Ventes aux enchères à Besançon : comment ça marche ?

Publié le 27/02/2017 - 10:41
Mis à jour le 29/03/2017 - 17:44

Ils sont deux commissaires-priseurs à Besançon : Maître Jean-Paul Renoud-Grappin et Maître Gérard Dufreche. Combien de ventes aux enchères réalisent-ils à Besançon chaque année ? Quels types de biens ? Quelle clientèle achète ? Aperçu d’un milieu assez méconnu, avec les deux professionnels bisontins.

Combien de ventes par an à Besançon ?

À Besançon, ils sont deux à réaliser des ventes aux enchères. Gérard Dufreche, installé aux Chaprais, réalise une cinquantaine de ventes par an : une trentaine de ventes programmées sur l’année, auxquelles vient se rajouter une vingtaine de ventes "imprévues", suite à liquidation judiciaire par exemple. Dans le nouvel hôtel des ventes, rue Demangel, Jean-Paul Renoud-Grappin réalise quant à lui une soixantaine de ventes par an : "Nous faisons huit ventes de prestige par an, dont trois ventes sur deux jours, environ six ventes de véhicules, une vingtaine de "ventes de semaine", et environ 30 ventes judiciaires."

Quel est le profil de la clientèle ?

D’après Jean-Paul Renoud-Grappin, "la clientèle est totalement hétéroclite et varie en fonction des ventes". Ainsi, les ventes d’objets d’art attirent plutôt une clientèle d’un certain âge, tandis que les ventes de matériel professionnel intéresseront les commerçants et artisans. Seules les "ventes de semaine" (vente de mobilier et objets du quotidien) rassemblent "un peu tout le monde". Pour chaque vente, c’est de 100 à 150 personnes en salle, sur place, et environ le double qui assiste à la vente "en live", par internet.

À l’heure d’internet justement, la clientèle s’est élargie, comme le souligne Gérard Dufreche : "Il y a beaucoup plus de clientèle étrangère, ça s’est beaucoup diversifié. Nous avons beaucoup plus d’Asiatiques, de Chinois notamment, surtout pour les ventes de vin ou d’objets, d’objets asiatiques. Nous avons aussi plus régulièrement des pays de l’Est, Ukraine, Lituanie, Tchéquie ; ou encore la Russie. Et la clientèle française, particuliers ou professionnels, ou celle des États-Unis que nous avions déjà s’est renforcée avec internet".

Comment connaître le calendrier des ventes ?

Toutes les ventes sont inscrites sur le site www.interencheres.com. Certaines sont programmées à l’année, d’autres sont ajoutées au fur et à mesure. Les ventes sont également annoncées dans la presse locale, sur les réseaux sociaux pour certaines, par affiches devant l’étude ou dans des publications spécialisées.

Comment acheter à la salle des ventes ?

Avant chaque vente, les objets à vendre sont présentés, seuls ou par lots non séparables, accompagnés de leur estimation. Cette estimation sera le prix de départ de la vente. Le mieux est de venir à l’exposition pour examiner l’objet, mais c’est aussi possible sur internet. Il faut aussi lire attentivement les conditions de vente, qui peuvent varier d’une vente à l’autre.

Lorsque la vente débute, c'est la loi du plus offrant pour les acheteurs présents dans la salle, mais aussi pour ceux préférant enchérir par téléphone ou internet. Leurs offres sont alors relayées sur place.

"Adjugé, vendu !" Le coup de marteau tombe, si l’objet convoité est à vous, vous n’avez plus qu’à le régler et le récupérer à l’étude. À noter qu’il faut payer, en plus du prix auquel vous avez acheté l'objet, les frais d'adjudication (vente) qui s'élèvent à environ 15 % du prix d'achat.

Quelles sont les prochaines dates à retenir ?

À l’hôtel de vente des Chaprais, Gérard Dufreche prépare pour le 23 mars une vente de mobilier et tableaux anciens, avec des collections de valeur. Et début avril, ce sera une vente de vins, avec de grands millésimes. Quant à l’étude de Jean-Paul Renoud-Grappin, ils réaliseront ce samedi 25 février pour une vente de véhicules la première vente en live en Franche-Comté. Pour acheter par internet, les inscriptions se font simplement en ligne quelques minutes avant la vente. "On peut voir la vente comme si on y était, il suffit de se connecter."

Quelques ventes marquantes ?

Jean-Paul Renoud-Grappin se souvient d’un tableau de Bernard Buffet, "grand comme une feuille A3", estimé à 100, 110.000 euros, et vendu à 140.000 euros, après une longue bataille entre des acheteurs Anglais, Américains et Israéliens. "Les enchères durent plus longtemps et sont sérieuses, car les sommes sont conséquentes. Nous sommes sur des tranches de 2.000 euros à la fois." Le tableau est finalement parti en Israël, pour plus de 160.000 euros (avec les frais).

Le commissaire-priseur indique également que 4 à 5 fois par an, il trouve des "trésors" dans les caves, des biens pouvant se vendre de 10.000 à 40.000 euros. "Les gens ignorent complètement la valeur de ce qu’ils ont. Je me souviens, il y a 7 ou 8 ans d’avoir été appelé pour expertiser une armoire. Au fond du garage, un tableau pastel sous-verre a attiré mon attention." Après expertise, il s’agissait d’un authentique Perronneau (peintre du 18e siècle). Estimé entre 15 et 20.000 euros, il a été adjugé à 75.000 euros.

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