La question du chômage est essentielle pour ce parti politique belfortain qui fait de la lutte contre le handicap social une priorité. Comme le souligne sa présidente, Latifa Gilliotte, "nous considérons qu'être SDF, sans emploi, sans assez d'argent pour vivre dignement ou simplement se soigner, c'est aussi une forme de handicap".
Une situation préoccupante
Selon le MHPS, "toute baisse du nombre de demandeurs d'emploi est une bonne nouvelle, à condition qu'elle s'installe durablement". Cependant, le parti se préoccupe du chômage des personnes en situation de handicap déclarant que "c'est comme si leur situation n'intéressait personne".
Le taux de chômage des handicapés "reste le double de celui des valides et rien ne laisse présager une amélioration de la situation". Dans un communiqué, le MHPS dénonce le "silence concernant la situation des handicapés face au chômage" et "condamne l'attitude des dirigeants en tenant à faire connaître les chiffres du taux de chômage des personnes handicapées".
- Le taux d'emploi direct ne dépasse pas 3,1% selon les derniers chiffres de l'Agefiph, l'organisme paritaire en charge de la question, alors que l'obligation légale est de 6%.
- 1 entreprise sur 4 concernée par l'obligation d'employer des handicapés ne le fait pas.
- 80% des personnes handicapées n'ont pas le bac, ce qui prouve les carences dans l'accès à l'éducation et à la formation.
- Les plus handicapés ne sont que 4 sur 10 à exercer une activité professionnelle contre 7 sur 10 pour l'ensemble de la population.
- 74 % des travailleurs handicapés reconnus par la commission des droits et de l'autonomie des personnes handicapées (CDAPH)sont soit ouvriers, soit employés, contre 50 % de l'ensemble des actifs, 6 % seulement sont cadres contre 18 % des actifs, souligne l'observatoire des inégalités.