General Electric assigné en justice à Belfort : la requête des syndicats rejetée

Publié le 11/05/2021 - 17:55
Mis à jour le 11/05/2021 - 18:03

Le tribunal judiciaire de Belfort a rejeté mardi 11 mai 2021 la requête des syndicats CFE-CGC et Sud qui demandaient l’assignation en justice « en urgence » du groupe américain pour exiger qu’il respecte les engagements pris dans le cadre d’un plan social portant sur 485 suppressions d’emplois.

 © GE Power
© GE Power

Le président du tribunal "n'a pas retenu le caractère d'urgence de notre requête, nous devons donc faire une procédure au fond" qui sera plus longue, a précisé le délégué CFE-CGC Philippe Petitcolin, "déçu" par cette décision.

Les syndicats assigneront donc directement GE en justice en passant par un huissier, "cette semaine ou en début de semaine suivante".

"Il faut utiliser d'autres armes pour défendre notre territoire industriel et faire respecter les accords signés avec GE", selon M. Petitcolin. L'avocat des syndicats CFE-CGC et SUD avait déposé lundi une requête "à jour fixe" pour "demander au juge de faire injonction à GE de respecter ses obligations contenues dans l'accord d'octobre 2019 signé avec les organisations syndicales".

Cet accord prévoyait, d'une part, "un plan de 12 millions d'euros d'économies, dont 6 millions de gel des acquis sociaux", et, d'autre part, une "contrepartie industrielle", avait expliqué le représentant CFE-CGC.

Ce plan social concernant l'entité turbines à gaz de GE à Belfort portait initialement sur 792 suppressions d'emplois, nombre ramené au cours des négociations à 485.

Selon le représentant syndical, le plan d'économies demandé par la direction a bien été mis en place, contrairement à huit engagements de contreparties industrielles portant sur le maintien d'une taille critique de 1.275 salariés dans l'entité ou la localisation à Belfort des instances décisionnelles de l'entreprise.

Notre article du 10 mai 2021

"Notre avocat se rend lundi au tribunal judiciaire de Belfort pour déposer en main propre la plainte au juge", a expliqué à l'AFP le délégué CFE-CGC Philippe Petitcolin. "Nous demandons au juge de faire injonction à GE de respecter ses obligations contenues dans l'accord d'octobre 2019 signé avec les organisations syndicales", a-t-il ajouté.

Cet accord signé entre la direction du groupe et les syndicats prévoyait d'une part "un plan de 12 millions d'euros d'économies, dont 6 millions de gel des acquis sociaux", et d'autre part une "contrepartie industrielle", précise M. Petitcolin.

Ce plan social concernant l'entité turbines à gaz de GE à Belfort comportait initialement 792 suppressions d'emplois, ramenées au cours des négociations à 485.

Selon M. Petitcolin, le plan d'économies demandé par la direction a bien été mis en place, contrairement à huit engagements de contrepartie industrielle. Celle-ci impliquait, entre autre, le maintien d'une taille critique de 1.275 salariés dans l'entité, la localisation à Belfort des instances décisionnelles de l'entreprise, l'engagement de créer 200 emplois dans la diversification des activités d'ici 2023 ou encore la construction d'axes de développement.

Le syndicaliste estime que ces engagements ne sont pas tenus, citant notamment le fait que "la taille critique n'est pas respectée, les salariés sont actuellement seulement 1.245".

Les syndicats demandent également au juge de faire appliquer à GE une astreinte de 15.000 euros par jour de retard, par engagement non respecté.

Le juge indiquera dans les trois jours s'il accepte ou non la demande des syndicats et, si c'est le cas, un procès se tiendrait dans les deux mois, selon M. Petitcolin.

"Le marché a rebondi, on va avoir un record d'activités en 2022, ce PSE n'aurait jamais dû avoir lieu", fustige le délégué CFE-CGC. Celui-ci regrette que les effectifs de GE soient passés de "20.000 salariés en 2014 à 11.000 en France en 2021, et de 100.000 à 50.000 en Europe" sur la même période. Contactée, l'entreprise n'a pas répondu dans l'immédiat.

(AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Economie

Fêtes de fin d’année : le CCAS de Besançon recrute des auxiliaires de vie sociale à domicile

Afin d’assurer la continuité du service public et de maintenir le lien social avec les personnes âgées ou en situation de handicap, le CCAS de Besançon recherche des des auxiliaires de vie sociale à domicile, apprend-on ce mois de novembre 2025.

À Besançon, RCF met l’accent sur la semaine “radio don” pour pallier des difficultés financières

VIDEO • Comme chaque année, RCF Besançon lance une semaine appelée "radio don" incitant ses auditeurs à devenir donateurs et à lui donner un coup de pouce pour perdurer. Ce mois de novembre 2025, cette opération a une connotation particulière, car elle met l’accent sur des difficultés financières de la radio liées à une hausse du prix de l’électricité, du changement progressif de la FM en DAB+ (digital audio broadcasting, ou en français radiodiffusion numérique) mais surtout face aux possibles conséquences du projet de loi de finances 2026…

Quoi de 9 à la Maison laGrange ?

QUOI DE 9 ? • Alors que l’hiver approche à grands pas, laGrange dévoile ses nouveautés pleines de douceur et de caractère pour se réchauffer et réchauffer nos papilles ! Au programme : des infusions gourmandes et biologiques aux saveurs inédites : "Tarte Tatin" et "Cho Coco Menthe", à savourer, par exemple, avec l’Écofiltre laGrange. Et, bien sûr, l’incontournable Calendrier de l’Avent, qui réserve chaque année son lot de surprises aromatiques !

Une opération de contrôle de colis en provenance de Chine menée à Besançon

Face à l’essor du e-commerce qui a considérablement intensifié les flux de marchandises importées dans l’Union européenne et leur circulation sur le territoire national, l’État intensifie les contrôles des colis en provenance de chine. Une opération de ce type a eu lieu ce jeudi 13 novembre 2025 au service de tri postal de la Poste de Besançon avenue Clemenceau en présence de diverses autorités. 

Appel à projets “Politique de la ville” 2026 à Pontarlier : ouverture des dépôts des dossiers

La Ville de Pontarlier et ses partenaires lancent un appel à projets pour 2026 à toutes catégories d’organismes intéressés par une action dans le champ de la Politique de la Ville : associations, établissements publics, entreprises, collectivités… Les candidatures sont ouvertes du 7 au 30 novembre 2025.

L’enseigne Balaboosté débarque à la Galerie Chateaufarine à Besançon

La Galerie Chateaufarine annonce l’arrivée d’une nouvelle enseigne à son offre commerciale : Balaboosté, marque reconnue de bijoux fantaisie et d’accessoires. La boutique a ouvert ses portes ce jeudi 13 novembre, face à Armand Thiery.

Le sénateur Olivier Rietmann veut renforcer la lutte contre les retards de paiement

Olivier Rietmann, sénateur LR de la Haute-Saône et président de la délégation sénatoriale aux entreprises, a déposé une proposition de loi le 12 novembre 2025 visant à réduire les retards de paiement entre entreprises et acteurs publics. L’objectif affiché : lutter contre les défaillances d’entreprises, dont le nombre devrait atteindre 69.000 en 2025.

La BGE met en lumière les créateurs d’entreprise de la région dans une web-série

Le réseau d’accompagnement BGE a lancé la quatrième édition des Talents BGE de la création d’entreprise. 38 parcours de vie sélectionnés dans toute la France mis en lumière chaque semaine sur le site BGE et dans une web-série de 14 épisodes (un par région), diffusée depuis le 19 septembre 2025, suivant le parcours d’un des entrepreneurs. L’objectif ? observer la réalité entrepreneuriale à travers le parcours de ceux qui créent.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 10.44
couvert
le 14/11 à 18h00
Vent
1.23 m/s
Pression
1010 hPa
Humidité
89 %