Renforcement de moyens pour le service de médecine légale du CHU de Besançon

Publié le 05/05/2022 - 18:00
Mis à jour le 05/05/2022 - 17:39

Un nouveau protocole doté de moyens supplémentaires a été signé mercredi 4 mai 2022 entre les services judiciaires et le service de médecine légale de l’hôpital Minjoz de Besançon. Ce dernier a réalisé 202 autopsies en 2021 et 88 depuis le début de l’année.

De nombreux acteurs de la santé et de la justice étaient réunis mercredi après-midi 4 mai 2022 au centre hospitalier universitaire (CHU) de Besançon, pour signer un nouvel accord autour de la médecine légale.

Consistant à autopsier les corps de personnes décédées, le service a pour objectif d'aider les services d’enquêtes à trouver des éléments de preuves expliquant la cause de la mort et ainsi être dans "la recherche de la vérité médicale" selon Chantal Carroger, directrice du CHU. Mais la recherche d’indices à travers l'autopsie d'un défunt n’est pas que criminelle, elle peut aussi être utile pour détecter des problèmes génétiques et ainsi prévenir la famille.

"Prendre soin des victimes, c’est aussi un des objectifs de la médecine légale", Chantal Carroger

Moins connu que dans les séries policières où les médecins légistes autopsient les corps, il existe aussi la médecine légale dite "du vivant". Elle aide principalement les services de police à s’assurer de l’état de santé d'un prévenu pour une éventuelle incarcération en garde à vue auprès d’un médecin légiste le jour,  ou d’un personnel de SOS Médecins durant les heures profondes de la nuit.

Ainsi, au cours de l’année passée, ce ne sont pas moins de 999 examens qui ont été réalisés dans ce cadre, soit deux fois plus qu'en 2020 avec 424 évaluations.

Un budget annuel d'un million d'euros

L’accord signé mercredi après-midi en présence de Chantal Carroger, directrice du CHU, Nathalie Delpey-Corbaux, première présidente de la Cour d'appel de Besançon, Christophe Barret, procureur général auprès la Cour d'appel de Besançon et Pierre Pribile, directeur général de l'agence régionale de santé Bourgogne-Franche-Comté, prévoit un budget annuel d’un million d’euros, alloué par le ministère de la Justice avec une revalorisation de 75 000€.

« C’est assez rare d’avoir un accord avec à la clé une augmentation des moyens », Pierre Pribili

Une équipe complète après des temps difficiles

Avec une "obstination et un engagement pour donner à la médecine légale des moyens à la hauteur de la tâche à accomplir", ce nouveau protocole doit donner de meilleurs moyens au service de médecine légale explique Christophe Barret.

Avec un effectif d’une quinzaine de personnes dont six médecins légistes à temps complet, deux à temps partiels, des aides-soignants et du personnel administratif, le service de médecine légale est désormais au  complet. Au soulagement de Chantal Carroger, directrice du CHU qui évoquait une époque récente où le service "a connu quelques turbulences" lorsque le service n'avait plus que deux médecins légistes.

Un nouveau protocole qui permet "d’améliorer la qualité offerte à la justice"

Pour Nathalie Delpey-Corbaux, première présidente de la Cour d'appel de Besançon, "il faut se féliciter de la chaîne pénale qui fonctionne bien et où la justice est toujours en mouvement."

Le service de médecine légale du CHU est ainsi essentiel au déroulement des enquêtes judiciaires, avec tout de même une "urgence procédurale où il faut exploiter les éléments de preuves dans un temps court qu’est celui de l’enquête" explique Christophe Barret, procureur de la Cour d'appel. "Ce sont des professions que l’on connaît peu, mais qui sont dans l’intérêt de la santé et de la justice..."

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Justice

Procès Péchier : après les arrêts cardiaques, la cour sur la piste du crime par hémorragie   

"L'empoisonneur" a-t-il voulu changer de méthode pour moins attirer l'attention? Au procès de l'ex-anesthésiste Frédéric Péchier, les assises du Doubs ont commencé jeudi 23 octobre 2025 à examiner deux cas qui dénotent parmi les 30 retenus au total : les patients concernés n'ont pas subi un arrêt cardiaque, mais une hémorragie massive.

