Elections régionales : le Sénat donne son accord au report en juin

Publié le 27/01/2021 - 14:15
Mis à jour le 27/01/2021 - 11:31

Le Sénat a donné mardi 26 janvier 2021 son accord au report en juin des élections régionales et départementales, du fait de l’épidémie de Covid-19, Marlène Schiappa assurant qu' »il n’y a pas de projet caché du gouvernement » pour un report au-delà. 

Le texte adopté en première lecture à main levée par les sénateurs sera examiné par les députés le 9 février. Pour rappel, les élections régionales étaient au départ prévues en mars prochain.

Contre l'avis du gouvernement, le Sénat dominé par l'opposition de droite a prévu dans un amendement que le second tour aurait lieu "au plus tard le 20 juin". L'objectif est d'éviter un second tour le 27, premier dimanche des départs en vacances d'été, qui favoriserait l'abstention.

Comme le report des élections en juin, cet amendement a fait consensus sur les bancs du Sénat, bien que tendant à déroger au code électoral qui prévoit que les dates des élections soient fixées par le décret de convocation des électeurs pris par le gouvernement.

Conformément aux recommandations de l'ancien président du Conseil constitutionnelJean-Louis Debré, le projet de loi prévoit que "le prochain renouvellement général des conseils départementaux, des conseils régionaux, de l'Assemblée de Corse et des assemblées de Guyane et de Martinique, aura lieu en juin 2021".

"Jusqu'ici mais pas plus loin", a prévenu le rapporteur LR Philippe Bas, se faisant le porte-parole de ses collègues de tous bords. "Je ne voudrais pas, comme certains en ont prêté l'intention au président de la République et au gouvernement, que derrière l'utilisation de la crise sanitaire se cache en réalité le souhait d'un report plus lointain que le mois de juin", a-t-il dit, mettant en garde contre la tentation de "dégager la voie pour qu'elle soit libre jusqu'à l'élection présidentielle".

Un report des régionales après la présidentielle de 2022 se heurterait "à des difficultés constitutionnelles", a-t-il souligné.

A gauche, Eric Kerrouche (PS) a estimé que "sur le plan politique cette inversion du calendrier traduirait encore une fois la dérive de nos institutions où tout procéderait de l'élection d'un monarque républicain".

Procurations facilitées

La ministre chargée de la Citoyenneté Marlène Schiappa s'est voulu rassurante, affirmant qu'"il n'y a pas de projet caché du gouvernement en ce qui concerne le calendrier ". Le gouvernement fera "tout" pour que les élections régionales et départementales se tiennent en juin, a-t-elle insisté.

Pour tenir compte d'une menace sanitaire toujours en évolution, le texte initial comportait une "clause de revoyure" prévoyant que le comité de scientifiques remette, avant le 1er avril, un rapport au Parlement se prononçant sur "l'état de l'épidémie de Covid-19" et les risques sanitaires attachés à la tenue des scrutins.

Les sénateurs ont recentré le contenu du rapport non plus sur "l'opportunité" de tenir les élections, mais sur l'"encadrement sanitaire" requis. régionaleIls ont également adopté plusieurs mesures pour faciliter l'exercice du droit de vote, en veillant en particulier à faciliter le recours aux procurations.

Ainsi, chaque électeur pourrait disposer de deux procurations, contre une seule habituellement. Cette facilité avait été utilisée pour le second tour, reporté, des élections municipales en juin dernier, mais le gouvernement ne souhaite pas la voir reconduite, estimant les risques de fraude "trop élevés".

De même, le gouvernement s'est opposé à ce qu'une procuration puisse être confiée à un proche parent n'habitant pas la même commune. Les sénateurs ont encore prévu que les électeurs les plus fragiles puissent établir leur procuration depuis leur domicile.

Mme Schiappa a indiqué, qu'outre les mesures sanitaires dans les bureaux de vote (port du masque, distanciation...), le gouvernement envisage pour ce double scrutin régionales/départementales la possibilité d'une mutualisation des fonctions de président et de secrétaire des bureaux de vote ainsi que des isoloirs.

Concernant la campagne électorale, le projet de loi prévoit une augmentation de 20 % du plafond de dépenses.

Les sénateurs souhaitent en outre que les chaînes de radio et de télévision du service public diffusent des "clips de campagne" des candidats aux régionales comme pour les élections législatives ou européennes. Le gouvernement a retiré un amendement visant à la suppression de cette disposition.

(source AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Politique

Municipale 2026 : le parti communiste défend une union de la gauche “dès le premier tour” à Besançon

Après l’annonce lundi de La France insoumise de Besançon de vouloir faire cavalier seul lors des élections municipales de mars 2026, stratégie déplorée par la maire sortante Anne Vignot, le parti communiste (PC) de Besançon a à son tour pris la parole pour plaider une nouvelle fois en faveur d’une union de la gauche et ce "dès le premier tour". 

