"Ces fonds sont des outils indispensables aux agriculteurs pour être résilients et relever les défis, aussi complexes soient-ils, qui sont devant eux", alerte la FDSEA. Selon les membres, "les mesures prises ne sont plus en face des attentes des agriculteurs" et ajoutent "qu'il y a une vraie urgence et un vrai danger pour la pérennité des exploitations de Bourgogne Franche-Comté".
300 dossiers traités sur 4.000 déposés
Plusieurs raisons viennent justifier l'inquiétude de la FDSEA. D'un point de vue économique, "la Région doit poser les bases techniques permettant d’apporter, rapidement, des solutions aux agriculteurs directement concernés par les retards dans le versement de ces aides".
Les membres ajoutent qu'à ce jour, "seulement 300 dossiers ont été instruits par le Conseil régional, les services de l’État ont repris 211 dossiers qui seront instruits et financés avant la fin de l’année, sur les 4.000 à traiter d’ici juin 2025". "Travailler avec le réseau consulaire est la solution proposée par la profession. C’est la réponse la plus pertinente aujourd’hui pour faire face à l’urgence", ajoutent-ils.
Des agriculteurs "dans l'attente pour avancer"
Les membres demandent une communication "claire" auprès des porteurs de projets. "Il est temps de se mettre en marche pour apporter plus de lisibilité aux agriculteurs qui ont déposé un projet et qui sont dans l’attente de réponse pour avancer", poursuivent-ils.
"Quand les premiers dépôts de demande ont été faits en avril et qu’en octobre aucune réponse n’est apportée aux porteurs de projet pour démarrer les travaux, les projets sont mis à mal, et avec les entreprises qui devaient réaliser ces investissements", regrettent-ils. Pour répondre à cette urgence, les membres réclament des "outils opérationnels" et "des tableaux bord afin de pouvoir suivre précisément la fin et le démarrage de ces programmes".
Le renouvellement des générations, "un sujet préoccupant"
La FDSEA a tenu à revenir sur la jeunesse agricole dans la région. "Le renouvellement des générations en agriculture est un sujet préoccupant qui mérite d’être traité avec la plus haute considération", alertent-ils. Selon eux, "près d’un exploitant sur deux en Bourgogne-Franche-Comté a plus de 50 ans et seulement deux départs sur trois sont remplacés en moyenne".
Si un dispositif d'accompagnement existe depuis des années, les membres exigent "un dispositif d’analyse sur la viabilité et la vivabilité des projets d’installation objet d’une demande de DJA avant instruction". "Cette analyse doit être conduite par le réseau consulaire qui est seul à disposer à la fois de la compétence et de la neutralité pour cette mission", ajoutent-ils.
Les choix du Conseil régional doivent être "revus"
Selon eux, "elle doit être couplée par une commission professionnelle validant l’instruction et le suivi, d’un temps à mi-parcours pour une phase diagnostic (économique, humain, administratif et social) par des conseillers habilités au sein de structures". Pour finir, ils demandent "que les choix politiques faits par le conseil régional soient revus et que l'on puisse recommencer à investir pour le nécessaire développement des exploitations".