Agression raciste à Dole : quatre mois ferme requis contre l'agresseur septuagénaire

Publié le 22/06/2021 - 17:02
Mis à jour le 22/06/2021 - 17:02

Le procureur de Lons-le-Saunier a requis mardi  22 juin 2021 une peine de six mois d’emprisonnement, dont deux mois avec sursis, à l’encontre d’un homme de 72 ans poursuivi pour avoir foncé en voiture sur un père de famille après l’avoir traité de « sale bicot », en avril 2021 à Dole.

illustration © maCommune
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Un moteur hurlant, un choc terrible et des cris de femme, d'enfants : l'image et le son de la vidéo glaçante de l'agression d'Adil Sefrioui, filmée par son épouse et partagée sur les réseaux sociaux, a été diffusée mardi lors de l'audience devant le tribunal correctionnel de Lons-le-Saunier.

Le 21 avril à Dole, les époux Sefrioui sont chez eux lorsqu'ils aperçoivent un homme qui semble prendre des photos de leurs enfants dans le jardin. Suspicieux, le couple cherche à obtenir des explications. Une altercation verbale, puis physique s'en suit.

"Approche sale bicot, (...) tiens amène-toi devant la bagnole", râle le retraité avant de remonter dans sa voiture, de démarrer et de partir.

Mais la voiture fait demi-tour pour foncer sur M. Sefrioui. Le père de famille, toujours très éprouvé, a souffert de plusieurs fractures et a bénéficié d'une interruption temporaire de travail (ITT) de 30 jours.

Le conducteur de la voiture, qui ne s'est pas déplacé à l'audience, est poursuivi pour "violences volontaires avec arme et injures racistes", au grand dam de la défense qui réclame une instruction pour "tentative d'homicide".

"La colère m'a pris, j'ai fait demi-tour. Je voulais lui faire peur. Sous le coup de la colère on fait des bêtises", avait expliqué le retraité devant les policiers, affirmant avoir perdu le contrôle du véhicule.

Il s'agit de faits "particulièrement graves", "il y a une volonté de toucher à son intégrité physique", note le procureur de la République Lionel Pascal, qui estime néanmoins que le retraité a été "pris à parti" par le couple.

Les avocats de M. Sefrioui et des associations parties civiles - la Licra, SOS racisme et la Coordination contre le racisme et l'islamophobie - ont fustigé l'absence du prévenu à son procès, réclamant en vain un mandat d'amener, et dénonçant un "traitement communautaire" de ce dossier.

Adil Sefrioui comparaissait pour sa part à la même audience pour injures, violences légères et dégradations. Une peine d'amende de 1.100 euros d'amende, dont 900 avec sursis, a été requise à son encontre. Les deux hommes étaient inconnus des services de police.

(Avec AFP)

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