Amiante : une quinzaine de salariés du CHRU de Besançon portent plainte

Publié le 22/10/2013 - 22:07
Mis à jour le 24/10/2013 - 10:47

Une quinzaine d’agents techniques du centre hospitalier régional universitaire (CHRU) de Besançon ont porté plainte mardi contre leur employeur pour dénoncer leur exposition sans protection à l’amiante selon leurs représentants syndicaux. Au total,  une vingtaine de salariés de l’hôpital a porté plainte…

 ©
©

Les délégués de l'intersyndicale CGT, CFDT, SUD et FO ont déposé 15 plaintes d'agents du service de sécurité incendie du CHRU pour des faits de"mise en danger d'autrui", "infractions à la législation sur l'amiante" et "non respect des informations à porter à la connaissance du CHSCT (comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail, ndlr) pour assurer la
sécurité des salariés face au risque amiante", a déclaré le procureur de Besançon, Alain Saffar.

"Entre juin et septembre 2013, les agents ont reçu une formation pour se protéger de l'amiante et beaucoup d'entre eux se sont rendu compte à cette  occasion qu'ils avaient été exposés aux poussières d'amiante sans protection", a déclaré Vincent Maubert, délégué CFDT à l'hôpital de Besançon, précisant que "presque uniquement des personnels techniques ont été exposés à l'amiante".

Interventions sur des plafonds

Les plaignants interviennent régulièrement dans les plafonds de l'établissement hospitalier, dont certains contiennent de l'amiante, a-t-il expliqué.  En août dernier, les syndicats et quatre agents du CHRU avaient déjà déposé plainte et le CHSCT de l'hôpital a également annoncé son intention de le faire.  Une enquête préliminaire portant sur une possible exposition des agents du CHRU à l'amiante de 2006 à 2011, sans avoir été protégés, avait déjà été ouverte en janvier 2012.

L'enquête, qui pourrait aboutir en fin d'année selon le parquet, a été confiée à l'antenne de la police judiciaire de Besançon et à l'Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique (Oclaesp).  D'après l'intersyndicale et la direction du CHRU, aucun agent n'a contracté une maladie liée à une exposition à l'amiante pour le moment.

En 2011, un rapport de l'inspection du travail avait conclu à une "mise en danger délibérée de la vie d'autrui".  D'après ce rapport, le CHRU "a, de novembre 2006 jusqu'en mars-avril 2011,en pleine connaissance de la présence de matériaux amiantés dans ses bâtimentsdepuis novembre 2006 (...), exposé ses salariés aux poussières d'amiante en ne
prenant pas les mesures de prévention demandées par la Cram" (caisse régionaled'assurance maladie), à savoir l'information et la formation du personnel.

Dans un communiqué, la direction a affirmé au contraire "avoir pris les mesures adéquates pour garantir la sécurité des salariés contre le risque amiante". Elle a aussi souligné avoir mis en place dès 2008 une cellule spéciale pour "garantir la sécurité des personnels et des entreprises extérieures (...) Le diagnostic technique achevé en 2009 faisait apparaître la présence  d'amiante résiduelle dans certains bâtiments du CHRU. Le choix de la précaution absolue a été fait avec la décision de désamiantage total" du site, selon la direction.

Le coût des mises aux normes est estimé à 92,4 millions d'euros.

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Justice

Au procès Péchier, l’arrêt cardiaque de Tedy, 4 ans, opéré des amygdales

C'est la plus jeune des 30 victimes attribuées par l'accusation à l'ex-anesthésiste Frédéric Péchier: la cour d'assises du Doubs a commencé jeudi 20 novembre 2025 à se pencher sur le cas de Tedy, 4 ans, qui a subi un arrêt cardiaque en 2016 lors d'une banale opération des amygdales. L'enfant a survécu après deux jours de coma et cinq jours en réanimation.

Statue de Jenny d’Héricourt à Besançon : le procureur de la République ouvre une enquête

Le Mouvement Franche-Comté a annoncé le 18 novembre 2025 par voie de communiqué, que le procureur de la République a décidé d’ouvrir une enquête à la suite d’une plainte déposée pour des faits de favoritisme concernant la statue de Jenny d’Héricourt installée place de la Révolution à Besançon depuis le 5 mars dernier.

