Besançon : un policier condamné pour avoir frappé un "gilet jaune"

Publié le 11/02/2022 - 14:06
Mis à jour le 11/02/2022 - 14:08

Le tribunal correctionnel de Besançon a condamné vendredi 11 février 2022 un policier à 1.000 euros d’amende avec sursis et 500 euros au titre du préjudice moral pour avoir donné un coup de matraque à un « gilet jaune » lors d’une manifestation à Besançon en 2019.

Image d'archives - Manifestation de gilets jaunes à Besançon en 2019 © D Poirier
Image d'archives - Manifestation de gilets jaunes à Besançon en 2019 © D Poirier

"Cette décision contribue enfin à reconnaître l'étendue des violences policières en France et pendant le mouvement des gilets jaunes", s'est félicité auprès de l'AFP l'avocat du plaignant Me Arié Alimi.

Le prévenu a été reconnu coupable de "violences volontaires avec arme par dépositaire de l'autorité publique", alors que le ministère public, qui avait initialement classé l'affaire sans suites, avait requis la relaxe.

A l'audience, en janvier, son représentant, Julien Babe, avait soutenu que le policier était "intervenu pour faire face à un danger, avec un geste préventif quasi spontané de maintien de l'ordre", estimant qu'il ne s'agissait "certainement pas d'un acte de violence policière".

"Je n'ai pas compris pourquoi j'avais reçu un coup de matraque"

Le plaignant, âgé de 22 ans, participait à une manifestation de "gilets jaunes", le samedi 30 mars 2019 à Besançon, quand la police était intervenue pour interpeller un individu suspecté d'avoir lancé des projectiles sur les forces de l'ordre. Un policier avait surgi de l'angle d'une rue et découvert son "binôme" faisant face au jeune homme, avec une grenade lacrymogène entre eux. Le policier avait alors donné un coup de "bâton de défense souple" à la victime, touchée à l'épaule et à l'arcade sourcilière.

La scène, filmée par une journaliste de Média 25, est devenue virale sur les réseaux sociaux. "Je n'ai pas compris pourquoi j'avais reçu un coup de matraque", a souligné le jeune "gilet jaune" à l'audience. "J'ai agi en cas de nécessité dans le cadre de mon travail", a avancé pour sa part le prévenu, décrivant un contexte d'intervention extrêmement tendu.

"Il a donné un coup de bâton souple sur le bras (du plaignant) pour que cet individu, fort comme un roc et porteur d'un gilet jaune, ne se saisisse pas de la bombe lacrymogène", a assuré l'avocate du policier, Me Catherine Bresson, jugeant que "la riposte a été proportionnée".

(AFP)

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