À Belfort, Retailleau pointe l'antisémitisme de "l'islamisme" et de "l'extrême gauche"

Publié le 25/03/2025 - 09:19
Mis à jour le 25/03/2025 - 09:19

Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau a pointé lundi 24 mars 2025 au cours d'un déplacement à Belfort le "double visage" de l'antisémitisme, celui "de l'islamisme" et celui de "l'extrême gauche", après l'agression samedi d'un rabbin à Orléans.

Bruno Retailleau © Ministère de l'Intérieur
Bruno Retailleau © Ministère de l'Intérieur

"Il y a un énorme problème aujourd'hui", a déclaré à la presse Bruno Retailleau en référence à un "retour de l'antisémitisme". Il a évoqué une multiplication par "plus que trois" des actes antisémites depuis l'attaque du 7 octobre 2023 perpétré par le Hamas en Israël. "Les juifs représentent moins de 1% de la population nationale. Et pour autant, ils sont victimes de près de 60%" des agressions religieuses, a souligné le ministre.

"Mais cet antisémitisme, il a muté. Autrefois, il était d'abord le fait de l'extrême droite. Aujourd'hui, c'est résiduel", a-t-il assuré. "Il a désormais un double visage. Le visage de l'islamisme, qui est finalement un peu ce qu'était le fascisme d'hier, un catalyseur de la haine antisémite. Et un autre visage, celui de l'extrême gauche qui, sous couvert de l'antisionisme, attise les braises de l’antisémitisme".

Bruno Retailleau a par ailleurs pointé "l'énorme responsabilité" des "Insoumis" en matière d'antisémitisme, brocardant notamment la député européenne LFI Rima Hassan quand elle "déclare (...) qu'elle trouve que le Hamas, qui est un mouvement terroriste, est légitime”.

L'antisémitisme est "essentiellement le fait de l'extrême droite en France" mais il y a "aussi un antisémitisme de gauche”

A Orléans, le rabbin Arié Engelberg rentrait chez lui, avec son fils de neuf ans, quand il a été agressé. L'adolescent interpellé après l’agression sera jugé en avril devant le tribunal pour enfants, a annoncé lundi le parquet. "Ecoeuré" par cette agression, le chef des députés socialistes Boris Vallaud a estimé lundi soir que "nous devons (nous) sentir les uns et les autres responsables et partie prenante de la lutte contre l’antisémitisme".

"Si on veut combattre l'antisémitisme avec (...) toute notre énergie de républicain, nous devons connaître toutes les formes qu'il peut prendre pour les combattre", a-t-il ajouté. Il a rappelé que, pour la Commission nationale consultative des droits de l'homme, l'antisémitisme est "essentiellement le fait de l'extrême droite en France" mais qu'il y a "aussi un antisémitisme de gauche”.

Dans son rapport annuel, en juin 2024, la Commission nationale consultative des droits de l'homme (CNCDH) avait souligné l’existence d'un antisémitisme d'extrême gauche, toutefois "sans comparaison" avec celui de l'extrême droite. Pour les chercheurs cités par cette instance, "il existe de l’antisémitisme à gauche, tout particulièrement à la gauche de la gauche, chez les proches des Insoumis et d'EELV notamment", mais à un niveau "sans comparaison avec celui observé à l'extrême droite et chez les proches du Rassemblement national”.

Dimanche, le président de la République Emmanuel Macron a dénoncé le "poison" de l'antisémitisme, en promettant de ne céder "ni au silence ni à l'inaction" face à cela.

(AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Politique

Arraisonnement du Madleen : appel à mobilisation pour la libération des détenus le 14 juin à Besançon

Deux collectifs bisontins, le Collectif Palestine élargi de Besançon et Palestine Amitié, ainsi que Besançon L’insoumise, ont lancé un appel à la mobilisation le 14 juin 2025 pour demander la libération immédiate des membres encore détenus du bateau humanitaire Le Madleen, arraisonné par les autorités israéliennes.

Sondage : Êtes-vous pour ou contre l’interdiction des réseaux sociaux aux moins de 15 ans ?

Suite à l’agression mortelle d’une surveillante dans un collège à Nogent (Haute-Marne), Emmanuel Macron a annoncé vouloir interdire les réseaux sociaux aux jeunes de moins de 15 ans. En cause : une montée de la violence chez les jeunes. Et vous, êtes-vous pour ou contre ? C’est notre sondage de la semaine…

Table ronde sur l’avenir de l’oncologie au Mittan : un rendez-vous politique et sanitaire fixé au 24 juin

Une table ronde ministérielle sur le devenir du site d’oncologie du Mittan (de l'Hôpital Nord Franche-Comté) aura lieu le 24 juin 2025 à Montbéliard, à l’initiative des députés Matthieu Bloch (LR), Géraldine Grangier (RN) et Emeric Salmon (RN). Ce rendez-vous réunira autour de Yannick Neuder, ministre de la Santé, plusieurs acteurs institutionnels locaux.

François Rebsamen mobilise les préfets pour alléger les contraintes pesant sur les collectivités territoriales

Dans une volonté de simplifier l’action publique locale, le ministre de l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation, François Rebsamen, a adressé une circulaire à l’ensemble des préfets, les invitant à devenir des acteurs moteurs dans la recherche de solutions concrètes au service des collectivités territoriales.

Des syndicats dénoncent les violences sexistes visant les femmes engagées en politique

L’Intersyndicale Femmes FSU et Solidaires du Doubs, avec le soutien des syndicats étudiants Unef et Solidaires étudiant·e·s, a publié un communiqué le 31 mai 2025 pour dénoncer les violences sexistes et sexuelles à l’encontre des femmes engagées dans la sphère publique, en particulier en politique, telles que Anne Vignot depuis le début de son mandat et Séverine Véziès.

Municipale à Besançon : le Parti radical de gauche précise sa position sur l’union de la gauche et sans LFI

Dans un communiqué diffusé ce lundi 2 juin, la référente départementale du Parti Radical de Gauche (PRG) dans le Doubs, Salima Inezarene, a précisé la position de sa formation politique concernant la prochaine élection municipale à Besançon et l’initiative lancée par la maire sortante Anne Vignot en faveur d’un rassemblement de la gauche.

Municipale 2026 : le PS et Place Publique pour une union de la gauche à Besançon mais sans LFI

À la suite d’échanges que les deux organisations ont tenus en milieu de semaine dernière, et faisant écho à la rencontre du 1er juin ouvert à l’ensemble des partis de gauche et initiée par la maire écologiste sortante Anne Vignot, le Parti socialiste et Place publique ont clarifié leur position quant à la prochaine élection municipale 2026 de Besançon. 

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 23.5
légère pluie
le 15/06 à 12h00
Vent
0.88 m/s
Pression
1021 hPa
Humidité
82 %