Procès Péchier : l’ex-anesthésiste n’hésite pas à enfoncer l’une de ses collègues

Empoisonner des patients au bloc opératoire pour nuire à l'anesthésiste chargée de les endormir? "C'est délirant", a balayé mercredi 22 octobre 2025 devant la cour d'assises de Besançon l'accusé Frédéric Péchier, sans cacher pour autant son peu d'estime pour la collègue concernée.

Nicolas Sarkozy est arrivé à la prison où il sera incarcéré, une première historique

L'ancien président Nicolas Sarkozy a quitté mardi matin son domicile pour se rendre à la prison parisienne de la Santé pour y être incarcéré, près d'un mois après sa condamnation pour association de malfaiteurs dans le procès libyen, une détention inédite dans l'histoire de la République. Une demande de mise en liberté a d'ores et déjà été déposée par ses avocats.

Au procès Péchier, une anesthésiste “dévastée” par l’arrêt cardiaque de ses patients

Autrefois "pétillante", elle a quitté la clinique "dévastée" après l'empoisonnement présumé de sept de ses patients: le "lourd tribut" payé par une ancienne collègue de Frédéric Péchier, qu'il aurait en outre voulu évincer, a été au centre des débats lundi 20 octobre 2025 devant la cour d'assises du Doubs.

Disparues de l’A6 : le troisième homme suspecté du meurtre d’une adolescente en 1990 remis en liberté

Le troisième homme mis en examen pour le meurtre et le viol d'une adolescente de 13 ans en 1990 en Saône-et-Loire, l'une des affaires du dossier des disparues de l'A6, a été remis en liberté sous contrôle judiciaire, a indiqué lundi 20 octobre 2025 le parquet de Nanterre, sollicité par l'AFP.

Montbéliard : un an ferme pour des menaces contre un chroniqueur de CNews

Un homme de 29 ans, déjà condamné pour apologie du terrorisme, a écopé de deux ans de prison, dont un ferme, pour de multiples menaces adressées, via le réseau X, au chroniqueur de CNews Erik Tegnér, à qui il reprochait ses positions sur le conflit à Gaza, a indiqué mercredi 15 octobre 2025 à l'AFP le procureur de Montbéliard (Doubs).
 

Procès Péchier : l’accusé admet un nouvel empoisonnement mais dont il n’est pas responsable

L'empoisonnement est la seule explication possible à l'arrêt cardiaque suspect d'un patient au bloc opératoire en 2009, a admis lundi 13 octobre 2025 devant la cour d'assises du Doubs l'ex-anesthésiste Frédéric Péchier, qui a continué toutefois à nier fermement en avoir été à l'origine.

Procés Péchier : syndrome rarissime ou empoisonnement, une double énigme médicale à la barre

Syndrome rarissime, ou intervention malveillante ? La cour d'assises du Doubs, qui juge l'ancien anesthésiste Frédéric Péchier pour 30 empoisonnements, a remonté le temps jeudi 9 octobre 2025 pour tenter d'expliquer les arrêts cardiaques de deux patients en 2009 dans une clinique de Besançon.

Procès Péchier : “il n’y a pas de cas d’empoisonnement à la Polyclinique de Franche-Comté” selon l’anesthésiste

L'ex-anesthésiste Frédéric Péchier a contesté que trois arrêts cardiaques suspects survenus en 2009 à la Polyclinique de Franche-Comté, un établissement où il a exercé seulement six mois, aient été des empoisonnements, mardi 7 octobre 2025 devant la cour d'assises du Doubs.

Procès de Frédéric Péchier : un mois de procès et une défense fragilisée

Une défense ébranlée et un comportement abrupt à l'audience : après un mois de procès, l'ancien anesthésiste Frédéric Péchier clame toujours son innocence dans 30 cas d'empoisonnements de patients, dont 12 mortels. Cet homme de 53 ans est soupçonné d'avoir frelaté des poches de produits anesthésiants de patients âgés de 4 à 89 ans afin de provoquer un arrêt cardiaque, dans deux établissements de Besançon.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 9.5
légère pluie
le 25/10 à 06h00
Vent
5.74 m/s
Pression
1009 hPa
Humidité
97 %