de Versailles. Véritable vitrine du “Fabriqué en France” et temps fort de la consommation responsable, il accueillera plus de 100 000 visiteurs venus découvrir les savoir-faire et innovations des territoires. Parmi les exposants du village de l’Artisanat figureront 16 représentants régionaux représenteront la diversité des métiers et des territoires de Bourgogne-Franche-Comté.

Immobilier : 12 bonnes raisons d’acheter dans le neuf à Besançon

PUBLI-INFO • Choisir un logement neuf, c'est opter pour la tranquillité, la sécurité et la durabilité. Que ce soit pour y habiter ou pour investir, cette décision s'accompagne de nombreux avantages tangibles. Voici les 12 principaux atouts que vous devez connaître.

Du 8 au 29 novembre, les Passages Pasteur célèbrent leur anniversaire

Quoi de 9 ? • Avant de vous plonger dans les animations proposées pour les 10 ans des Passages pasteur, un petit brin d’histoire… Ce centre commercial situé en plein centre-ville remonte à une initiative de la ville de Besançon lancée en 1998. Les passages ont ouvert leurs portes en 2015 et, aujourd’hui, dix ans plus tard, vous êtes invité(e)s à son anniversaire.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 5.42
couvert
le 06/11 à 03h00
Vent
1.06 m/s
Pression
1014 hPa
Humidité
82 %