Des dizaines de bisontins ont tenu à rendre hommage à Clément Méric, un jeune étudiant de Science-Po, militant d'extrême gauche, décédé jeudi à l'âge de 18 ans après avoir été très violemment frappé mercredi à Paris dans une bagarre avec des skinheads. Sept individus ont été interpellé et placé en garde à vue à Paris, dont l'auteur présumé du coup mortel. Agé d'une vingtaine d'années, il est connu pour appartenir à la mouvance skin.
"Le fascisme c'est la gangrène"
Lors du rassemblement bisontin, une banderole "le fascisme c'est la gangrène, on l'élimine ou on en crève" a été appuyée sur la façade de la mairie par les manifestants.
"A Besançon, nous avons le même groupuscule Jeunesses Nationalistes Révolutionnaires, mis en cause par le ministère de l'Intérieur dans l'agression de Clément, qui participe aux même type d'agression", a déclaré un membre du Collectif antifasciste de Besançon (CAB). "Ca fait des mois qu'on dit qu'il va se passer quelque chose de grave si on ne fait rien", ajoute l'homme.
Il estime qu'en "2012, une dizaine d'agressions perpétrées par des groupuscules appartenant à la mouvance néo-nazie ont eu lieu à Besançon, allant de coups de poings à des coups de couteau, en passant par des gazages de militants antifascistes, d'arabes ou d'homosexuels".