La Franche-Comté est-elle un désert gastronomique ?

Publié le 08/03/2009 - 20:15
Mis à jour le 08/03/2009 - 20:15

Avec seulement onze tables couronnées par le guide Michelin, la région apparaît comme un parent pauvre de la gastronomie.

 ©
©
Le verdict du guide rouge est tombé la semaine dernière. Statu quo en Franche-Comté avec comme seule consolation une mention espoir pour le Pot d’Etain à Danjoutin près de Belfort. Certains se consolent en remarquant qu’aucune étoile n’a été perdue. Et c’est vrai. Mais quand on fait le compte des macarons sur les quatre départements, la récole est relativement faible après la cueillette de 2008 (+ 4 étoiles).
 
Un seul deux étoiles (Jeunet à Arbois) et dix établissements avec une étoile. Aucune dans le Territoire de Belfort, une seule en Haute-Saône, trois dans le Jura et six dans le Doubs. Qui plus est, il n’y a plus de table étoilée dans la capitale comtoise depuis la disparition du Mungo Park il y a presque cinq ans.
 
Peut-on pour autant considérer la Franche-Comté comme un désert gastronomique ? Précisons d’emblée que le décompte des macarons du guide rouge ne fait pas tout. Il y a dans la région des tables de bonne facture qui n’ont pas la prétention de figurer au firmament des étoilés et qui sont très fréquentables. Reste tout de même que le Michelin est un critère fiable pour repérer les tables qui sortent de l’ordinaire et, il faut bien reconnaître que le total de seulement onze maisons étoilées sur quatre départements, c’est plutôt peu.
 
« La Franche-Comté n’a jamais été une référence. Il y a tout de même plus d’étoilés aujourd’hui qu’il y a vingt ans. Disons que la région se maintient dans son savoir-faire, elle se complait dans ce qu’elle fait », souligne Christophe Menozzi, repreneur du Mungo Park à Besançon qui ne court pas après l’étoile, en tout cas pas tout de suite. Il doit d’abord investir plus et trouver « le personnel adapté à la mentalité des maisons à macaron ».
 
Jean-Paul Jeunet, chef du seul deux étoiles franc-comtois, reconnaît qu’il y a un problème dans la région. Une région qui n’arrive pas à retenir les jeunes talents formés sur ses terres et qui vont trouver « l’excellence » ailleurs. Le chef d’Arbois qui a eu sa deuxième étoile en 1996 après la première décrochée par son père en 1958 inscrit sa démarche dans le temps. « Il faut s’investir dans la durée avec assiduité et avec dans la tête la volonté d’aller toujours vers l’excellence. C’est vrai que par rapport à ce principe, il y a beaucoup de bricolage en Franche-Comté », reconnaît Jean-Paul Jeunet rejoint par Christophe Menozzi qui, lui, estime clairement «qu’on n’a pas le niveau, c’est un problème de professionnalisme».
 
Leurs avis se croisent également sur un autre point. Il est indispensable, selon eux, de baser l’art culinaire sur des produits du terroir en faisant travailler des producteurs locaux. Et sur ce terrain là, la Franche-Comté n’est pas avare. Reste à sublimer ces produits « sincères » et à tordre le coup au paradoxe opposant une région riche en matière première de qualité et plutôt timide en terme de transformation.
 
 
 
La Franche-Comté dans le bas du classement
 
Comment se positionne la région par rapport aux autres dans le guide rouge ? Cinq d’entre elles font moins bien. Le Limousin (3 étoilés), Poitou-Charentes (6), Picardie (8), Corse (8) et Champagne-Ardennes (10).
 
Avec 11 établissements couronnés, la Franche-Comté se trouve donc plutôt dans le bas du classement régional du guide rouge.
 
Les régions voisines comme l’Alsace et la Bourgogne sont à égalité avec 27 macarons chacune. La Lorraine en compte 16 et Rhône-Alpes 64. En tête du peloton, il y a évidemment l’Ile de France (81) et Provence-Alpes-Côte d’Azur (73).
Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Société

Publicités vandalisées à Besançon : les militants écologistes en soutien à l’un des leurs

Les militants écologiques des collectifs Alternatiba, ANV-Cop 21 et Extinction Rébellion ont tenu ce vendredi 3 mai une conférence de presse sur l’esplanade des Droits de l’Homme à Besançon en amont d’une convocation de l’un d’eux par le tribunal judiciaire suite à une plainte de l’entreprise JC Decaux. 

Cimetière Saint-Claude à Besançon : le nouveau carré musulman boueux, une famille en colère ne peut pas se recueillir…

Depuis 4 mois, une famille déplore les conditions dans lesquelles leur maman est enterrée, dans le nouveau carré confessionnel musulman du cimetière Saint-Claude à Besançon. Gadoue, flaques d’eau… l’accès aux tombes est difficile et accidenté pour les personnes qui souhaitent venir s’y recueillir.

10.000 élèves à la découverte des parcs éoliens en Bourgogne – Franche-Comté

Le 21 mai et jusqu’au 5 juin 2024, l’association France Renouvelables lance son évènement "Génération Transition". Pour la deuxième année consécutive, quelque 10.000 élèves, collégiens et lycéens de France pourront découvrir les coulisses de l’énergie éolienne notamment en Bourgogne – Franche-Comté.

Attaques contre les droits trans et reproductifs : une manifestation le 5 mai à Besançon

Nouvel esprit, association LGBTQIA+ née en 2007 à Besançon, a signé la tribune publiée mardi 30 avril 2024 dans Politis suite à l’initiative de plus de 800 autres organisations et collectifs de s’unir pour faire face ensemble aux attaques contre les droits trans et reproductifs. Une manifestation est prévue le 5 mai à Besançon.

Une vente de colis perdus “mystères” à la galerie commerciale Chateaufarine à Besançon

Dans la galerie commerciale Chateaufarine de Besançon, deux entreprises proposeront de la vente de colis perdus, non récupérés et non ouverts du 2 au 4 mai 2024 sous forme de stand éphémère. Des "colis mystères" dans lesquels les acheteurs espèrent souvnet dénicher quelques "pépites".

“Résurrection” le nouveau jardin du musée de la résistance de Besançon rend hommage aux déportés

À l’occasion de la Journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la déportation, le Musée de la Résistance et de la Déportation de Besançon a inauguré dimanche 28 avril 2024 à 14h son nouveau jardin baptisé "Résurrection" en hommage à tous les déportés de la Seconde Guerre mondiale. 

Expo, marche et films à l’occasion de la Journée internationale contre l’homophobie à Besançon

Le 17 mai 2024, à l’occasion de la Journée internationale contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie, Amnesty International inaugure à l’Hôtel de ville de Besançon une exposition militante et musicale pour défendre et promouvoir les droits des personnes LGBTI+. D'autres événements auront également lieu dans la ville dans le cadre de cette même journée.

L’armée présente son quotidien à travers trois régiments à la Foire comtoise

PUBLI-INFO • Comme chaque année, l’armée de terre participe à la Foire Comtoise du 4 au 12 mai 2024 à Micropolis. À cette occasion, trois régiments viennent vous présenter leur quotidien, leur matériel, leur équipement et échanger avec vous sur toutes les opportunités qu’offre l’institution. Des chasseurs alpins, en passant par l’arme blindée et l’infanterie, découvrez les 117 spécialités, dans 16 domaines d’activité, de l’armée de terre.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 4.61
nuageux
le 04/05 à 0h00
Vent
1.32 m/s
Pression
1017 hPa
Humidité
95 %