Jean Rosselot (UMP): "Pourquoi Dijon fait travailler Ornans et pas Besançon ?"

Publié le 12/07/2010 - 15:08
Mis à jour le 16/04/2019 - 16:58

Avec un tramway de retard sur les députés UMP Françoise Branget et Jacques Grosperrin, Jean Rosselot, conseiller municipal et patron du groupe UMP au conseil municipal de Besançon, évoque la non-attribution du marché des rames du futur tramway à Alstom et, plus globalement, s’interroge une nouvelle fois sur l’opportunité pour le Grand Besançon de se lancer dans un tel chantier.

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Le communiqué de Jean Rosselot:

" Ce que disent nos deux députés, pris dans l’absolu, est parfaitement exact; un cadre de pré-appel d’offre aurait dû être recherché, avec le constructeur ornanais, non seulement pour Besançon, mais aussi, de manière mutualisée, avec Dijon, Rennes, tous ensembles. Dijon, c’est 32 rames Alstom, eh oui... ! Pourquoi Dijon fait travailler Ornans et pas Besançon?

Le tram de Dijon, c’est 22 communes seulement (au lieu de 59) pour 250 000 habitants (au lieu de seulement 180 000). On voit la faiblesse bisontine du rapport densité de population - capacité démographique et fiscale ; on voit la fausse-bonne comparaison ! Le tram de Dijon, c’est 480 000 millions d’euros annoncés, mais d’ores et déjà, ... prévus, officiellement, 600 000 millions !!

Faut-il s’en prendre aux règles incontournables du code des marchés publics : l’exigence irremplaçable de la mise en concurrence et la rigueur des appels d’offre ? Les enceintes décisionnelles comportaient des élus UMP.

Mais le fond du problème est tout autre: le tramway est-il pour Besançon, la bonne réponse? Techniquement et financièrement? A l’heure où bus hybride, voiture électrique vont connaitre un formidable bond en avant ? Rappelons-nous : Jean Minjoz a commandé de détruire la Porte Battant ... pour faciliter l’entrée des voitures en ville !? ... C’était il y a 50 ans ! Gare aux effets de mode ! ...

Un élu du
« Plateau » a dit durant les 7 heures de débats le 30 juin dernier : ces 230 millions d’euros à sortir - plus, probablement - qu’est ce que ça changera pour les automobilistes du « Plateau » ? On peut ajouter: pour ceux de la rue de Vesoul, de la rue de Dole, qui viennent par milliers de la Haute-Saône, du Jura travailler à Besançon ? Et avez-vous vu une ville équipée d’un tram ne desservant pas le Campus universitaire ?

Gare à l’effet de mode! ... Tenez, le surlendemain du 30 juin, jour de la décision « historique », le vendredi 2 juillet 2010, le grand architecte national et international, qui, tout près de chez nous, a construit l’Université de Sévenans, qui a parcouru les villes de grandes et petites du monde entier, et qui est membre de l’Atelier international du Grand Paris, Roland Castro, ne s’exprimait-il pas dans les colonnes du journal « Le Monde » en ces termes, que je trouve si justement adaptés au « Grand Besançon » : « sans attendre de lourdes infrastructures, sans attendre des tramways, on pourrait retracer avec la même logique de trajets, les même fréquences, le même personnel, un plan de lignes de bus, publiques ou privés, favorisant le quadrillage et la multipolarité ».

Tout est dit : quadrillage, multipolarité des dessertes, bien meilleurs couverture du territoire communautaire qu’un tram; et bien moins cher, que du lourd, ... car n’oublions pas le titre du récent livre d’un autre grand expert international, Jacques ATTALI - deux hommes de Gauche, n’est-ce pas -: « dans 10 ans, tous ruinés », avec en exergue cette phrase terrifiante: « la prochaine décennie fera chaque jour subir, à chacun des citoyens, les folies de celle qui s’achève »

C’est bien cette position que le groupe des 8 élus UMP de Besançon, a courageusement - car très minoritaire - défendus le 30 juin dernier ! Courageusement, oui, car sans renfort extérieur, mais conforme à la non moins courageuse politique gouvernementale : baisser les dépenses publiques pour laisser respirer nos entreprises et l’emploi; tout en offrant un service public plus performant. C’est l’offre de TCSP de l’UMP au conseil municipal de Besançon, c’est la contribution de l’UMP local à un grand débat. "

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