S. DANJOU, la marque de sacs faits main, créée par une Bisontine...

Publié le 15/12/2017 - 08:00
Mis à jour le 15/12/2017 - 08:03

Il y a quelques mois, au printemps 2017, Stéphanie Danjou, une Bisontine de 33 ans, lance sa marque de sacs et accessoires, S. DANJOU. Comment en est-elle arrivée là ? Quelles sont les particularités de la marque 100% made in France ? Nous lui avons posé nos questions…

Mail-interview

maCommune.info : Avez-vous suivi des études/formations... dans le domaine de la mode ?

Stéphanie Danjou : "Après des études scientifiques puis en Histoire de l’art à Besançon je suis parti étudier le design de mode à la Haute École d’art et de Design de Genève (HEAD).

Diplômée en 2009 j’ai reçu le premier prix de l’Ethical fashion design Award de Genève grâce à mon projet de fin d’études. Ma collection de vêtements et accessoires pour femme s’inspirait du vestiaire masculin. Conçue et réalisée dans un souci éthique, elle utilisait des matières naturelles écologiques et des accessoires recyclés."

mC : Vous avez passé plusieurs années à l'étranger : où êtes-vous allée et qu'y avez-vous fait ?

S-D : "Diplôme en poche, je suis parti au Laos dans le cadre d’une mission supportée par l’ONU. J’y ai travaillé en collaboration avec des tisserands du sud pour développer une collection d’articles en soie tissé à la main grâce à des techniques traditionnelles. Cette première expérience professionnelle m’a comblée tant au niveau humain que professionnelle et a ouvert en moi l’envie de découvrir d’autres horizons.

Je suis donc partie sac au dos à la découverte d’autres pays, culture, art, artisanat, traditions, religions... autant de sources d’inspirations intarissables dans le domaine de la création (Laos, Thaïlande, Vietnam, Cambodge, Népal, Inde, Pérou, Bolivie, Europe de l’Est, Canada...)!

Après une année, j’ai décidé de poser mes valises pour un temps à Barcelone où j’ai travaillé pour le créateur espagnol Jose Castro, où j’ai beaucoup appris du métier (développement des collections, prototypage, création d’imprimés, cahiers de tendances, défilés, collaborations avec Desigual, Loewe, Gratacos, Tous etc.)

Ayant appris le métier de designer, j’ai voulu « retourner à la matière » et me former comme artisan aux techniques de sellerie-maroquinerie d’art.

Je suis rentrée aux sources et j'ai intégré l’Ecole Boudard à Montbéliard, CFA qui forme aux techniques de la maroquinerie de luxe. J’ai ensuite travaillé comme artisan maroquinier chez Hermès."

mC : Quand et pourquoi avez-vous décidé de lancer votre marque/entreprise ?

S-D : "Le rêve de tout étudiant intégrant une école de mode est de créer sa propre marque et j’ai voulu tenter l’expérience 8 ans après avoir obtenu mon diplôme et après toutes ces expériences enrichissantes! J’y ai réfléchi et travaillé une année avant que la marque S.DANJOU ne voit le jour avec sa première collection en avril 2017.

Je disposai de plusieurs cordes à mon arc (designer et artisan) me permettant de travailler en toute autonomie et il m’a semblé que c’était le moment ou jamais de me lancer. J’ai donc mis à profit tous les enseignements des 8 dernières années, afin de créer et travailler selon mon propre univers artistique.

Imaginer et dessiner la collection, réaliser les patrons, concevoir et produire, faire la communication, le packaging, le site internet..."

mC : Que proposez-vous ?

S-D : "Des pièces numérotées, fabriquées à la main en France. Un design épuré, chic, contemporain et urbain pour des pièces à tendance unisexe. Des sacs aux multiples fonctionnalités, caméléons qui nous accompagnent au quotidien. Un étui tablette qui devient pochette de soirée, différents portés, un sac qui débarrassé de sa bandoulière devient pochette d’ordinateur, un cabas de course oversize qui peut finaliser une tenue de soirée...

Tous les matériaux de production proviennent d'entreprises de proximité aux savoir-faire de haute qualité. Les cuirs utilisés privilégient un tannage végétal à base d'écorces, de fruits, de racines, de feuilles. L'économie locale et l'environnement sont valorisés de la conception à la diffusion.

Pas de logo, juste un numéro.

Chaque pièce est identifiée par un numéro unique qui permet de situer le produit comme appartenant à un processus créatif loin de tout système de production de masse. Le premier chiffre identifie le modèle, le second la collection et le troisième l’exemplaire. Le nom de l’artisan est apposé en signature et témoigne de l’unicité d’une pièce réalisée à la main.

La production respecte l’héritage traditionnel de la maroquinerie française, gage d’une qualité d’excellence et d’un savoir-faire unique. La couture sellier main au fil de lin, le parage, le montage bord à bord, la finition des tranches à la cire d’abeille teintées et filetées à chaud... sont quelques-unes des techniques représentées."

mC : Travaillez-vous seule ?

S-D : "Oui je travaille seul, mais heureusement des amis aux multiples talents sont venus ponctuellement me prêter main-forte, comme le photographe Yan Senez aussi originaire de Besançon, mais vivant et travaillant à Paris, ayant réaliser le shooting photo de la collection, et Alicia Surde Bisontine d’adoption aujourd’hui expatriée au Canada, passionnée de vidéo et photo ayant réalisé un petit reportage filmé de mon travail à l’atelier.

mC : Où et quand pouvons-nous trouver votre collection ?

