Jusqu'à trois mois de prison avec sursis pour des pilleurs de pièces gauloises

Publié le 13/11/2015 - 15:49
Mis à jour le 13/11/2015 - 15:49

Des peines allant jusqu’à trois mois de prison avec sursis et 15 000 euros d’amende ont été prononcées ce jeudi 12 novembre 2015 à Dijon à l’encontre de pilleurs de pièces gauloises.

 ©
©

Cinq hommes étaient poursuivis, selon les cas, pour avoir participé à des fouilles archéologiques illégales en octobre 2012 à Laignes (Côte-d'Or) ou pour avoir réalisé des transactions avec le produit de ces fouilles, un trésor de 2 000 deniers gaulois en argent.

Divergence sur la notion de "site archéologique"

L'avocat de l'un d'eux, Me Sylvain Champloix, a dénoncé des condamnations pour le "symbole", fustigeant "l'hypocrisie du droit français en l'espèce". "La prospection est autorisée en droit français sauf dans certaines conditions", a-t-il dit, considérant que le site de Laignes n'était "pas identifié clairement comme un site archéologique". L'acheteur d'une partie des pièces a été pour sa part condamné à 3 000 euros d'amende. Un des prospecteurs a écopé de 2 000 euros d'amende avec sursis.

"Trahi" par Facebook

L'enquête n'avait débuté que fin 2013 après un signalement de la Direction régionale des Affaires culturelles (Drac) concernant des échanges sur Facebook de personnes qui avaient réalisé des fouilles archéologiques interdites. Après l'interpellation des suspects, l'un d'eux avait révélé l'existence du trésor de Laignes, déjà en partie vendu.

Chasse au trésors

Lors de l'audience en septembre, des peines allant de 15 000 euros d'amende avec sursis à 30 000 euros d'amende ferme avaient été requises. "On cherchait des trésors et pour moi, c'était un rêve de petit enfant", avait déclaré l'un des prévenus à la barre, reconnaissant le caractère "illégal" de son activité. Selon un autre, "passionné de numismatique celtique", une "dizaine" de pièces de ce trésor étaient "inédites".

Selon le chef du service régional d'archéologie, Michel Prestreau, ces deniers gaulois, découverts à "une heure de marche d'Alésia", ont pu appartenir à "des mercenaires gaulois à la solde de César revenant du siège d'Alésia". "Mais quand un objet est sorti de son contexte, il perd 90% de sa valeur", avait-il regretté. Le tribunal a ordonné la restitution du trésor au propriétaire du champ. "Nous lui proposerons que le trésor entre dans une collection publique", a précisé Yves Pautrat, de la Drac.

 (AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Justice

Revivez la première semaine du procès de l’anesthésiste Frédéric Péchier à Besançon

La première semaine du procès du docteur Frédéric Péchier, anesthésiste bisontin accusé de 30 empoisonnements, dont 12 mortels, s'est tenu du 8 au 12 septembre 2025 à Besançon. Revivez chronologiquement les cinq jours de ce premier procès hors normes. 

Procès Péchier à Besançon : “Soit Frédéric Péchier était incompétent, soit il savait ce que la patiente avait”

La cour d'assises du Doubs a examiné vendredi 12 septembre 2025 les secours apportés par l'anesthésiste Frédéric Péchier à une femme en arrêt cardiaque, selon un protocole qui, pour l'accusation, prouve qu'il connaissait la nature du poison qui lui avait été administré. Des débats techniques se sont ainsi enchaînés autour d’un poison et d’un remède.

“Arrêter l’hécatombe” : le rôle clé des lanceurs d’alerte dans le procès Péchier

Deux anesthésistes, qualifiés de "lanceurs d’alerte", ont mis en lumière ce que la justice décrit comme le "tabou de l’assassinat médical". Jeudi 11 septembre 2025, quatrième jour du procès, la cour d’assises du Doubs s’est penchée sur l’origine de l’affaire des 30 empoisonnements dont 12 mortels reprochés au docteur Frédéric Péchier.

“Un alibi monté de toutes pièces” : les débats s’intensifient au procès de Frédéric Péchier à Besançon

La cour d’assises du Doubs poursuit l’examen du dossier de Frédéric Péchier, l’ancien anesthésiste bisontin accusé de 30 empoisonnements présumés entre 2008 et 2017. Ce mercredi 10 septembre, troisième jour du procès, les débats ont porté sur les cas de deux patients : Sandra Simard et Jean-Claude Gandon.

“On tombait systématiquement sur le Dr Péchier” : l’enquête sous la loupe

Vidéos Me Schwerdorffer et Me Berna • L’après-midi du deuxième jour du procès du Dr Frédéric Péchier, ce mardi 9 septembre, a été consacrée à la suite de l’exposé du commissaire Olivier Verguet, directeur d’enquête, sur la genèse et l’évolution des investigations ouvertes en 2017 autour des arrêts cardiaques suspects à la clinique Saint-Vincent. La présidente de la cour, les deux avocates générales, deux avocats de la partie civile et me Randall Schwerdorffer ont également posé leurs questions au policier à la barre.

Procès de Frédéric Péchier : deux seringues pour “armes du crime”

Le procès de Frédéric Péchier, anesthésiste bisontin accusé de 30 empoisonnements, dont 12 mortels, s’est poursuivi ce mardi matin au palais de justice de Besançon. Cette deuxième audience a consacrée à l’enquête préliminaire ouverte en 2017, présentée par le directeur d’enquête Olivier Verguet, de la police judiciaire.

Procès Péchier : énumération complète et chronologique de l’audience de ce lundi

+ interview vidéo des avocats de la défense • L’après-midi du 8 septembre 2025 a été consacrée à une présentation concise des faits reprochés à l’accusé, Frédéric Péchier. Une lecture à trois voix effectuée par la présidente Delphine Thieberge aidée de ses deux assesseurs et qui durera près de 3 heures 30 au tribunal de Besançon.

Procès Péchier : ”J’ai un dossier qui m’a convaincu de sa culpabilité” (Me Berna)

Le procès de Frédéric Péchier a commence ce lundi 8 septembre au palais de justice de Besançon. Après une longue matinée durant laquelle les 170 témoins et experts ont été appelés, ainsi que l’ensemble des 156 parties civiles, Me Frédéric Berna, avocat de plusieurs familles de victimes s’est exprimé à la sortie de l’audience.

Silencieux et stoïque, le Dr Péchier entre dans son procès hors normes

Ce lundi 8 septembre 2025 à Besançon s’est ouvert le procès du Docteur Frédéric Péchier, accusé de 30 faits d’empoisonnement dont 12 mortels. La première journée de procès était réservée à la constitution des jurés, le renouvellement de constitution des parties civiles, l’appel des témoins et experts. L’après-midi a été consacrée à la restitution concise des faites reprochés à l’accusé.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 12.06
couvert
le 16/09 à 09h00
Vent
4.65 m/s
Pression
1025 hPa
Humidité
89 %