Municipales 2026 : Anne Vignot regrette la rupture des discussions avec La France insoumise

Au lendemain du communiqué de La France insoumise annonçant qu’aucune union n’est possible entre Anne Vignot et sa majorité sortante et la France insoumise, la maire écologiste de Besançon a réagi ce mardi 28 octobre par un communiqué intitulé ”Pour Besançon, l’union locale prime sur les divisions nationales”. Elle y déplore la décision de LFI et réaffirme son attachement à une union des forces progressistes au niveau local.

Municipales 2026 à Besançon : la France insoumise présentera une liste… sans Anne Vignot

La France insoumise (LFI) de Besançon a annoncé, dans un communiqué du 27 octobre 2025, sa volonté de présenter une liste ”d’union populaire, citoyenne et écologiste” lors des élections municipales de mars 2026, mais sans Anne Vignot, actuelle maire EELV de Besançon.

Projet de loi de finances 2025 : Jérôme Durain alerte les parlementaires sur un ”risque de tsunami destructeur” pour les collectivités

Le président du conseil régional de Bourgogne Franche-Comté, Jérôme Durain, a adressé un courrier aux parlementaires de la région le 24 octobre 2025 pour attirer leur attention sur les conséquences financières du projet de loi de finances (PLF) 2025 et des orientations budgétaires envisagées pour 2026. Dans cette lettre, l’élu socialiste met en garde contre un ”risque de tsunami destructeur pour les collectivités” si les dispositions actuelles du texte ne sont pas modifiées.

Julien Odoul demande un centre de radiothérapie à Sens

"Dans l’Yonne, les habitants sont plus susceptibles de mourir d’un cancer que la moyenne nationale", alerte Julien Odoul. Une situation directement liée "à la faiblesse de l’offre de soins dans le département". Avançant une inégalité territoriale, le député du Rassemblement National réclame un centre de radiothérapie à Sens. 

Jean-Sébastien Leuba met la “démocratie coopérative” au cœur de sa campagne et appelle les autres candidats au débat public

MUNICIPALE 2026 • Le candidat PS à la mairie de Besançon Jean-Sébastien Leuba, a tenu vendredi 24 octobre 2025 une conférence de presse au café La Boule d’Or, dans le quartier de Palente, pour présenter les grandes orientations de sa démarche politique et les prochains rendez-vous de sa campagne municipale. Entouré de plusieurs colistiers et colistières, il a insisté sur la “démocratie coopérative”, la transparence et la proximité avec les habitants. Il lance un appel aux autres candidats aux municipales à débattre ”toutes les trois semaines” devant les citoyens.

Proposition de loi sur le statut de l’élu : le sénateur Longeot s’insurge de l’obligation de prêter serment pour les maires

Dans le cadre de l'examen de la proposition de loi relative au statut de l'élu local, le sénateur Jean-François Longeot est intervenu en séance publique mardi 21 octobre 2025 pour s'opposer à la mesure prévoyant une nouvelle obligation pour le maire de prêter serment. 

Action de sensibilisation en faveur de la condition animale samedi à Besançon

À l’approche des élections municipales, l’association Projet animaux zoopolis (PAZ) organise samedi 25 octobre 2025 devant l’hôtel de ville de Besançon une action de sensibilisation pour inciter les candidats à la municipalité bisontine à s’engager en faveur de la condition animale. 

Décentralisation : les villes veulent piloter la transition écologique

Les grandes villes souhaitent piloter la transition écologique à l'échelle locale, dans le cadre du nouvel acte de décentralisation voulu par le Premier ministre Sébastien Lecornu, a-t-on appris vendredi 17 octobre 2025 à l'occasion d'un rassemblement annuel d'élus au Creusot (Saône-et-Loire).

Le Sénat adopte un rapport sur l’avenir de la filière automobile française, co-conduit par Annick Jacquemet

La commission des affaires économiques du Sénat a adopté, mercredi 15 octobre, les conclusions de la mission d’information consacrée à l’avenir de la filière automobile française. Les travaux ont été conduits de manière transpartisane par les sénateurs Annick Jacquemet (Doubs - Union Centriste), Alain Cadec (Les Républicains) et Rémi Cardon (Socialiste, Écologiste et Républicain).

Par volonté de “transparence” la maire de Besançon dévoile les frais professionnels de sa mandature

VIDÉO • Face à la demande de trois habitants qui fait écho à la polémique récente concernant les notes de frais de la maire du 8e arrondissement de Paris, la maire de Besançon a préféré répondre favorablement sur le montant des frais professionnels engagés par la maire et ses élus au cours du mandat 2020-2025. Ceux-ci ont été dévoilés en conférence de presse d’avant-conseil municipal le 15 octobre 2025.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 4.88
légère pluie
le 03/11 à 00h00
Vent
2.14 m/s
Pression
1023 hPa
Humidité
94 %