Fusion des régions : "Il faut saisir cette occasion unique et formidable"

Publié le 14/04/2014 - 21:12
Mis à jour le 15/04/2014 - 09:11

Marie-Guite Dufay, présidente de la région Franche-Comté, et François Patriat, président de la région Bourgogne se sont réunis pour donner une conférence de presse ce lundi 14 avril à 17h à l’hôtel de région à Besançon. Objectif : présenter le projet de fusion des deux régions dans le cadre d’une volonté de l’Etat de réduire le nombre de régions françaises métropolitaines à 10 au lieu de 22 actuellement. Pour Marie-Guite Dufay, « il faut saisir cette occasion unique et formidable ».

 ©
©

Selon un sondage publié la semaine dernière, 68% des Français se disent favorables une fusion des régions mais 83% des Francs-Comtois se disent "très attachés" à leur région. Ce lundi, Marie-Guite Dufay et François Patriat ont exposé le projet de fusion de la Franche-Comté et de la Bourgogne et leurs motivations et leurs arguments pour qu'il aboutisse avant 2017.

Les arguments de Marie-Guite Dufay

"Je pense que pour les deux régions, nous avons là les ingrédients d'un projet de développement commun et de solidarité entre nos deux territoires pour construire l'avenir dans un monde qui change : c'est participer au développement économique et de l'innovation, c'est participer à la transition énergétique et donc participer à la création d'emploi"  a déclaré Marie-Guite Dufay.

La création d'emplois : "il nous faut créer des outils nouveaux, nous en avons déjà en commun mais on a besoin de les renforcer" et "créer une société économie unique".

Avoir un poids dans l'Europe : "Avec ce territoire solidaire, nous avons les moyens de compter et de peser dans l'Europe. Nous voulons développer un partenariat qui soit équilibrer mais qui soit stratégique pour appréhender l'avenir : nos centres hospitaliers universtaires travaillent ensemble depuis longtemps, nos universités sont engagées dans un mouvement d'université fédérale".

Aucune perte d'identité régionale : "Je l'entends beaucoup : "on va perdre notre identité" mais on va perdre le comté, on va pas perdre nos vins, on va pas perdre la saucisse de Morteau parce qu'on a une organisation administrative différente et plus efficace."

Eviter la décentralisation des acteurs économiques : "Sur les mauvaises expériences du passé, les acteurs privés qui sont partis de Besançon vers Dijon ou de la Franche-Comté vers la Bourgogne, je dit ça suffit ! Il faut faire quelque chose pour arrêter ça. Il faut donc créer un partenariat stratégique et équilibrée, une gouvernance commune qui fera qu'il y aura une régulation en direction des acteurs. Aujourd'hui il n'y en a pas".

Eviter un démantèlement des deux régions : "C'est un risque que je sens poindre si on ne s'affirme pas dès maintenant. Si nous n'avons pas de projet commun, j'ai bien entendu qu'il serait question de prendre en main la carte de France et de voir les régions qui n'ont pas bougé. A ce moment-là, on peut très bien imaginer que des pans de la Franche-Comté aille vers l'Alsace ou le Rhône-Alpes. Je ne veux pas !" 

Faire des économies : "Parce qu'on a des services qui pourraient fusionner, mutualiser mais des services fonctionnels sans affaiblir les services rendus à la population, ni nos investissements. Il y a des économies fonctionnelles à faire comme des services à fusionner au niveau informatique, au niveau des finances, au niveau du personnel, des achats. Il y a là une source d'économies considérable. Elles seront possibles à condition que l'Etat se réforme."

Les deux régions comptent également préserver leurs dotations globales de fonctionnement.

Marie-Guite Dufay a également souligné sa volonté d'organiser des débats "les plus ouverts possibles, sans tabou, sans censure"

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Economie

Coupes budgétaires dans la prévention spécialisée : une mobilisation qui ne faiblit pas dans le Doubs

La mobilisation pour la défense de la prévention spécialisée dans le département du Doubs prend de l’ampleur. Selon les syndicats CGT et FO de l’ADDSEA (Association départementale pour le développement des services d’action), plus de 2.700 signatures ont été recueillies en soutien à ce secteur.

La marque Jennyfer en liquidation judiciaire, un millier d’emplois menacés

La crise des enseignes de prêt-à-porter continue: la marque tournée vers les jeunes adolescentes Jennyfer, sortie d'une période de redressement judiciaire en 2024, a finalement été placée mercredi 30 avril 2025 en liquidation judiciaire. À Besançon, une boutique est ouverte à la galerie Chateaufarine.

Le Crédit Agricole Franche-Comté soutient et valorise les actions des clubs de football de la région

Publi-info • Le vendredi 25 avril, le Crédit Agricole Franche-Comté a accueilli et récompensé 38 clubs et 46 équipes de football de Franche-Comté qui se sont distingués dans le cadre des Labels fédéraux et du programme éducatif fédéral pour leurs actions citoyennes.

Recherche d’emploi : un “PLUS” pour vous différencier…

MonJob • Lors d'un entretien d'embauche, vous êtes forcément en concurrence avec d'autres candidats et il y a de grandes chances que votre profil soit proche des leurs... Normal, vous avez tous répondu à la même offre d'emploi. Pour vous différencier, il est important de pouvoir mettre en avant un petit "plus".

Emploi : face aux difficultés de recrutement, “des solutions existent” insiste le réseau pour l’emploi

Ce mardi 29 avril 2025, plusieurs représentants issus du réseau pour l’emploi composé du Département du Doubs, de Grand Besançon Métropole, de France Travail, Cap Emploi et de la mission locale du bassin d’emploi de Besançon ont donné une conférence de presse commune afin de présenter les résultats de l’enquête "Besoins en main-d’oeuvre 2025" (BME 2025) réalisée par France Travail.

Sondage : êtes-vous pour ou contre l’ouverture des boulangeries le 1er mai ?

En France, l’activité des boulangers n’étant pas considérée comme "essentielle", la loi leur interdit d’ouvrir le 1er mai. L’actualité a d’ailleurs récemment mis en lumière plusieurs boulangers vendéens qui ont dû faire face à la justice pour avoir ouvert leur commerce à cette date. Or, des sénateurs centristes, appuyés par le gouvernement, veulent assouplir les règles encadrant le travail lors de ce jour chômé, en particulier pour les boulangers. Et vous, êtes-vous pour ou contre l’ouverture des boulangeries le 1er mai ? C’est notre sondage de la semaine. 

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 17.87
couvert
le 03/05 à 00h00
Vent
1.44 m/s
Pression
1017 hPa
Humidité
56 %