Travail dissimulé chez l'ex-transporteur Gefco : décision le 3 juillet

Publié le 11/04/2025 - 15:01
Mis à jour le 11/04/2025 - 11:26

Le tribunal correctionnel de Vesoul a mis jeudi 10 avril 2025 en délibéré au 3 juillet sa décision concernant l'ancien transporteur routier Gefco, soupçonné d'avoir voulu contourner le droit du travail français via un système de prêt illégal de chauffeurs venus d'Europe de l'Est.

Photos d'archives. © gefco.net
Photos d'archives. © gefco.net

Mercredi, le procureur François Pelot avait requis 450.000 euros d'amende contre Gefco, mettant en cause des  pratiques de "dumping social" qui portent préjudice aux entreprises "qui respectent la règlementation". Gefco est devenu CEVA Logistics après le rachat de l'entreprise par le géant du transport maritime CMA-CGM en 2022. L'entreprise, spécialisée dans l'acheminement de voitures sur des camions, était le partenaire historique du groupe automobile PSA, devenu Stellantis.

Selon l'accusation, Gefco a sous-traité l'emploi de chauffeurs d'Europe de l'Est à quatre entreprises - une française basée en Alsace, deux polonaises et une slovaque - qui ne payaient pas leurs cotisations sociales en France.

Un préjudice d'au moins 853.000 euros

Dans ce dossier concernant 35 salariés, l'Urssaf estime son préjudice à au moins 853.000 euros, pour des faits remontant à la période allant de juillet 2014 à février 2018. Le procureur a également requis un an de prison avec sursis, 100.000 euros d'amende et une interdiction définitive de gérer une entreprise contre l'un des dirigeants du sous-traitant alsacien, Christian Haas - qu'il a présenté comme le "principal organisateur de la fraude". Il a réclamé 50.000 euros d'amende contre l'autre dirigeant de l'entreprise alsacienne, Camille Haas, et des amendes de 25.000 à 120.000 euros contre une société polonaise et trois autres cadres des sociétés sous-traitantes.

En 2017, la gendarmerie avait découvert une trentaine de chauffeurs slovaques et polonais hébergés sur une base logistique à Quincey, dans des bungalows vétustes, touchés par des infiltrations d'eau et de la moisissure, avec des sanitaires insalubres. Les chauffeurs étaient employés par les sociétés étrangères et mis à disposition de Gefco Vesoul, avec qui elles réalisaient 97% de leur chiffre d'affaires, selon le procureur.

(AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Justice

Frédéric Péchier, un anesthésiste “extrêmement brillant” à “l’ego démesuré” selon d’anciens collègues

Frédéric Péchier, jugé depuis trois mois pour 30 empoisonnements, dont 12 mortels, est un anesthésiste "extrêmement brillant" mais à "l'ego démesuré", ont témoigné mardi 2 décembre 2025 des praticiens qui l'ont cotoyé.

Procès Péchier : “J’en ai marre bon sang, dis-moi la vérité !”

Le frère de l'anesthésiste Frédéric Péchier, accusé de 30 empoisonnements, dont 12 mortels, a confié lundi 1er décembre 2025 devant la cour avoir été "chamboulé" par plus de deux mois de procès, qui ont révélé "la réalité des empoisonnements", dont l'accusé réfute être l'auteur.

Procès Péchier : “Jamais on n’a pu douter de son innocence”, assure sa mère

"Jamais, jamais on n'a pu douter de son innocence": Marie-José Péchier, la mère de l'ex-anesthésiste jugé depuis septembre par la cour d'assises du Doubs pour 30 empoisonnements, s'est employée lundi 1er décembre 2025 à défendre son fils.

Évasion de Dijon : un complice interpellé à Besançon, le dernier fugitif toujours en fuite

Un complice présumé de l'évadé encore en fuite, après la double évasion de la prison de Dijon jeudi, a été interpellé dimanche 30 novembre 2025 à Besançon lors d'une vaste opération policière qui n'a cependant pas permis de retrouver le dernier fugitif, a indiqué le parquet.

Procès Péchier : des “failles” évocatrices d’un tueur en série selon un enquêteur

"Manipulateur" et "menteur pathologique", Frédéric Péchier a agi pour combler des "failles personnelles" qui évoquent le profil d'un "tueur en série", a affirmé vendredi 28 novembre 2025 devant la cour d'assises du Doubs un enquêteur chargé d'éclairer la personnalité de l'ex-anesthésiste, accusé de 30 empoisonnements, dont 12 mortels.

Interrogé une dernière fois sur les faits, Frédéric Péchier maintient être innocent

"Je maintiendrai toujours que je ne suis pas l'empoisonneur": inébranlable depuis près de trois mois de procès, l'ex-anesthésiste Frédéric Péchier a une énième fois clamé son innocence, jeudi 27 novembre 2025 à Besançon, lors de son dernier interrogatoire sur les faits.

Procès Péchier : “je regrette de ne pas avoir pu protéger mon patient de la folie d’un homme” (Loubna Assila)

VIDÉO • La cour d’assises du Doubs a abordé ce mercredi 26 novembre 2025 les deux derniers décès du dossier Péchier actuellement jugé pour 30 faits d’empoisonnements dont 12 mortels entre 2008 et 2017. L’anesthésiste Loubna Assila qui avait refusé l’entrée de son bloc à Frédéric Péchier lors de l’arrêt cardiaque d’une des deux victimes, a livré un témoignage poignant et accablant l’ex-anesthésiste ce mercredi devant la cour. 

Procès Péchier : un enfant empoisonné pour “régler des comptes”, selon son père

L'empoisonneur "s'est servi de notre petit garçon pour régler des comptes", a regretté lundi 24 novembre 2025 devant la cour d'assises du Doubs le père de Tedy, victime à quatre ans d'un arrêt cardiaque suspect, l'un des trente empoisonnements imputé à l'ex-anesthésiste Frédéric Péchier.

Au procès Péchier, l’arrêt cardiaque de Tedy, 4 ans, opéré des amygdales

C'est la plus jeune des 30 victimes attribuées par l'accusation à l'ex-anesthésiste Frédéric Péchier: la cour d'assises du Doubs a commencé jeudi 20 novembre 2025 à se pencher sur le cas de Tedy, 4 ans, qui a subi un arrêt cardiaque en 2016 lors d'une banale opération des amygdales. L'enfant a survécu après deux jours de coma et cinq jours en réanimation.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 6.55
couvert
le 02/12 à 18h00
Vent
1.73 m/s
Pression
1013 hPa
Humidité
90 %