S-D : "La collection est disponible, et il est possible de me passer commande sur mon site internet via la rubrique contact. Elle est aussi présentée à la boutique Square Design à Besançon depuis septembre.

Infos +

Suivre le travail de Stéphanie Danjou :

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Economie

Les sorcières du film Hocus Pocus sorties du chaudron de Marotte et Charlie pour Halloween

Comme chaque année, les deux soeurs du salon de thé Marotte et Charlie, situé place Victor Hugo à Besançon, attendent Halloween avec impatience. Cette année, leur décoration et nouvelles gourmandises rendent hommage à trois autres soeurs bien connues de l’univers Disney. Plusieurs biscuits à l’effigie des soeurs Sanderson du film Hocus Pocus sont ainsi à déguster jusqu’à la fin de la semaine où plusieurs événements viendront clôturer la saison halloweenesque ! 

Une start-up de Besançon veut offrir un implant à chaque enfant atteint de fente faciale en 2026

L’entrepreneur et créateur de contenus Mikaël Demenge a annoncé sur ses réseaux sociaux lundi 28 octobre 2025 un nouvel engagement solidaire en faveur des enfants porteurs de fentes faciales, en partenariat avec la start-up bisontine Ennoïa et le service de chirurgie maxillo-faciale et plastique de l’hôpital Necker-Enfants Malades.

Octobre rose : Et si vous donniez vos cheveux pour confectionner des perruques ?

Les perruques médicales sont souvent utilisées lors de chimiothérapies. Elles peuvent avoir un coût élevé même si certaines sont en partie remboursées par la sécurité sociale. Il n’empêche qu’il peut y avoir un reste à charge important pour les patients suivant la qualité de la perruque… Il existe toutefois des moyens pour réduire ces coûts, comme le don de cheveux… On en parle ce mois d’octobre 2025 avec Johanna Dornier gérante de Beauty Hair, un salon de coiffure partenaire de l’association "Fake hair don’t care*".

Doubs : l’association Action Philippe Streit et Orona Alma récompensées aux Trophées de l’ascenseur 2025

La Fédération des ascenseurs a dévoilé les lauréats de la 10e édition des Trophées de l'ascenseur, qui mettent en lumière des projets innovants au service de la mobilité et de l'inclusion. Parmi les distinctions, le prix de la Responsabilité sociétale a été attribué à l'association Action Philippe Streit en partenariat avec Orona Alma pour leur projet "L'accessibilité au coeur de l'Action", mené dans le département du Doubs.

Collecte solidaire de jouets dans les centres de tri du Sybert

Du 17 au 30 novembre 2025, le Sybert s’associe à Ecosystem et Ecomaison, pour organiser une grande collecte de jouets d’occasion dans les éco-centres de Besançon-Tilleroyes, Saint-Vit et de Thise-Chalezeule à travers sa "Grande collecte solidaire des jouets". Les centres partenaires de l'opération disposeront chacun d’un point de collecte accessible à tous les habitants lors des heures d’ouverture pour venir y déposer des jouets inutilisés, en vue de leur réemploi ou à défaut de leur recyclage.

Le centre de la Toison d’Or de Dijon comme terrain de sport les 17 et 18 janvier 2026

Le centre de la Toison d’Or de Dijon se transformera en terrain de sport et de convivialité les 17 et 18 janvier 2026 à l’occasion de l’Altaya, une épreuve mixant un enchaînement de courses et de mouvements fonctionnels pensés pour tous les niveaux et donc "accessible à tous" promet l’organisation. Les inscriptions sont ouvertes.  

Projet de loi de finances 2025 : Jérôme Durain alerte les parlementaires sur un ”risque de tsunami destructeur” pour les collectivités

Le président du conseil régional de Bourgogne Franche-Comté, Jérôme Durain, a adressé un courrier aux parlementaires de la région le 24 octobre 2025 pour attirer leur attention sur les conséquences financières du projet de loi de finances (PLF) 2025 et des orientations budgétaires envisagées pour 2026. Dans cette lettre, l’élu socialiste met en garde contre un ”risque de tsunami destructeur pour les collectivités” si les dispositions actuelles du texte ne sont pas modifiées.

Influenza aviaire : Annie Genevard relève le niveau de risque sur l’ensemble du territoire national

La ministre de l’Agriculture, a décidé de relever le niveau de risque sur l’ensemble du territoire national. À compter du mercredi 22 octobre, le risque est qualifié "élevé" et s’accompagne d’un renforcement de la surveillance des élevages de volailles et des mesures de protection.

L’Union des commerçants répond aux “râleurs” : les braderies, “un moments clé” pour le centre-ville de Besançon

La braderie d’automne vient de se terminer à Besançon, marquant une nouvelle édition de ces journées populaires qui transforment les rues de la ville en un marché à ciel ouvert. Organisées par l’Union des Commerçants de Besançon (UCB), ces braderies ne sont pas seulement un rendez-vous commercial : elles jouent un rôle central dans la vie économique et associative du centre-ville. C’est justement ce que souhaite clarifier l’UCB dans un communiqué du 23 octobre 2025 après avoir reçu des retours de personnes ”sceptiques”, ”réfractaires”, ”râleuses” et celles qui disent que ”c’était mieux avant”.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 11.54
légère pluie
le 30/10 à 03h00
Vent
5.79 m/s
Pression
1007 hPa
Humidité
94 %