Affaire Fousseret-Cordier : Anne Vignot se joint à la demande d’appel du parquet

Le 5 novembre dernier, le tribunal correctionnel avait prononcé la relaxe de l’ancien maire Jean-Louis Fousseret et Alexandra Cordier pour prises illégales d’intérêt et détournement de fonds publics. Le parquet avait aussitôt déposé une demande d’appel du jugement le 7 novembre 2025. Représentée par Anne Vignot, la Ville de Besançon a suivi le parquet dans la demande d’appel. 

“Absence systématique” : Péchier mis en cause pour son désengagement lors des réunions sur les cas suspects

"L'absence systématique" de Frédéric Péchier aux réunions organisées pour discuter des arrêts cardiaques suspects dans une clinique de Besançon où il travaillait était vendredi 14 novembre 2025 l'objet du douzième interrogatoire de l'accusé, jugé pour 30 empoisonnements, dont 12 mortels, par la cour d'assises du Doubs.

Procès Péchier : l’accusé conteste le récit d’une patiente

"Elle a pu se tromper" : le Dr Frédéric Péchier, jugé à Besançon pour avoir empoisonné 30 patients dont 12 sont morts, a fermement contesté lundi 10 noveùbre 2025 devant la cour le récit d'une patiente victime en 2015 d'un arrêt cardiaque au bloc, et qui a raconté qu'il était venu à son chevet juste avant son anesthésie.

Le parquet de Besançon fait appel après la relaxe de Jean-Louis Fousseret et d’Alexandra Cordier

Le parquet de Besançon a annoncé, ce vendredi 7 novembre, sa décision de faire appel du jugement ayant conduit à la relaxe de l’ancien maire de Besançon, Jean-Louis Fousseret, et de son ex-collaboratrice, Alexandra Cordier. Tous deux étaient poursuivis pour prise illégale d’intérêts et détournement de fonds publics dans une affaire datant de 2019.

Jean-Louis Fousseret et Alexandra Cordier relaxés par le tribunal correctionnel de Besançon

Le parquet de Besançon avait été saisi en juillet 2024 d’un signalement de la procureure financière de la Chambre régionale des comptes de Bourgogne-Franche Comté. Ce signalement a été effectué à l’issue du contrôle des comptes et de la gestion de la commune de Besançon, qui a révélé des faits susceptibles, selon la procureure, de constituer une prise illégale d’intérêt et un détournement de fonds publics. Le tribunal correctionnel de Besançon a relaxé Alexandra Cordier et Jean-Louis Fousseret ce 5 novembre 2025.

Procès Péchier : après les arrêts cardiaques, la cour sur la piste du crime par hémorragie   

"L'empoisonneur" a-t-il voulu changer de méthode pour moins attirer l'attention? Au procès de l'ex-anesthésiste Frédéric Péchier, les assises du Doubs ont commencé jeudi 23 octobre 2025 à examiner deux cas qui dénotent parmi les 30 retenus au total : les patients concernés n'ont pas subi un arrêt cardiaque, mais une hémorragie massive.

Procès Péchier : l’ex-anesthésiste n’hésite pas à enfoncer l’une de ses collègues

Empoisonner des patients au bloc opératoire pour nuire à l'anesthésiste chargée de les endormir? "C'est délirant", a balayé mercredi 22 octobre 2025 devant la cour d'assises de Besançon l'accusé Frédéric Péchier, sans cacher pour autant son peu d'estime pour la collègue concernée.

Nicolas Sarkozy est arrivé à la prison où il sera incarcéré, une première historique

L'ancien président Nicolas Sarkozy a quitté mardi matin son domicile pour se rendre à la prison parisienne de la Santé pour y être incarcéré, près d'un mois après sa condamnation pour association de malfaiteurs dans le procès libyen, une détention inédite dans l'histoire de la République. Une demande de mise en liberté a d'ores et déjà été déposée par ses avocats.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 -0.12
légères chutes de neige
le 21/11 à 06h00
Vent
2.18 m/s
Pression
1017 hPa
Humidité
92 %