10 ans de prison pour "l'homme au marteau"

Publié le 21/05/2021 - 08:59
Mis à jour le 21/05/2021 - 08:59

« L’homme au marteau », un mineur de 17 ans au moment des faits, jugé devant les assises de Saône-et-Loire depuis trois semaines pour des agressions fin 2017, a été condamné ce jeudi 20 mai 2021 à 10 ans de prison.

La cour a retenu l’altération du discernement et l’excuse de minorité du jeune homme, qui n’a pas réagi à l’annonce du verdict, mais elle a également reconnu son intention homicide.

   

La cour a suivi les réquisitions de l'avocate générale Aline Saenz-Cobo, qui avait réclamé la veille une peine de 10 ans d'emprisonnement et un suivi socio-judiciaire de 10 ans, avec notamment une injonction de soins. En outre, pour les faits d'incitation à la haine non publique, il a été condamné à une contravention de 300 euros.

Début novembre 2017, l'adolescent avait fait parvenir à des quotidiens de la région un courriel revendiquant plusieurs attaques au marteau qui avaient légèrement blessé trois personnes à Dijon fin septembre de la même année.

Dans ce mail, un "commando de défense du peuple et de la patrie française" disait vouloir "contrer l'islamisation" de la France et affirmait que les victimes avaient été "choisies" en raison notamment du port du voile ou de leur couleur de peau, des éléments qui ne coïncident que partiellement avec les faits.

Il encourait une peine maximale de 30 ans de réclusion

Le "groupe" assumait également une agression au marteau, le 15 septembre 2017 à Chalon-sur-Saône, commise au cri d'"Allah Akbar". Mais le 29 janvier 2018, un adolescent de 17 ans avouait avoir été le seul commanditaire des attaques. "Je n'ai aucune conviction raciste", avait déclaré cet étudiant en droit féru de "faits divers", en expliquant avoir voulu "attirer l'attention" et voir ses actes médiatiser.

Poursuivi pour tentative d'homicide, vol à main armée, dégradation par incendie, violence avec arme, menaces de mort et provocation à la haine et à la discrimination, il encourait une peine maximale de 30 ans de réclusion, qui pouvait être rabaissée si l'excuse de minorité était retenue ou si les experts concluaient à l'altération du discernement de l'accusé, à la personnalité complexe.

A l'ouverture de son procès, le jeune homme avait présenté "des excuses publiques" avant que ne soit prononcé le huis clos des débats, compte tenu de son jeune âge.

(Source AFP)

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