Affaire du petit Grégory : la justice annule la garde à vue de Murielle Bolle en 1984

Publié le 16/01/2020 - 10:20
Mis à jour le 16/01/2020 - 10:57

La cour d’appel de Paris a annulé jeudi la garde à vue de Murielle Bolle en 1984 dans l’enquête sur la mort de Grégory Villemin dans les Vosges, a appris l’AFP auprès de son avocat et de source judiciaire.

 ©
©

C’est un énième rebondissement dans la douloureuse affaire Grégory. La cour d’appel de Paris a annulé ce jeudi 16 janvier la garde à vue de Murielle Bolle en 1984 dans l’enquête sur la mort de Grégory Villemin dans les Vosges, a-t-on appris auprès de son avocat et de source judiciaire.

La chambre de l’instruction de la cour d’appel n’a en revanche pas annulé les déclarations que l’adolescente, alors âgée de 15 ans, avait faites aux gendarmes avant le début officiel de cette garde à vue, ni son interrogatoire devant le juge Jean-Michel Lambert quelques jours plus tard.

Murielle Bolle avait accusé son beau-frère avant de se rétracter

Devant les gendarmes, la jeune fille avait accusé son beau-frère Bernard Laroche d’avoir kidnappé en sa présence Grégory Villemin. Elle avait réitéré ses propos quelques jours plus tard face au juge d’instruction Jean-Michel Lambert.

Mais l’adolescente s’était ensuite rétractée en assurant avoir tenu ces propos sous la contrainte des gendarmes. Elle n’a depuis cessé de clamer l’innocence de Bernard Laroche, abattu par le père du « petit Grégory », Jean-Marie Villemin, en 1985.

L’affaire relancée en 2017

Saisie par Murielle Bolle, la Cour de cassation a reconnu le 19 février que la garde à vue de l’adolescente avait été effectuée en application de dispositions « inconstitutionnelles » de l’ordonnance de 1945 sur « l’enfance délinquante », la loi ne prévoyant alors, par exemple, ni présence d’un avocat ni notification du droit de se taire. La plus haute juridiction judiciaire entérinait une décision du Conseil constitutionnel rendue quelques mois plus tôt.

L’affaire Grégory, considérée comme l’un des dossiers les plus énigmatiques de l’histoire criminelle en France, a été relancée en juin 2017 quand le grand-oncle et la grand-tante de l’enfant - les époux Jacob qui n’avaient jamais été inquiétés auparavant - et Murielle Bolle ont été mis en examen, soupçonnés d’avoir commis un « acte collectif ». Mais ces poursuites ont ensuite été annulées pour des questions de procédure.

(AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Justice

L’élu bisontin Kévin Bertagnoli dépose plainte pour “harcèlement” et “menaces de mort”

Le président du groupe Génération-s et adjoint en charge de la Démocratie participative et de la participation citoyenne à la Ville de Besançon, a décidé de porter plainte auprès du procureur de la République contre les auteurs de publications malveillantes survenues suite à son intervention lors du dernir conseil municipal de Besançon du 4 avril 2024.

Éco-quartier : le tribunal administratif rejette le recours introduit par Les Jardins des Vaîtes

L’association demandait l’annulation de la décision par laquelle la présidente de Grand Besançon Métropole a refusé d’inscrire à l’ordre du jour du conseil communautaire l’abrogation partielle du plan local d’urbanisme de la commune de Besançon, a-t-on appris jeudi 11 avril 2024.

Maltraitance animale dénoncée par L214 : un employé d’abattoir condamné à du sursis dans l’Yonne

Un employé d'un élevage de porcs de l'Yonne a été condamné jeudi 11 avril 2024 à 1.000 euros d'amende avec sursis pour "mauvais traitement envers un animal" après la dénonciation par l'association L214 de "sévices" incluant l'agonie d'une truie assommée à coups de masse.

Daval : le procureur requiert la relaxe pour les faits de dénonciation calomnieuse

Lors du procès pour dénonciation calomnieuse de Jonathan Daval, qui purge actuellement une peine de prison de 25 ans de prison pour le meurtre de son épouse Alexia en 2017, à l’encontre de son ancienne belle-famille, le procureur de la république Étienne Manteaux a finalement requis la relaxe mercredi 10 avril 2024 au tribunal correctionnel de Besançon. 

Renforts pour la justice : combien de recrutements supplémentaires pour Besançon d’ici 2027 ?

Éric Dupond-Moretti, garde des Sceaux et ministre de la Justice, s’est rendu au tribunal judiciaire d’Annecy le 28 mars 2024 pour dévoiler la répartition des effectifs supplémentaires au sein de chaque cour d’appel et de chaque tribunal judiciaire. À Besançon, 21 effectifs supplémentaires sont prévus entre le tribunal judiciaire et la cour d'appel.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 5.3
légère pluie
le 20/04 à 0h00
Vent
1.66 m/s
Pression
1018 hPa
Humidité
95 %