Conseil des ministres mercredi à l'Elysée, prélude aux défis de la rentrée

Publié le 24/08/2022 - 10:56
Mis à jour le 24/08/2022 - 10:27

Le Conseil des ministres, réuni mercredi 24 août 2022 à l'Élysée, inaugure la rentrée politique de l'exécutif dans un climat rempli d'incertitudes liées à la guerre en Ukraine, au dérèglement climatique et à l'inflation, en attendant les hostilités parlementaires qui ne reprendront qu'en octobre.

 © Présidence de la République
© Présidence de la République

Après trois semaines au Fort de Brégançon, Emmanuel Macron rassemble son gouvernement mercredi à l'Élysée. Des retrouvailles précédées mardi soir d'un dîner de travail avec la Première ministre Élisabeth Borne pour aborder les grandes priorités de la rentrée. L'agenda présidentiel reste largement occupé par les dossiers internationaux, à commencer par la guerre en Ukraine. Et jeudi, dès le lendemain du Conseil des ministres, il sera en Algérie pour une visite de trois jours. Mais depuis Bormes-les-Mimosas (Var), lors d'un discours de commémoration, M. Macron a également donné le ton d'une rentrée potentiellement compliquée dans l'Hexagone. Après avoir dénoncé "l'attaque brutale" russe en Ukraine, il a appelé les Français à "regarder en face le temps qui vient, résister aux incertitudes" et "accepter de payer le prix de notre liberté et de nos valeurs." Des propos "extraordinairement inquiétants, anxiogènes", a jugé le député Les Républicains Éric Ciotti. Un discours "de préparation de l'opinion", selon Benjamin Morel, maître de conférence en droit public (Paris II Panthéon-Assas), alors que de lourdes décisions attendent l'exécutif sur le budget, la politique énergétique et que l'inflation est dans tous les esprits.

Un été tumultueux

La période estivale a au demeurant été marquée par une succession de drames climatiques, de la sécheresse aux incendies jusqu'aux orages meurtriers en Corse. "Cet été a tout cumulé () On a tous touché du doigt ce que le mot +dérèglement climatique+ signifie et provoque dans notre quotidien", a résumé le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran. - Continuer la "concertation" - L'heure est donc à "la mobilisation générale" avec un mot d'ordre, "la sobriété énergétique", selon l'entourage du président. La "souveraineté", la "bataille pour le climat" et "l'égalité des chances" forment les priorités de cette rentrée que l'exécutif aborde "avec sérénité, dès lors qu'il y a un cap clair, de la cohérence et de la constance dans l'action menée", selon la même source.

La transition énergétique figurera en bonne place dans le discours du gouvernement, qui présentera à l'automne un projet de loi d'accélération des énergies renouvelables. Un séminaire gouvernemental notamment consacré à l'écologie se tiendra la semaine prochaine, et la Première ministre doit également y consacrer un discours lors de l'université de rentrée du Medef. "On est face à un défi historique, un défi où il faut relever tous, là où nous sommes, nos manches pour réussir à gagner cette bataille de la sobriété", a résumé mercredi sur RTL le président (Renaissance) de la commission environnement du Parlement européen Pascal Canfin. "Il y a la volonté de montrer qu'ils sont à l'offensive" sur ce thème. "Est-ce-que sera suffisant ? Ce n'est pas évident, mais cela permet de mettre les choses en récit", selon Benjamin Morel.

Pouvoir d'achat, emploi, assurance chômage

D'autres chantiers compliqués attendent le gouvernement, quelques semaines après une première session parlementaire consacrée à l'adoption de mesures sur le pouvoir d'achat, dans le contexte inédit d'une absence de majorité absolue à l'Assemblée nationale. En l'absence de session extraordinaire en septembre, les débats à l'Assemblée et au Sénat ne reprendront qu'en octobre. "On va continuer sur cette voie de la concertation, c'est ce qui fonctionne le plus" et "c'est le message que nous ont envoyé les Français à l'occasion des élections législatives", a expliqué M. Véran. Les discussions s'annoncent d'autant plus houleuses que "l'agenda de rentrée sera aussi marqué par le travail", a rappelé M. Macron, avec l'objectif revendiqué du "plein emploi" lors de ce second quinquennat.

Premier volet attendu dans ce domaine : un texte sur l'assurance-chômage qui doit prolonger le durcissement d'accès aux indemnités et qui suscite l'hostilité de la gauche et de syndicats. Le patron de la CFDT Laurent Berger est d'ailleurs attendu dès mercredi après-midi à Matignon. "En cas de carence du dialogue social, l'Etat reprend la main mais je pense que sur un sujet comme celui-ci () un schéma de compromis va être trouvé" avec les partenaires sociaux, a indiqué mercredi sur franceinfo le ministre du travail Olivier Dussopt.

(AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Politique

Municipale 2026 : la liste Besançon Forte et Solidaire de Jean-Sébastien Leuba “dans une dynamique de construction”

La liste Besançon Forte et Solidaire portée par le candidat socialiste Jean-Sébastien Leuba à la mairie de Besançon a tenu ce vendredi 21 novembre 2025 une conférence de presse dans la capitale comtoise. Parmi les points évoqués, l’apport du Parti radical de gauche, quelques tacles au candidat LR Ludovic Fagaut, un appel aux citoyens désireux de s’investir et des discussions avec Anne Vignot qui semblent toujours en cours. 

Election municipale 2026 : “Nous serons en tête au premier tour des opposants à Besançon” selon le candidat RN Jacques Ricciardetti

Avant son meeting prévu ce 21 novembre 2025 à Besançon, Jacques Ricciardetti, candidat à l’élection municipale de Besançon pour le Rassemblement National a tenu une conférence de presse aux côtés de ses trois premiers colistiers, Anaïs Vial, responsable du RNJ sur circonscription 1 et 2 du Doubs, Thomas Lutz, conseiller régional RN et Géraldine Grangier, députée RN du Doubs.

Municipales 2026 à Besançon : Séverine Véziès lance officiellement sa campagne sous le slogan ”Faire mieux pour Besançon”

La candidate de La France insoumise (LFI) a lancé ce vendredi 21 novembre sa campagne pour les élections municipales de 2025 lors d’une conférence de presse organisée au Bodega, au cœur du quartier Battant à Besançon. Séverine Véziès a été officialisée comme tête de liste d’une ”union populaire”, accompagnée de son co-chef de file, Martin Meilhon et de citoyens engagés avec la candidate.

Déforestation : Dominique Voynet et Marie Pochon appellent l’UE à “ne pas céder aux lobbies”

Deux députées du groupe Écologiste et Social, Dominique Voynet (Doubs) et Marie Pochon (Drôme), ont annoncé ce jeudi 20 novembre le dépôt d’une proposition de résolution européenne visant à défendre l’application du Règlement européen contre la déforestation et la dégradation des forêts (RDUE). Elles entendent ainsi répondre aux pressions croissantes qui visent à retarder ou affaiblir ce texte adopté en 2023.

Bardella à la Foire de Vesoul pendant le vote sur le Mercosur à Strasbourg… “Il préfère les selfies au travail de fond” selon Grudler

Le 25 novembre prochain, Jordan Bardella sera en séance de dédicaces à Vesoul, lors de la foire agricole de la Sainte-Catherine, tandis que le même jour, s’ouvre à Strasbourg une session plénière jugée déterminante par plusieurs élus européens, en particulier en raison d’un vote "difficile" sur le Mercosur, rappelle le député européen Christophe Grudler (MoDem/Renew). 

Statue de Jenny d’Héricourt à Besançon : le procureur de la République ouvre une enquête

Le Mouvement Franche-Comté a annoncé le 18 novembre 2025 par voie de communiqué, que le procureur de la République a décidé d’ouvrir une enquête à la suite d’une plainte déposée pour des faits de favoritisme concernant la statue de Jenny d’Héricourt installée place de la Révolution à Besançon depuis le 5 mars dernier.

No Logo Festival annulé en 2026 : “un projet culturel sacrifié sur l’autel de la politique”

Le festival No Logo ne se tiendra finalement pas à Ornans en 2026. L’équipe organisatrice a annoncé dans un communiqué du 18 novembre 2025 la nouvelle dans un communiqué évoquant "une décision subie, incompréhensible et lourde de conséquences" qui met fin à "des mois d’un travail rigoureux, de discussions et de concertation".

Pierre Moscovici souhaite un candidat social-démocrate à la présidentielle

Le Premier président de la Cour des comptes Pierre Moscovici a souhaité lundi 17 novembre 2025 qu'il y ait un candidat social-démocrate à l'élection présidentielle de 2027, "respecté au-delà des frontières" françaises, tout en indiquant n'y avoir jamais pensé pour sa part.

Élections municipales 2026 : le socialiste Teddy Bénéteau de Laprairie rejoint Anne Vignot

Il avait déjà appelé à voter pour Anne Vignot en 2020, l’ancien conseiller municipal socialiste sous les mandats de Jean-Louis Fousseret, Teddy Bénéteau de Laprairie, a renouvelé son soutien à la maire sortante pour l’élection municipale bisontine de 2026. 

Municipales 2026 : Besançon Maintenant inaugure son nouveau QG

Déjà ouverte depuis plusieurs mois, le local de Besançon Maintenant, porté par son chef de file Ludovic Fagaut, a "pris une nouvelle dimension" depuis son inauguration le 15 novembre dernier en devenant le QG de campagne du candidat à l’élection municipale bisontine de mars 2026. 

Dérapage verbal : les Républicains du Doubs demandent des excuses de la part de Jacques Ricciardetti (RN)

Dans un communiqué de presse du 15 novembre 2025, les Républicains du Doubs ont fait savoir qu’ils condamnaient fermement les propos tenus par Jacques Ricciardetti à l’encontre de Jacques Grosperrin lors de la dernière session du conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté et qu’ils encourageaient l’élu à présenter ses excuses.  

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 2.99
légères chutes de neige
le 23/11 à 15h00
Vent
3.98 m/s
Pression
1014 hPa
Humidité
70 %