Edouard Philippe présente la suite de la réforme "transversale" de l'Etat

Publié le 29/10/2018 - 11:24
Mis à jour le 29/10/2018 - 11:24

Agence de reconversion pour les fonctionnaires, dématérialisation des services publics et gestion par la contractualisation: le Premier ministre Édouard Philippe doit faire lundi une série d’annonces « transversales » sur la réforme de l’État.
 

Edouard Philippe ©Alexane Alfaro ©
Edouard Philippe ©Alexane Alfaro ©

Près de neuf mois après le premier comité interministériel sur la transformation publique, le chef du gouvernement va présenter sa "stratégie" de réforme de l'administration lors d'une seconde édition réunissant la "quasi totalité des ministres", selon Matignon. Leurs "feuilles de route" seront présentées et publiées à cette occasion.

Cette stratégie "va reprendre un certain nombre" de propositions des experts d'Action publique 2022, indiquent les services du Premier ministre. Le résultat de leur travail, le rapport Cap 22, qui devait dresser des pistes d'économies dans la sphère publique, a longtemps été tenu secret par le gouvernement.

La création d'une agence de reconversion des agents publics ?

L'exécutif souhaitait distiller les mesures retenues au fur et à mesure. Jusqu'à ce qu'un syndicat ne publie le rapport en intégralité et ne vienne mettre à mal cette stratégie. Les annonces prévues lundi comporteront un "volet boîte à outils" en matière ressources humaines, devant donner "plus de souplesse et d'agilité", indique-t-on à Matignon.

Gérald Darmanin a déjà confirmé dimanche la création d'une agence de reconversion des agents publics qui doit être présentée à cette occasion. Décidé à supprimer 50.000 postes dans la fonction publique d'État d'ici à 2022, Matignon estime que ce dispositif de reclassement, inspiré de l'agence de reconversion des armées, "permettra d'avoir une force de frappe pour accompagner éventuellement des départs volontaires".

À l'issue du premier comité ministériel, en février, Gérald Darmanin avait provoqué un tollé chez les syndicats de fonctionnaires en évoquant la mise en place de "plans de départs volontaires" dans la fonction publique.

Il a repris l'expression dimanche en annonçant qu'ils permettraient aux fonctionnaires de "rester" ou de "partir" avec "24 mois de salaire" et "la possibilité de toucher le chômage, ce qui n'était pas le cas jusqu'ici". L'annonce n'a pas manqué de braquer les syndicats de fonctionnaires: Christian Grolier (FO, 3e syndicat représentatif), contacté par l'AFP, a dénoncé une "vision uniquement budgétaire du service public". Pour Luc Farré (Unsa, 4e) ces propos "s'apparentent à de la communication": "L'indemnité de départ volontaire existe déjà", a-t-il souligné.

Un "syndic public"

Véritable nouveauté en revanche, le gouvernement doit présenter lundi un "fonds d'accompagnement de 50 millions d'euros centré sur les RH" qui figure dans le projet de loi de finances 2019. Déjà annoncé aux syndicats de fonctionnaires dans un document qui leur a été envoyé, il doit financer par exemple des "formations pour reconversion professionnelle" mais aussi des indemnités de départs volontaires.

"Les ministères ou établissements publics déposeront leur dossier présentant leur plan de transformation avec les personnes à reclasser et le fonds viendra en appui", décrypte-t-on à Bercy en parlant de "cofinancement" des plans de restructuration ministériels.

D'autres annonces sont prévues lundi. Notamment sur un "nouveau service public du numérique".

L'exécutif s'est fixé "l'horizon 2022" pour "proposer l'ensemble des services publics dématérialisés", rappellent les services du Premier ministre. Des "indicateurs d'efficacité" des services de proximité vont aussi être publiés d'ici la fin de l'année, ils évalueront par exemple des "consulats" ou des "caisses de sécurité sociale"."L'État doit aussi être transparent sur les résultats de ses services publics", défend-on à Matignon.

Enfin le gouvernement souhaite "mieux gérer (le) parc immobilier" de l'État, il va donc "essayer de créer une sorte de syndic public", selon la même source. "On garderait notre patrimoine pour faire de la recette budgétaire pour l'État, grâce à des professionnels chargés de le valoriser", développent-ils.

Après les ministres, Édouard Philippe réunira également les directeurs d'administrations centrales lundi. Il a déjà prévu d'organiser, avec le président de la République, le 12 décembre une "convention des managers publics", préfets, directeurs d'agences régionales de santé, recteurs, patrons d'administrations centrales, a précisé Matignon selon qui, une telle réunion n'a pas eu lieu depuis Jacques Chirac.

(Source AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Politique

Volte-face : les bars de Besançon pourront finalement diffuser les Jeux olympiques de Paris !

EXCLUSIVITÉ • Suite aux polémiques autour de la diffusion des JO sur les terrasses bisontines, nous avons contacté la Ville de Besançon. Abdel Ghezali, premier adjoint en charge des Sports, a affirmé que la mesure interdisant l’installation d’écrans en extérieur serait suspendue dès vendredi 26 juillet 2024, et cela, jusqu’à la fin des épreuves sportives. Cela inclut également les Jeux paralympiques.

Laurent Croizier s’insurge contre l’arrêté interdisant la diffusion des JO sur les terrasses bisontines…

Dans une lettre adressée en date du 24 juillet 2024 à Anne Vignot, la maire de Besançon, le député du Doubs demande à ce que les restaurateurs et cafetiers bisontins puissent installer des écrans sur leur terrasse ou à l’intérieur de leur établissement qui seraient visibles depuis la voie publique…

Macron : pas de nouveau gouvernement avant la fin des JO, appel aux partis à “faire des compromis”

Emmanuel Macron a affirmé mardi 23 juillet 2024 qu'il ne nommerait pas de nouveau gouvernement avant la fin des Jeux olympiques, "mi-août", au nom de la "trêve" qu'il a invoquée, faisant valoir que l'inverse "créerait un désordre" pendant l'événement sportif planétaire organisé à Paris.

L’ancien préfet de Haute-Saône Michel Vilbois limogé pour management “brutal”

Préfet du Tarn depuis seulement 9 mois, Michel Vilbois, ancien préfet de Haute-Saône, sera démis de ses fonctions à compter du lundi 22 juillet. Connu pour sa fermeté face aux manifestations contre l’autoroute A 69 et visé, selon des sources concordantes, par des accusations de management "brutal". Son limogeage intervient environ un mois après un audit mené auprès de ses services par l’Inspection générale de l’administration (IGA), dont les résultats ne sont pas encore connus.

Candidat RN sous curatelle dans le Jura : un recours pour annuler le scrutin législatif

La candidate Nouveau Front populaire dans la 2e circonscription du Jura a déposé un recours mercredi 17 juillet 2024 devant le Conseil constitutionnel pour faire annuler le scrutin législatif qui avait vu la qualification au second tour d'un candidat Rassemblement national sous curatelle, donc théoriquement inéligible.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 26.88
couvert
le 27/07 à 12h00
Vent
2.81 m/s
Pression
1015 hPa
Humidité
57 %