Touche pas à ma terre !

Publié le 06/11/2012 - 14:23
Mis à jour le 06/11/2012 - 18:28

Près de 80 jeunes agriculteurs ont manifesté devant la Préfecture du Doubs à Besançon et ont déversé un camion correspondant au 26m² de terres que l’agriculture perd chaque seconde en France. Les jeunes agriculteurs ont également décidé d’envoyer depuis vendredi à 500 élus du département une lettre de sensibilisation avec, à l’intérieur, un peu de terre… leur bien le plus précieux.

Un potager devant la préfecture

Les agriculteurs sont arrivés peu après 10h30 ce mardi matin devant la préfecture du Doubs dans le cadre d'une journée nationale d'action contre le grignotage du foncier agricole. Après un barbecue et un repas, ils sont repartis sur leur terre vers 14h après s'être entretenus avec le préfet sur la problématique du grignotage du foncier agricole. En outre, les jeunes agriculteurs demandent au gouvernement de respecter son engagement pris lors de la conférence environnementale en septembre 2012 de freiner l’artificialisation nette des espaces agricoles. 

Selon eux, l’agriculture française perd chaque seconde 26 m2 de terres, "soit l’équivalent d’un département français tous les 7 ans " indique Christophe Chambon, en charge du foncier chez les jeunes agriculteurs du département. "Heureusement, dans le Doubs, nous sommes en deçà de ces chiffres, mais on compte toujours des exemples de perte d'espaces inutiles..."

Des espaces perdus à la Longeville, à Morteau... 

Les jeunes agriculteurs en profitent pour donner quelques exemples. À la Longeville, dans le canton de Montbenoit, la construction d'une nouvelle mairie et d'une salle d'accueil en dehors d'une zone habitée fait perdre un hectare de surface. À Morteau, un lotissement de 12 ha sort de terre. "Au milieu, on trouve un espace vert qui ne sert à rien."

"Éviter le gaspillage des terres" 

 Sur le Grand Besançon, le schéma de cohérence territoriale (SCoT) qui fixe les règles d'urbanisme sur 133 communes (Grand Besançon, communauté de communes du Val de la Dame Blanche, du Val Saint Vitois, de Vaite Egremont, des rives de l'ognon et de la Bussière) se préoccupe déjà du problème de l'étalement urbain et se veut attentif aux demande du monde agricole. "Il y a une prise de conscience, mais il faut être vigilant" explique Christophe Chambon. "Nous ne sommes pas contre le développement économique ni contre les constructions. Nous demandons simplement à mieux être intégrés dans ces instances comme le Scot. Il suffit souvent d'un peu de bon sens. Nous avons une expertise sur la valeur agronomique des terres. Il serait facile de déplacer tel ou tel projet de construction de 500 mètres en fonction de la qualité des sols...

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