"Les temps sont durs" pour Gabriel Baulieu. Et le Grand Besançon n'a pas fini de se serrer la ceinture. Le premier vice-président du Grand Besançon présentera ce soir aux élus communautaires les orientations budgétaires.
2017 marquera la quatrième année de baisse des dotations de l'État : 12 millions de moins depuis 2014 dans les caisses du Grand Besançon "à périmètre constant" dont 900.000 € de baisse rien que pour cette année. "Si certaines collectivités ont dû se résoudre à freiner brutalement leurs actions, le Grand Besançon peut lui poursuivre sa politique d'investissement grâce à une gestion rigoureuse…"
Le Budget 2017
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Recettes
Dépenses
"Réduire l'enveloppe de fonctionnement" de 4,7 % par an
"Serrer les boulons", "Rigueur de gestion". Gabriel Baulieu ne promet pas des lendemains qui chantent. "Il faudra faire plus avec moins" assure-t-il en précisant que le budget de fonctionnement devrait baisse de 4,7% par an d'ici 2020. Cela passe par une baisse des charges ajustables dans les services et des départs en retraite qui ne seront pas remplacés.
Evolution de la fiscalité
Dans ce contexte, "il faut répartir les efforts". Concrètement pour les ménages et les entreprises, il sera proposé aux élus ce jeudi soir de faire évoluer les taux d'imposition de l'intercommunalité :
- Taxe d'habitation : 9,59 % (9,55% en 2016)
- Foncier Bâti : 1,28% (1,02% en 2016)
- Foncier non bâti : 1,17% (inchangé)
- CFE (pour les entreprises) : 26,13 % (25,95% en 2016)
La hausse sera comprise entre 1 et 14 € pour 70 % des entreprises du Grand Besançon (soumises à la base minimum).
Pour les ménages, la hausse globale est de 2,4%. Pour un contribuable moyen, l'augmentation avoisinerait les 1,4€ sur la taxe d'habitation et 4,55 € sur le foncier bâti.
Pour Gabriel Baulieu, sans la hausse de la fiscalité dès 2016, le niveau d'épargne serait descendu au-dessous de 8 M€ ne permettant pas de poursuivre le programme d'investissement qui s'établit cette année 21 M€. (voir ci-contre)